On commence cette présentation de concerts par du Jazz Manouche. Ces jours ci nous avons écouté le dernier album de Sebastien Giniaux et dans cette rubrique, je vous parle aujourd’hui, des guitaristes Yannis Constant et Samsoms Schmitt et de leur album “Esperanza””.
Ils l’ont présenté notamment sur TSF Jazz, en interprétant “Casse Noisettes”, un thème au tempo soutenu énergique.
Au delà des titres amusants, les deux guitaristes et leur contrebassiste Camille Wolfrom, nous emmènent sur les chemins du Swing. L’album part sur un thème “Le Chat et La Souris”, à partir duquel, les guitaristes s’échappent et reflètent la course des deux animaux, qui s’éloignent et se rapprochent, se cherchent. Sur ce thème assez long, on observe les belles harmonisations des guitares. Vous pourrez écouter un thème en trois temps dans l’esprit de Django.
De ce swing joyeux, les guitares peuvent nous emmener vers un autre registre plus apaisant. Le thème “Anais” est une ballade très mélodieuse comme les manouches en ont le secret.
“Merci Django” est un chant pur et énergique, accompagné des deux guitares pour célébrer le génie, le précurseur de ce style de jazz si précieux.
La mélodie “Pour mon père”, commence par des arpèges emplis de tristesse, que la contrebasse exprime par les sanglots de notes joués à l’archet.
“Choro Pra Elea” apporte du soleil, les solos sont articulés à merveille et les trajectoires mélodieuses. “La rhapsodie à 6 cordes” a des airs de musique tzigane.
Le disque se termine par “Papa et le Tango”, une chanson interprétée par une jeune fille qui est un moment attachant et poignant.
Le concert se déroule place des Quinconces à Bordeaux le 25 Avril.
Le groupe de Jazz Hot, The Rag Messengers est un trio dont la configuration n’est pas commune. Piano, batterie et clarinette, jouent dans la tradition du Jazz Hot en incorporant des éléments de piano stride. Le swing qu’ils proposent déménage, la musique ensoleille les esprits. Au cours du morceau “Fussin”, les balais d’Ophelia Luminati sont bien souples, la main gauche d’Auguste Caron joue des walkin et la clarinette d’Ezequiel Celada, semble danser sur la rythmique.
“Supraton In Marakouch” est un hymne à la bonne humeur tant le swing est généreux.
Le répertoire est une musique qui faisait danser le public dans les années 20 et 30.
Les trois musiciens sont des passeurs, qui transmettent la flamme de ce jazz originel, dont tout est parti. Les accords de piano sont joués dans l’esprit de ces pianistes comme Fats Waller.
Parmi ces chansons entraînantes, le trio joue aussi une magnifique ballade intitulée “Pastel” au cours de laquelle, les balais moelleux tissent un joli voile pour la clarinette puis pour le piano.
Le trio avait repris “Fleur Bleue” de Charles Trenet. Le trio a composé un mambo, le morceau “Romance sous les étoiles”.
Les trois musiciens se produiront le vendredi 25 avril au Château d’Oléron.
http://www.jazzhotclub-marennes-oleron.fr/index.php
Autre découverte un artiste qui n’est pas jazzman mais qui laisse entendre certaines influences dans ses chansons. Le guitariste Marc Hévéa dont l’univers musical mélange Blues Jazz et Folk jouera le vendredi 25 avril à l’espace Coquin de Murles dans l’Hérault.
En duo, le guitariste et chanteur présentera des belles mélodies.
Cet artiste a un autre projet, un hommage à Claude Nougaro qu’il présentera à la fin du mois de mai.
Le chanteur a sorti deux albums en 2021 “Insolites Solos”. Cet artiste insère des couleurs Jazzy dans certaines chansons comme dans “Y a quelqu’un derrière” très groove.
Le clavier électrique diffuse des nappes jazzy, la guitare des cocottes Funky. La batterie accentue bien l’afterbeat.
Du groove également sur le morceau “Me dézapper les idées” et ses côtés très Blues. Marc Hévéa utilise des loops, enregistre plusieurs voix qu’il superpose par la suite.
J’aime beaucoup les accords de la chanson “Tous les deux complices” et ce groove toujours en filigranes.
Même ambiance par la suite avec “Gospel” où la voix interagit bien avec la guitare.
La chanson “Home Sweet Home” est jouée sur un rythme cool.
La Samba “Rien de plus” écrite dans un style proche de Gilberto Gil fait danser, la mélodie apporte du bonheur.
Si cet artiste ne propose pas que du Jazz, certains éléments mélodiques et harmoniques s’en rapprochent parfois.
https://www.grandpicsaintloup-tourisme.fr/fetes-manifestations/concert-marc-hevea-murles
La chanteuse Kareen Guiock Thuram,dont nous avions consacré une chronique en 2023 à son album dédié à Nina Simone, passe le 25 avril à Concarneau, dans la salle Le Cac.
Tous les morceaux sont magnifiquement interprétés et arrangés. “Mr Bojangles” en début d’album vous séduira sans aucun doute par cette voix touchante, une tourne de batterie très fine. Les nappes de clavier sont très bien placées, les accords de piano épurés et magnifiques.
Kareen Guiock Thuram et son timbre différent de la chanteuse Américaine, propose par sa voix sensuelle et raffinée, des interprétations originales.
La chanteuse est à l’aise sur les tempos relevés comme on peut l’entendre sur “Mississippi Goddam”. Sur la version de “My Baby Just Cares For Me”, les sons de cordes diffusent du romantisme.
Introduit par le clavier électrique et des balais soyeux, la voix est grandiose et sobre sur “Ne me Quitte pas”.
Réécoutez ce disque élégant sur le plan vocal et celui des arrangements.
https://billetterie-concarneauscenes.tickandlive.com/reserver/kareen-guiock-thuram/95575