L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ DMITRY BAEVSKY/ROLLER COASTER

Depuis quelques années maintenant, le saxophoniste Russe publie quelques albums qui chacun, ne laisse pas insensibles les médias du Jazz.L’ambiance feutrée intimiste du début du disque provient d’une conversation entre Dmitry Baevsky et la guitare de Peter Bernstein.Les notes sont moelleuses, le souffle comme une caresse. Le guitariste joue tout

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

Le 17 janvier au Conservatoire de Pau, le guitariste Paul Jarrett jouera en trio avec le contrebassiste Alexandre Perrot et le batteur Ariel Tessier. Le trio s’est formé en 2010.Si vous voulez un aperçu de l’univers sonore de ce guitariste écoutez l’étrange disque “Solo” sorti en septembre dernier.On perçoit les

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ KURT ELLING/ WILDFLOWERS VOL. 2

Depuis presque trente ans, la voix de Kurt Elling est toujours aussi envoûtante.Ce nouveau disque “Wildflowers vol 2” est la suite du premier volume, que réalisa le chanteur avec le pianiste Sullivan Fortner au cours de cette même année 2024.Il est ici question de délicatesse, de chansons d’une sobriété à

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ LARS DIANELSSON/ TRIO

Il en va de l’écoute de cet album comme de la lecture d’un bon polar nordique. À la fois familier et très réconfortant pour une froide soirée d’hiver. Calmez-vous au fond d’un canapé confortable et laissez-vous porter. Lars Danielsson, contrebassiste suédois de renom, a forgé sa carrière dans le jazz

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

Le 17 janvier au Conservatoire de Pau, le guitariste Paul Jarrett jouera en trio avec le contrebassiste Alexandre Perrot et le batteur Ariel Tessier. Le trio s’est formé en 2010.Si vous voulez un aperçu de l’univers sonore de ce guitariste écoutez l’étrange disque “Solo” sorti en septembre dernier.On perçoit les influences de Bill Frisell la texture le son les envolées de notes.Ecoutez un extrait du trio, dont vous pouvez voir sur You Tube une version du standard “Moonlight In Vermont”, introduit chaleureusement par la contrebasse.Le trio joue un morceau intitulé

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ACTU CONCERT/ JAZZ AUX QUATRE COINS

Voici une chronique d’actualité des concerts en cette période de fêtes de Noël. Le jeudi 19 décembre, passe au Hot Club de Lyon le pianiste David Bressat originaire de la région.Musicien aux phrases subtiles, nous avions présenté son travail en tant que leader mais aussi aux côtés du vibraphoniste Bernard Jean. Pas loin d’une dizaine d’albums à son actif, le pianiste développe un répertoire de compositions originales.En 2008, il sort “French Connection” accompagné de Florent Nisse et Charles Clayette. Le disque est composé de morceaux originaux et de quelques reprises

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IMPRESSIONS CONCERT/ PAT METHENY EN SOLO/ 06 NOVEMBRE 2024

Le guitariste Américain a démarré une tournée au mois d’Octobre, tout seul accompagné de ses guitares et de quelques machines.Après “Dream Box” en 2023 et “Moondial”, sortis récemment, Pat Metheny livre un concert où les mélodies sont magnifiées par ses accords grandioses et ses différents accordages. Comme le besoin d’être rassuré, ses instruments sont autour de lui, les guitares en corde nylon et en cordes en bronze, ainsi que la Barytone, qui lui permet de descendre dans des tessitures basses. Je trouve toujours frissonnants, les premiers instants d’un concert lorsque

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ACTU CONCERT/ JAZZ AUX 4 COINS

La saxophoniste altiste Lisa Cat Berro, sera demain jeudi 21 novembre au Jazz Club de Grenoble. Faisant partie du All Stars qui entoure l’organiste Rhoda Scott, cette artiste a deux albums à son actif en tant que leader.Lorsqu’on écoute son album “Inside Air”, on entend un son épuré, une attirance vers le méditatif et la poésie. En duo avec le guitariste Julien Omé, on sent qu’elle cherche les espaces de la respiration. Les arpèges et la sonorité à la Bill Frisell sont propices au climat apaisant quelque fois plus intense.Elle

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ DMITRY BAEVSKY/ROLLER COASTER

Depuis quelques années maintenant, le saxophoniste Russe publie quelques albums qui chacun, ne laisse pas insensibles les médias du Jazz.
L’ambiance feutrée intimiste du début du disque provient d’une conversation entre Dmitry Baevsky et la guitare de Peter Bernstein.
Les notes sont moelleuses, le souffle comme une caresse. Le guitariste joue tout en voicings pendant son solo, en y incorporant quelques single notes.
Une fois ce dialogue sur “Out Of The Past” signé Benny Golson, le sax et le guitariste sont rejoints par la rythmique composée du bassiste David Wong et du batteur Jason Brown. La trajectoire mélodique de “Matador” signé Grant Green est dans l’esprit du Hard Bop des années 60. Si Dimitri est altiste, j’entends par moments une sonorité proche du ténor. Le sax est soyeux et le guitariste fin dans son approche des notes.
De la chaleur respire du thème “Gloomy Sunday”, composé en 1932 par Rezso Seress. Le guitariste Peter Bernstein se situe dans le sillage des classiques comme Kenny Burell.
Sur un rythme binaire, la mélodie de Duke Ellington “Mount Harrisa”, donne lieu à des jolis solos, notamment des dédoublements de la part du saxophoniste. La rythmique joue sobrement avec justesse et douceur. Le titre éponyme est un médium swing où le drive et la walkin enveloppent les solistes, le sax dans ses phrases limpides ainsi que le guitariste, mêlant voicings et envolées en single notes.
Sur “The Sun Died”, morceau de Hubert Giraud, la guitare introduit le titre avec des enchaînements de voicings, pendant que les balais caressent la caisse claire. Le saxophone danse sur la rythmique.
Comment ne pas voir le clin d’oeil à “In A Sentimental Mood” dans le morceau “In A Sentimental Blues”, composition de Ray Charles.
La rythmique bouillonne sur le tempo up swing de “Will you be Still Mine”, standard écrit par matt Denis.
Tandis que le saxophone se lance dans des phrases intenses, Peter Bernstein ponctue par des accords. La série des 8/8 permet d’apprécier une fois de plus, le jeu délicat du batteur.
“Eclypso” composé par le pianiste Tommy Flannagan, a des couleurs à la Sonny Rollins. Le thème est entrecoupé de passages mélodiques et de solos de batterie. J’aime beaucoup les roulements sur la caisse claire de Jason Brown. Le thème enchanté est un élan d’optimisme.
L’impression que j’ai en écoutant ce passage, est d’écouter le disque “The Bridge” de Sonny Rollins avec Jim Hall à la guitare. Le morceau commence par quelques notes puis très vite, le batteur se lance dans un solo en finesse, avant d’écouter l’altiste Russe dérouler des flux de notes intenses. Le guitariste aime les couleurs, assembler les voicings. David Wong appuie bien ses notes au service d’un solo mélodieux.
En fin de disque, on trouve la seule composition originale de Dmitry Baevsky intitulée “Would You”, une séquence au swing léger, une ligne mélodique sobre aux articulations Be-Bop.
Le tempo n’est pas élevé, mais de cette métrique en trois temps, se dégage un dynamisme communicatif.
“Autumn Nocturne” écrit par Josef Myrow ferme un album très bon sur le plan du classicisme et de la tradition, que j’aime entendre, un Jazz joué aujourd’hui attaché aux racines à l’héritage.
Si le quartet du saxophoniste ne bouleverse pas l’esthétique du Jazz contemporain, le lien avec le Jazz moderne, ce Hard Bop au swing entraînant est pour moi important. Le saxophoniste Russe réalise des albums toujours très plaisants.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ BUCK CLAYTON

Wilbur Dorsey « Buck » Clayton n’était pas un trompettiste de Be-Bop mais a posé lui aussi des jalons qui ont débouché sur ce courant.Au fil de la discographie riche de vingt sessions ou albums, on part à la rencontre de ce musicien né en 1911.Son influence principale est “Satchmo” Louis Armstrong

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ ROY HAYNES (1925-2024)

Ces derniers jours en raison du départ de grands artistes, la rubrique relatant l’Histoire du Jazz ressemble plus à une liste d’avis de décès.D’abord l’immense Quincy Jones, puis l’altiste Lou Donaldson suivis par le batteur Roy Haynes, un des derniers géants du Jazz.Né en 1925, il commence sa carrière en

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ ARTURO SANDOVAL/ EMBLÈME DE LA TROMPETTE CUBAINE

Cuba est une pépinière de musiciens exceptionnels, quelle que soit la génération et quels que soient les instrumentistes. Arturo Sandoval, très grand trompettiste, est peut-être le virtuose de cet instrument à Cuba. Membre d’Irakere il est aussi un grand musicien de Be-Bop.Une technique grandiose et une sonorité feutrée sont les

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ BENNY GOLSON

Né en 1929, Benny Golson appartient à une génération de saxophonistes qui ont voulu jouer comme Charlie Parker celui par qui le Jazz a connu une révolution.Dans le sillage et la figure tutélaire de Coltrane, Benny a commencé à jouer en 1947.Il sera l’un des papas du Hard Bop au

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ GROVER WASHINGTON JR (1943-1999)

Si David Sanborn était un grand altiste du Smooth Jazz à la sonorité unique, le saxophoniste Grover Washington a aussi laissé une empreinte indélébile dans ce courant mais sa musique allait au-delà.Grover grandit dans un environnement musical où sa maman était choriste de Gospel et son père un amoureux du

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ BUCK CLAYTON

Wilbur Dorsey « Buck » Clayton n’était pas un trompettiste de Be-Bop mais a posé lui aussi des jalons qui ont débouché sur ce courant.
Au fil de la discographie riche de vingt sessions ou albums, on part à la rencontre de ce musicien né en 1911.
Son influence principale est “Satchmo” Louis Armstrong qu’il eut la chance de rencontrer.
Au début de carrière, Buck Clayton fera partie brièvement du Big Band de Duke Ellington. Count Basie fera appel à lui pour remplacer Hot Lips Page.
Buck travaillera aussi avec Lester Young et Billie Holiday.
Ses lignes de notes discrètes étaient un joli contrechant à ce que chantait Billie.
La trompette de Buck et le sax du “Pres” communient par leur approche délicate des lignes mélodiques.
De façon générale, le trompettiste joue des lignes simples mais au swing chaleureux comme souvent ces musiciens de cette époque. Le swing est là, mais le langage lui n’est pas encore chromatique. On est dans le Jazz Swing le plus total.
Ce qu’on entend de suite est le son fin et feutré qu’il avait à la trompette.
Buck Clayton And Friends s’annonce dans la même direction. Le batteur est d’une souplesse absolue, le crépitement en est la preuve.
Lors de session enregistrée à Paris les tempos sont cool, les musiciens jouent avec plaisir les thèmes et les impros.
Son premier album “How The Hi-Fi ’est un feu d’artifices de swing en compagnie du clarinettiste Woody Herman. En petite formation ou Big Band la musique est toujours vive et entraînante.
Les arrangements sur “The Hucklebuck And The Robbin’s Nest” s’inscrivent dans l’ère du mainstream Jazz sur lequel les gens dansaient. Les harmonies des cuivres et des bois s’inscrivent dans l’esthétique Benny Goodman et Glenn Miller.
“Robbin’s Nest” de Sir Charles Thompson est un moment raffiné de swing agrémentée de Blues, telle était la vision de Buck.
Viendra ensuite un hommage aux contemporains à Benny Goodman “Buck Clayton Jams Benny Goodman”. Le discours des musiciens séduit par des croches qui dansent, les notes en diatonique sont des jolies mélodies et les respirations sont nombreuses.
Le trompettiste enregistrera “Jumpin at The Woodside”. Au cours de “Rock A Bye Basie” on entend les voiles sonores extrêmement fins et doux. Les solistes sont attirés par l’espace, l’esthétique d’un discours aéré. Le morceau éponyme est une séquence très intense du point de vue du Swing et de la puissance sonore.
La configuration orchestrale est un Big Band dans lequel on y trouve entre autres les trombones Urbi Green, Benny Green, Henderson Chambers, les trompettistes Joe Newman, Lem Davis à l’alto, Coleman Hawkins et Buddy Tâte au ténor. On trouve ces musiciens sur la session ” All The Cats Join In” de 1956.
La sonorité feutrée en faisait son empreinte caractéristique, une fluidité des phrases des articulations.
L’état d’esprit de la musique de Buck était comme une Jam Session, un Jazz festif basé sur les standards, ceux du New Orleans des Blues ou provenant de comédies musicales.
Buck enregistrera des sessions avec d’autres trompettistes Ruby Braff et Harry Sweets Edison
Les notes rebondissent sur la cymbale et les lignes de basse.
En compagnie du saxophoniste Buddy Tate, “Buck and Buddy BlowThe Blues” le trompettiste danse sur une rythmique euphorique. Écoutez le son rond et suave de la clarinette.
Toujours en compagnie de grands jazzmen, notamment de Coleman Hawkins, Buck joue sur “The High And Mighty Hawk”. La version de “My One And Only Love” est juste exceptionnelle quand on écoute le sax suave et rond. C’est sur “Vignette” que la trompette est mise en avant. Le question réponse entre sax et trompette sur “Oh Wee Miss G.P”.
Le trompettiste s’insère avec discrétion entre les lignes du saxophone. Le thème “Get Set” donne lieu à un joli dialogue puis à un solo où les phrases de trompette ne sont que joie et euphorie.
Buck Clayton était un contemporain d’autres trompettistes comme Roy Eldridge ou Bill Coleman. Ses lignes et ses phrases étaient claires et mélodieuses. Il était une figure importante de ce que les connaisseurs dénommaient le Mainstream. Des années 50 jusqu’à la fin, le trompettiste restera dans son style en maintenant la pulse du swing.
Dans les années 70, il réalisa quelques albums toujours empreints d’un classicisme élégant dont un live à Copenhague au cours duquel le trompettiste déroule un répertoire de standards insufflant l’enthousiasme.