L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ GROVER WASHINGTON JR (1943-1999)

Si David Sanborn était un grand altiste du Smooth Jazz à la sonorité unique, le saxophoniste Grover Washington a aussi laissé une empreinte indélébile dans ce courant mais sa musique allait au-delà.Grover grandit dans un environnement musical où sa maman était choriste de Gospel et son père un amoureux du

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

Si l’été se termine tranquillement, les Festivals de Jazz continuent un peu partout en régions. Commençons par le Blues Roots Festival de Meyreuil du 12 au 14 septembre.Pendant trois jours, l’esprit du Blues planera sur les différents sites.Le guitariste Joe Louis Walker est un prince du Blues qui a reçu

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ NICOLA CAMINITI/ VIVID TALES OF A SELF PORTRAIT

Nicola Caminiti est un saxophoniste altiste Italien vivant à New York.Dans sa sonorité, on ressent de la douceur et de la poésie. Il peut aussi entraîner la rythmique vers l’intensité des séquences de batterie.Les premières notes du disque de “A Fully Blank Canvas” nous proposent un univers mystique, spirituel puisant

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ KENNY CLARKE/ LA BATTERIE BE-BOP

Il était l’un des batteurs incontournables de la période du Be-Bop. Si Art Blakey, Jo Jones, Max Roach sont des grands batteurs, Kenny Clarke apporta son empreinte.L’environnement dans lequel il est né est très favorable, son père, Charles Spearman, étant tromboniste et sa maman Martha Grace Scott, pianiste.Son père quitte

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Jazz

ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

Si l’été se termine tranquillement, les Festivals de Jazz continuent un peu partout en régions. Commençons par le Blues Roots Festival de Meyreuil du 12 au 14 septembre.Pendant trois jours, l’esprit du Blues planera sur les différents sites.Le guitariste Joe Louis Walker est un prince du Blues qui a reçu de nombreuses distinctions. Le Bluesman sait swinguer, la voix est légère, les envolées dans les aigues nombreuses.Le guitariste a réalisé de nombreux albums “Great Guitars”, “Silvertone Blues” ou “Everybody Wants A Piece”La voix de la Brésilienne Nanda Moura et son

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

Bonjour les amis, c’est la rentrée de Jazz Infos France. On espère que la musique vous a accompagné, que le groove et le swing sont avec vous.La reprise se fait en douceur par l’actualité de quelques concerts. Au Puy Sainte Reparade, Ella Fitzgerald sera à l’honneur dans le cadre du concert “So Jazz” le vendredi 16 août. La chanteuse Caroline Doll interprétera les standards de la grande dame du Jazz. Autour d’elle, Jean François Merlin à la contrebasse, Eric Casanova à la guitare et le batteur Michel Martel.Le spectacle est

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ACTU CONCERT/ JAZZ A JUAN LES PINS/ 08 AU 18 JUILLET 2024

En cette saison florissante de festivals, voici le programme de la pinède Gould qui accueille les têtes d’affiche. Le batteur Manu Katché, le groupe Toto, la musique Cubaine avec El Comité et Avishai Cohen et son groupe Banda Iroko.Autre grosse affiche, le quartet de Chris Potter avec John Patitucci, Jonathan Blake et Brad Mehldau. Seront également de la partie le bassiste Marcus Miller et son slap légendaire et le saxophoniste Joshua Redman qui présente une musique plus introspective, plus intime en compagnie de Gabrielle Cavasa.Pour parler des artistes moins connus,

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ACTU CONCERT/ JAZZ IN MARCIAC/ 18 JUILLET 04 AOÛT

Le Festival depuis quelques saisons, ne commence plus début août, mais à la troisième semaine de Juillet.Attention grosse affiche dès le premier jour. Le 18 juillet va être explosif en compagnie des rois du Groove. Le groupe Vulfpeck va atomiser le chapiteau par ses rythmes Soul Funk ravageurs. Le guitariste Cory Wong et ses cocottes inimitables, collabore souvent avec le groupe. Composé de quatre musiciens, ils vont enflammer le chapiteau de ces rythmes endiablés.En seconde partie, c’est Pink Martini qui prendra la suite. Aux allures de Jazz Swing, le groupe

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ NICOLA CAMINITI/ VIVID TALES OF A SELF PORTRAIT

Nicola Caminiti est un saxophoniste altiste Italien vivant à New York.
Dans sa sonorité, on ressent de la douceur et de la poésie. Il peut aussi entraîner la rythmique vers l’intensité des séquences de batterie.
Les premières notes du disque de “A Fully Blank Canvas” nous proposent un univers mystique, spirituel puisant dans l’univers Coltranien. Les notes s’envolent sur un tapis d’accords du pianiste Lex Korten.
Après cette introduction que constitue le premier morceau, le disque se poursuit par des notes de contrebasse qui introduisent “Elliptical Biking”. S’ensuit un thème énergique à la forte densité de notes. L’alto montre sa technique et sa fluidité du saxophone par ses phrases à l’instar du pianiste qui déroule des phrases aux débits élevés.
L’harmonie du morceau “Crowded Solitude” d’une grande délicatesse et le thème aux allures oniriques fait ressortir l’impression d’espace et de liberté. Le jeu du batteur Miguel Russell est très fin, les notes de contrebasse de Ben Tiberio,discrètes et rondes. Le soprano apporte quelque chose de nostalgique dans la sonorité.
Quatrième plage “Words Of Equality” aux élans de tristesse.
Très be-bop par l’harmonie et le tempo, le saxophoniste libère des notes accompagné seulement par le batteur. La contrebasse et le piano entrent ensuite, ce dernier improvise puis le saxophoniste puissant tisse un solo dont les phrases novatrices nous interpellent.
Finesse romantisme émotion sont au rendez vous pour la composition suivante “City Lights”. Le solo de contrebasse est empreint de lyrisme et de nostalgie. Le piano se libère et fait ressortir l’impression d’urgence d’un climat plus en tension. Le soprano évoque les pleurs, les sanglots, la souffrance.
Comme un interlude “Warmer Cold War” joué au soprano est une aspiration au voyage au détachement et à la méditation
Sur un rythme binaire énergique, “Cloudly in(to) The Sky” attire l’attention par son côté Hard Bop évoquant l’urgence. Après l’exposé du thème, le pianiste part dans un solo étoffé par de brèves interventions du sax. Ce dernier crée une intensité telle qu’il emmène avec lui la batterie et la contrebasse.
“Just Find A Reason To” le saxophoniste développe des phrases plutôt mélodiques même si parfois les notes rapides surgissent. Le piano commence en douceur avant de monter en puissance.
Même lorsque les rythmes sont plus entraînants, le quartet joue avec finesse et sensibilité. “Farewell To Soon” est une séquence où l’on entend quelques dialogues entre le piano et le saxophone sur un tempo de ballade.
Le contrebassiste part le premier en impro en jouant des notes claires.
Pour conclure cet album, le quartet explore des sonorités qui frisent avec le Free. Le son de l’alto est séduisant, les phrases limpides.
Cet album est truffé de belles surprises s’agissant de la dimension des thèmes et des harmonies. Les musiciens sont en symbiose, rien ne semble forcé, le jeu subtil de chacun ne fait qu’embellir l’interaction.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ GROVER WASHINGTON JR (1943-1999)

Si David Sanborn était un grand altiste du Smooth Jazz à la sonorité unique, le saxophoniste Grover Washington a aussi laissé une empreinte indélébile dans ce courant mais sa musique allait au-delà.Grover grandit dans un environnement musical où sa maman était choriste de Gospel et son père un amoureux du

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ KENNY CLARKE/ LA BATTERIE BE-BOP

Il était l’un des batteurs incontournables de la période du Be-Bop. Si Art Blakey, Jo Jones, Max Roach sont des grands batteurs, Kenny Clarke apporta son empreinte.L’environnement dans lequel il est né est très favorable, son père, Charles Spearman, étant tromboniste et sa maman Martha Grace Scott, pianiste.Son père quitte

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ DAVID SANBORN 1945-2024

Le Cool a eu deux sax alto magnifiques Paul Desmond et Bud Shank aux sonorités très douces.Dans les années 70, le saxophone alto de David Sanborn fait sensation. Il ressent le Blues avec un grand feeling servi par une sonorité métallique unique.Jouant sur de nombreuses sessions pour des artistes de

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ TINY GRIMES/ EN DIRECTION DU BE-BOP

Tiny Grimes le guitariste qui accompagna quelques sessions Be-Bop dans les années 40 et 50 fut influencé par Charlie Christian, précurseur de ce style à la six cordes.Tiny est connu pour sa place de sideman auprès des plus grands Art Tatum, Charlie Parker Coleman Hawkins.En compagnie du pianiste, il enregistrera

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ PALLE DANIELSSON (1946-2024)

Le contrebassiste Palle Danielsson est décédé le 18 mai dernier. Il est connu pour avoir été le sideman de grands Jazzmen, Keith Jarrett Jan Garbarek ou encore Charles Lloyd.Né en Suède, il apprend d’abord l’harmonica se met au violon puis la contrebasse arrive dans sa vie. Il devient l’un des

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ GROVER WASHINGTON JR (1943-1999)

Si David Sanborn était un grand altiste du Smooth Jazz à la sonorité unique, le saxophoniste Grover Washington a aussi laissé une empreinte indélébile dans ce courant mais sa musique allait au-delà.
Grover grandit dans un environnement musical où sa maman était choriste de Gospel et son père un amoureux du Jazz traditionnel.
La sonorité au saxophone n’est pas aussi reconnaissable que Sanborn mais le groove est présent dans ces mélodies Bluesy et Soul. Il fait partie de ces rares saxophonistes à jouer du ténor de l’alto et du soprano. Dans l’Histoire du Jazz, il me vient à l’esprit Jimmy Heath qui jouait des quatres types de saxophone.
Imbibé de Blues et de Soul, Grover reprend de nombreux morceaux de ce style par des arrangements de claviers et de nappes de cordes.
En 1972, il réalise son premier album “Inner City Blues” la composition de Marvin Gaye figurant sur son disque “What’s Goin’On”. Il reprend “Mercy Mercy Mercy” avec un groove contenu mais séduisant.
Le saxophoniste interprète des standards de Jazz comme “Georgia On My Mind” la magnifique composition de Hoagy Carmichael. Il la dynamise d’ailleurs pour créer un effet de dédoublement. On entend le rythme en croches suggéré.
Le groove de la percussion d’Airto Moreira est envoûtant le souffle du sax sensuel pour jouer “Mercy Mercy Mercy”.
Sur “Ain’t No Sunhine” le clavier installe une ambiance Bluesy, les notes de guitare Blues rentrent alors, puis le sax expose la mélodie ornée par les cordes. Les choeurs féminins au nombre de quatre apaisent le climat. Finesse douceur et poésie sont les mots qui me viennent quand j’écoute la trompette de Thad Jones et le trombone d’Eugene Young sur “I Loves You Porgy”. Le rythme devient binaire puis l’alto part dans un solo aux phrases emplies de plans Blues avec quelques ornementations chromatiques.
Les éléments importants de la musique de Grover sont les arrangements qui donnent une autre envergure que les simples mélodies. Bob James occupe une place importante pour cette partie.
“All The King’s Horses” est une très jolie mélodie sonnant Blues et Gospel dont on entend les glissés langoureux de Ron Carter.
Sur “Where is the Love” le saxophone joue une mélodie tout à fait joviale. La guitare Bensonnienne laisse la place à des envolées Bluesy sur un rythme proche du Disco.
Le standard “Body And Soul” est joué sur plusieurs rythmes. La sonorité du sax alto s’inscrit dans le sillage de Charlie Parker.
“Lean On Me” de Bill Withers est joué sur un rythme Reggae . Accompagné par Bob James les nappes du clavier et les orchestrations sont typiques du Smooth.
“Masterpiece” est un moment où les cordes, la basse, la batterie et le saxophone sont dans un état de symbiose suprême.
Dans cet album Grover reprend le magnifique “Trouble Man” de Marvin Gaye.
L’autre grand moment est la version de “Don’t Explain” de Billie Holiday un moment intense d’émotion. Les cordes accentuent l’impression de souffrance.
Le guitariste Eric Gale reproduit cette souffrance dans son solo avant que le ténor ne s’envole dans des phrases émouvantes et Bluesy.
La sonorité est également solaire lorsqu’il était au soprano. Ecoutez son interprétation d’”Easy Leaving”, un standard déjà langoureux auquel Grover ajoute sa touche de romantisme.
Le dernier morceau est très étrange, les claviers électriques et leur moogs mystérieux, la batterie nerveuse. L’ambiance est proche de ce que faisait Miles dans les années 70.
Magnifique est le solo au soprano, les notes s’envolent sur un rythme swing pour revenir à un rythme binaire accentué sur la grosse caisse.
Un autre album notable des années 70 est “Mister Magic” où là aussi les ambiances intriguent les claviers électriques distillent le mystère.
Sur le titre éponyme le climat est au groove induit par les cocottes de guitare, la basse et la batterie.
Toute cette période de Grover est la plus intéressante en ce qui concerne les arrangements les claviers et le groove. “The Sea Lion” est entre Funk et disco.
“Moonstreams” est magnifique par son côté épuré, sa guitare à l’effet wha-wha, le Blues qui prend aux tripes.
Dans l’album “It Feels So Good, il faut entendre les riffs de la section cuivres.
Comme albums notables, citons le disque “Live At Bijou”, un album où le Funk et le groove sont les moteurs de la musique. Sur un rythme Bossa écoutez le morceau “You Make Me Dance” où le rythme devient du trois temps swing. Sur “Summer Song” les choeurs et la basse électrique apportent de la joie du groove.
Viendra la période avec Steve Gadd et Marcus Miller en 1980 et l’album “Winelight” dans lequel figure “Just Two Of Us” de Bill Withers.

C’est en écoutant “Come Morning” que j’entends une influence de Bud Shank et de Paul Desmond.
En 1988, l’album notable est “Then And Now” qui est un retour aux racines et un album de Jazz acoustique, sur lequel jouent notamment Herbie Hancock, Tommy Flanagan et Ron Carter.
Ecoutez “Stolen Moments” d’Olivier Nelson il est intéressant d’entendre des reprises même si la version originale reste un chef d’œuvre.
Le tournant que Grover prend avec les boîtes à rythme est pour moi moins intéressant.
sur “Time Out Of Mind” et “Next Exit”. J’adore tout de même “Your Love” chantée par Nancy Wilson où le groove est au service de la mélodie et du romantisme.
L’album “All My Tomorrows” est consacré aux standards du Jazz des morceaux soyeux de style cool entre ballades et rythmes Bossa. La seule composition originale est jouée sur un rythme binaire. Sur “Nature Boy” le soprano joue très mélodique avec quelques envolées par moments.Au fil d’une vingtaine d’albums, le saxophoniste a eu un répertoire assez varié même si personnellement la période la plus intéressante selon moi est celle décrite en première partie celle des années 70. Le groove est authentique, puissant.
Grover Washington a su jouer le Smooth, le Jazz et parfois même les climats Jazz Rock.