On commence cette chronique par un Blues Band, les Blue Shades.
Des racines au Blues moderne, vous entendrez à coup sûr du Shuffle et du Swing.
Le groupe joue en Alsace à Dorlisheim le 17 mars à l’Eglise protestante.
Cette formation est constituée du chanteur et guitariste Richard Blackmore du saxophoniste Claude Baehr, du pianiste Philippe Obrecht et de Nicolas Dreyfuss à la contrebasse.
https://www.visit.alsace/218009992-concert-blue-shades/
Le saxophoniste Antonio Lizana originaire du Sud de l’Espagne jouera à Béziers le 17 mars.
Avec trois albums à son actif, le saxophoniste navigue entre Jazz et Flamenco. « Quimeras del Mar » est un disque de 2015.
La voix puissante s’envole dès les premiers instants et s’ajoute une tourne rythmique énergique aux nombreuses syncopes, le saxophoniste improvise à partir d’une harmonie Jazzy. C’est une musique généreuse joyeuse.
Au cours de « La Puerta de la Luna », la basse électrique déroule des notes magnifiques.
Le soprano donne un sentiment d’élévation. La musique a des couleurs orientales sur « La Ilusion de Volver ».
Le soprano est sensuel et aérien sur « Seguirijazz » au cours duquel il réalise un solo magnifique.
« Volar »est un thème lumineux qui propage joie et bonheur. Sur une mesure en trois temps, la voix est soutenue par la guitare et la basse.
Le rythme binaire ternaire du morceau « Mujer Guerrer » est assez groove d’autant que le saxophoniste joue un solo avec lequel il s’envole.
L’équilibre est bien mené entre flamenco et Jazz comme on peut l’entendre sur « Raudales de Alegria ». On entend un solo de piano qui fait monter la tension. Le saxophone brûlant est soutenu par une batterie et une basse qui donnent beaucoup d’énergie.
« Soléa de Paco »
En 2020, le saxophoniste publie « Una Realidad Diferente » qui commence dans le vif du sujet, des accents orientaux et des accords Jazzy. Le saxophoniste invite la chanteuse Becca Stevens pour un joli duo Hispano Anglais.
Le mystère le vide et l’espace règnent sur ce morceau « El Pez » au cours duquel le soprano métallique et les voix nous emmènent en altitude.
L’ambiance est presque lounge sur le thème « Mambe ».
« Le Cambiaron Los Tiempos » démarre par un groove assez sobre puis arrive un motif brûlant. Le clavier électrique devient effervescent. Le saxophone se lance dans un solo absolument palpitant.
On a de l’émotion sur la chanson « Soy Testigo ».
Ambiance festive avec « Vida Pasjera ». Le titre qui donne le nom au disque est une séquence pleine de tendresse et de nostalgie.
Vient le dernier album « Vishuddha » un album qui démarre par un thème binaire.
Sur « Amar » le saxophoniste invite le guitariste Louis Winsberg qui lance un solo aux jolies phrases avant que le soprano ne prenne de la hauteur.
Sur « Soledad » le solo de sax est intense.
Le lyrisme est de mise sur le morceau « Los Motivos ». Très romantique est l’introduction de « Preludio a La Soledad ». Le morceau devient encore plus beau lorsque le saxophone est rejoint par la rythmique.
Les arpèges cristallins installent une certaine pureté au cours de la chanson « El Rio ».
Le disque termine par une sorte d’incantation quelque chose de spirituel.
https://www.beziers-mediterranee.com/agenda/concert-antonio-lizana-quintet-jazz-flamenco/
Un autre prodige de la trompette cette fois-ci, Takuya Kuroda passera lui à la Nef, salle de spectacles située à Angoulême.
Le trompettiste sera entouré des Lehmanns Brothers un groupe de Hip Hop Soul Funk qui distille un groove diabolique. Ils ont réalisé plusieurs disques dont le dernier « Playground » ou encore « The Youngling ».
Les distorsions de la guitare passent bien avec le côté Funky.
Le trompettiste et ce groupe vont sans doute faire des étincelles. Le musicien Japonais a enregistré cinq albums sauf erreur de notre part.
La voix du trompettiste peut en déconcerter plus d’un. La trompette est de grande qualité. Attiré par des sonorités et autres effets, le trompettiste joue le Jazz acoustique sur un album comme « Edge » album de 2011. Le morceau d’ouverture « Skyrocket » est très énergique. Le piano joue un solo avec des belles phrases faisant penser un peu à Herbie Hancock par moments.
Le morceau « Edge » est un magnifique thème de Hard Bop qui envoie une pulse d’enfer. Les voix des cuivres sont grandioses. Le saxophone et le trombone se lancent en solos dans des phrases renversantes.
La sonorité de la trompette est très belle lorsqu’on écoute « Sweet And Low ».
Le swing arrive petit à petit.
Le Hip Hop est toujours là lorsqu’on écoute « Rising Son ». Le trompettiste invite Lionel Loueke sur le morceau « Afro Blues ». Le guitariste Lionel Loueke envoie des cocottes subtiles. Sur le morceau suivant « Piri » « Piri » le trombone s’enflamme tandis que sur la rythmique de batterie sur « Mala » bouillonne le piano. On reconnaîtra la voix de José James sur le titre « Everybody Loves The Sunshine ». Le groove est sensuel lorsqu’on écoute « Green And Gold ». Les nappes du clavier s’approchent de la sonorité du Rhodes.
Les nappes de cristal introduisent le morceau « Sometime, Somewhere, Somehow »
Le trompettiste Japonais explore des terrains Hip Hop un peu Funky.
Ecoutez le disque « Zigzagger » les interventions de cuivres très groovy l’énergie de la batterie du clavier. Le rythme du morceau qui est le titre du disque envoie une énergie de folie. J’entends des couleurs à la Snarky Puppy des passages très Soul Funk.
Un album comme « Fly Moon Die Soon » est un voyage au pays d’autres sons un mélange de Soul R’n B avec des sons très travaillés par l’électronique.
La cocotte est renversante sur « ABC » la section de cuivres a le groove.
Les nappes de clavier et la guitare installent une ambiance Soul et Lounge.
Le musicien Japonais continue dans cette voie avec le disque « Midnight Crisp ».
« Time Coil » part par un motif de clavier avant que la trompette, le saxophone et le trombone ne rentrent pour jouer des riffs qui emportent tout.
« It’s Okay » me rappelle les moments du RH Factor de Roy Hargrove.
Dimanche 17 mars à la Nef d’Angoulême.
https://www.lanef-musiques.com/concert/takuya-kuroda-lehmanns-brothers/
On ne présente plus Monty Alexander pianiste Jamaïcain passe à Pau le 31 mars 2024.
On avait chroniqué le « Montreux Years » en début d’année 2023.
Doté d’une technique exceptionnelle, Monty aime les différentes trajectoires et joue tout aussi bien Ragtime que le Jazz Swing et le Be-Bop.
Ce pianiste a joué avec un grand nombre de musiciens à commencer par Ray Brown. S’il est influencé par l’immense Oscar Peterson, c’est ce géant qui reprendra « My Sweet Lady » composition du musicien Jamaïcain.
Monty jouera avec Milt Jackson Dizzy Gillespie.
Si il n’a pas la même technique qu’Oscar Peterson il s’inscrit dans cette lignée des amoureux de l’héritage des standards.
Le Jamaïcain a réalisé un très bel album intitulé « Love And Sunshine ».
Ancré dans l’héritage et les racines, il peut interpréter des standards comme des morceaux de pop et sa fameuse version de « No Woman No Cry » de Bob Marley.
Il reprend aussi « Feelings » sur le disque « Monty Alexander Live au Montreux Festival » sur un rythme Bossa.
Dans la lignée du Hard Bop « Work Song » est un thème sur lequel le pianiste montre son aisance avec les climats Soul Jazz comme c’est le cas.