L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ SEBASTIEN GINIAUX/ IN THE ARMS OF WINDMILLS

Le très bon guitariste de Jazz Manouche Sébastien Giniaux, ne se limite pas à jouer dans ce style. Son dernier album en duo avec Joris Viquesnel, n’est fait que de compositions originales aux esthétiques variées. La session commence d’ailleurs par des accords plus Folk que Jazz, en introduction du morceau

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ DAVID LINX/ REAL MEN CRY

Le chanteur Belge sort un nouvel opus, où mélodies élégantes riment avec arrangements sobres et de qualité. David Linx est un vocaliste de grande classe.Le disque commence par le titre “Real Men Cry”. Après quelques mots déclamés sur des arpèges de piano cristallins, la contrebasse et la batterie installent un

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ ADAM BEN EZRA/ HEAVY DROPS

Le titre du nouvel album d’Adam Ben Ezra “Heavy drops” semble évoquer des gouttes lourdes à en croire la photo de la pochette qui nous montre une grosse goutte d’eau éclatée sur un fond grisé. Le contrebassiste israélien de 43 ans nous propose en effet du lourd avec ce cinquième

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Jazz

ACTU CONCERT/ JAZZ AUX QUATRE COINS

Voici une chronique d’actualité des concerts en cette période de fêtes de Noël. Le jeudi 19 décembre, passe au Hot Club de Lyon le pianiste David Bressat originaire de la région.Musicien aux phrases subtiles, nous avions présenté son travail en tant que leader mais aussi aux côtés du vibraphoniste Bernard Jean. Pas loin d’une dizaine d’albums à son actif, le pianiste développe un répertoire de compositions originales.En 2008, il sort “French Connection” accompagné de Florent Nisse et Charles Clayette. Le disque est composé de morceaux originaux et de quelques reprises

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IMPRESSIONS CONCERT/ PAT METHENY EN SOLO/ 06 NOVEMBRE 2024

Le guitariste Américain a démarré une tournée au mois d’Octobre, tout seul accompagné de ses guitares et de quelques machines.Après “Dream Box” en 2023 et “Moondial”, sortis récemment, Pat Metheny livre un concert où les mélodies sont magnifiées par ses accords grandioses et ses différents accordages. Comme le besoin d’être rassuré, ses instruments sont autour de lui, les guitares en corde nylon et en cordes en bronze, ainsi que la Barytone, qui lui permet de descendre dans des tessitures basses. Je trouve toujours frissonnants, les premiers instants d’un concert lorsque

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ACTU CONCERT/ JAZZ AUX 4 COINS

La saxophoniste altiste Lisa Cat Berro, sera demain jeudi 21 novembre au Jazz Club de Grenoble. Faisant partie du All Stars qui entoure l’organiste Rhoda Scott, cette artiste a deux albums à son actif en tant que leader.Lorsqu’on écoute son album “Inside Air”, on entend un son épuré, une attirance vers le méditatif et la poésie. En duo avec le guitariste Julien Omé, on sent qu’elle cherche les espaces de la respiration. Les arpèges et la sonorité à la Bill Frisell sont propices au climat apaisant quelque fois plus intense.Elle

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IMPRESSIONS DE CONCERT/ JALEO/ 05 NOVEMBRE 2024/ IMFP

La musique nous fait voyager souvent dans le temps et dans l’espace.Lorsqu’on écoute l’univers sonore du groupe Jaleo, on peut dire qu’on passe d’horizons en horizons. L’Espagne et la région Andalouse, l’Afrique jusqu’au Moyen Orient souvent.Assis sur son tabouret, Louis Winsberg introduit le concert par un florilège d’accords et d’arpèges dont lui seul a le secret, mariant sans cesse les accents du Flamenco aux couleurs Jazz, qu’on discerne bien chez certains voicings.Les voix nous transportent et nous captivent comme si des âmes supérieures, une spiritualité étaient présentes.Après une introduction faite

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ SEBASTIEN GINIAUX/ IN THE ARMS OF WINDMILLS

Le très bon guitariste de Jazz Manouche Sébastien Giniaux, ne se limite pas à jouer dans ce style. Son dernier album en duo avec Joris Viquesnel, n’est fait que de compositions originales aux esthétiques variées. La session commence d’ailleurs par des accords plus Folk que Jazz, en introduction du morceau “Tournesol”. Le guitariste a un toucher clair et soyeux des cordes. Voici quelques atouts au service de belles mélodies.
Au milieu de quelques accents orientaux, les guitaristes cherchent la montée d’intensité par des voicings puissants.
Au cours de ce thème rayonnant, j’aime ces arpèges et legato en single notes.
C’est la nostalgie qui s’invite sur le second morceau “Âme Rousse”, une sorte d’interlude aux couleurs hispanisantes, qui introduit la mélodie jouée sur un swing servi par une pompe en douceur.
Le swing est tout en décontraction sur “Toi que j’attends” et le jeu en pompe est d’ailleurs très cool. Les guitares jouent des phrases mélodiques ponctuées de trémolos et d’enchaînements d’accords.
Deux thèmes qui retiennent tout particulièrement mon attention, est “Une Napolitaine à Paris”, une mélodie lyrique et poignante. Plus entraînante est la composition “Sambabeba” qui porte bien son nom, puisque son rythme syncopé nous emmène au Brésil.
Les phrases articulées à merveille font résonner les notes pour mettre en lumière la mélodie poignante “Le Port du Havre”. “Celtic Witch” comme son nom l’indique rappelle la terre et l’espace avec des éléments de Folk.
Le titre éponyme “In The Arms Of The Windmills”, un morceau à l’esprit manouche et sa pompe fulgurante. Le thème est basé sur un flux de notes impressionnant. Sur ces accords bouillonnants, les phrases se succèdent toutes par leur netteté.
Le Free Jazz s’invite même au moment de l’”Improvisation n 1”.
La tristesse et la nostalgie sortent de “Pouro Rom Si Dolce El Tormento”, une mélodie où alternent des phrases tranquilles et fulgurantes sur un tempo calme. Les notes sont comme des sanglots, un déchirement, une émotion au sommet.
La suite est un thème intense intitulé “Rachenista pour un thème Bleu”, introduit par une cocotte Funky qui tapisse les motifs aux accents Folk Blues. J’aime les phrases Jazz sur ces accords qui groovent.
Place ensuite à une romance par des notes et arpèges tendres sur “Ma Petite Amaliya”.
La conclusion est un morceau construit autour d’arpèges mêlant l’univers classique par son lyrisme ainsi que des phases plus Folk.
Ce disque propose un univers sonore non figé mais au contraire qui va puiser dans plusieurs styles. Appartenant à la famille du Jazz Manouche Sébastien Giniaux et son ami Joris Viquesnel sont des aventuriers des harmonies.
Si leur technique est irréprochable, les deux guitaristes développent des thèmes et des lignes d’improvisation mélodieuses. De cette musique éclectique, se dégage une grande sensibilité dûe aux mélodies et au toucher de ces deux musiciens de grand talent.

Voici un extrait du disque, la composition “Le Port du Havre” une ballade emplie de poésie.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ TINY GRIMES/ EN DIRECTION DU BE-BOP

Tiny Grimes le guitariste qui accompagna quelques sessions Be-Bop dans les années 40 et 50 fut influencé par Charlie Christian, précurseur de ce style à la six cordes.Tiny est connu pour sa place de sideman auprès des plus grands Art Tatum, Charlie Parker Coleman Hawkins.En compagnie du pianiste, il enregistrera

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ PALLE DANIELSSON (1946-2024)

Le contrebassiste Palle Danielsson est décédé le 18 mai dernier. Il est connu pour avoir été le sideman de grands Jazzmen, Keith Jarrett Jan Garbarek ou encore Charles Lloyd.Né en Suède, il apprend d’abord l’harmonica se met au violon puis la contrebasse arrive dans sa vie. Il devient l’un des

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ CARLOS PATATO VALDES

Carlos Patato Valdes était un grand joueur de congas, il est connu pour accorder ses fûts.Il naît à Cuba et vient aux Etats Unis dans les années 50 où il commence à jouer avec Dizzy Gillespie, les percussionnistes Mongo Santamaria et Machito.En 1967, il sort son premier album en compagnie

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LE GROOVE DE BETTY DAVIS

La discographie de Betty Davis est mince, mais son retentissement fut grand. Betty Davis réalisa quatre albums de Soul Funk entre 1973 et 1976.Dans cette période, la dimension Soul Funk est très présente dans le Jazz Électrique comme chez les “Headhunters” d’Herbie Hancock.La carrière de la chanteuse a été courte,

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ WILLIS JACKSON (1928-1987)

L’histoire du Jazz a été marquée par de magnifiques saxophonistes de la période Swing. Coleman Hawkins, Ben Webster, Lester Young, trois grands ténors qui ont transformé l’improvisation et influencé le génie Charlie Parker ou encore Stan Getz.
Je vous parle d’un saxophoniste qui savait jouer le Be-Bop, mais était moins connu que tous ces musiciens cités précédemment. Il a apporté sa touche au Hard Bop par ses accents de Soul.
Très jeune à l’âge de seize ans, il rejoint le groupe du trompettiste de Jazz et de Blues Cootie Williams.
Pour vous parler de Willis Jackson, je m’aide en partie du magnifique coffret réunissant huit albums gravés chez le label Prestige. Je tente de vous décrire selon les compositions, les climats les références et les particularités.
C’est avec ce grand musicien qu’un certain Pat Martino a commencé.
Sa musique respire le Blues, la Soul l’orgue Hammond est présente dans sa musique. Jack Mcduff joua sur certaines sessions.
Sur “Please Mr Jackson”, le swing y est chaleureux et le drive moelleux. Le guitariste joue de belles croches, le sax crépite comme la charlet. Le son puissant du ténor est amplifié par un effet de reverb assez prononcé.
On entend un saxophoniste qui a de la technique, mais qui ne la met pas en avant. Les structures des morceaux sont souvent des Blues, une esthétique que l’on retrouve souvent dans les morceaux de Soul Jazz.
Le saxophoniste jouait les ballades mais pouvait aussi jouer sur des tempo plus rapides. Ecoutez “The Man I Love” signé George Gershwin, qu’il reprend sur “The Cool Gator”. Le thème commence en ballade et devient up swing. Dans le solo, Willis incorpore des chromatismes qui donnent une allure Be-Bop.
Sur l’album “Blue Gator” en 1960, vous apprécierez son souffle sur “Try A Little Tenderness” tel une caresse sonore. Après une ballade, le saxophoniste aime revenir au Blues. Sur “Gator’s Tail”, le son n’a rien à voir avec la douceur précédente au contraire, il est puissant même rugueux. Les virages chromatiques sont tout de même nombreux au cours des solos. On en entend sur “This Was Nearly Mine”. Le saxophoniste n’est sans doute pas John Coltrane, mais il n’en demeure pas moins que la sonorité est touchante. Sa version de “I Remember Clifford” sur le disque laisse entendre une grande sensibilité. D’albums en albums, les morceaux se ressemblent mais les climats sont très cools. Sur “Really Groovin”, le swing est convivial. Dans le titre “He Said, She Said I Said”, la percussion insuffle le rythme, le sax arrive puis se déroulent la ligne de basse et de batterie.
Il est difficile de faire un choix pour vous parler de sa musique, car l’esthétique est plus ou moins toujours la même, mais ce ne n’est que de la joie, d’écouter un Jazz mélodieux et festif.
Tout au long de ces années 60, Willis Jackson ouvre la voie à un Jazz très ancré dans ce mouvement du Soul Jazz. Ce mouvement se généralisera avec des artistes comme Herbie Hancock qui creuse lui aussi dans ce sens là, si on écoute “Watermelon Man”ou ”Cantaloupe Island”.
La production de disques est très prolifique, puisque le saxophoniste enregistrera vingt cinq sessions qui sont quasiment toutes sur Prestige.
Sur le titre “Contrasts” extrait de “Cookin Sherry”, le thème soyeux et romantique nous plonge dans l’ambiance des vieux films. Dans “Thunderbird”, sa version de “Body And Soul” illustre sa qualité d’interprétation des ballades. La sonorité est sensuelle d’autant que les nappes de l’orgue réchauffent.
“Bossa Nova Plus” est un disque enchantant par la finesse du souffle et les notes de Willis absolument lumineuses. La tournure est plus Soul encore qu’au début des années 60.
Dans les années 70, la trajectoire est la même sa musique est très axée sur la Soul. Le morceau “West Africa” est un calypso rappellant un peu Sonny Rollins quand il joue “The Night Has A Thousand Eyes”. Le saxophoniste garde ce son suave sur le morceau “A House Is Not A Home”, très sensuel lui aussi.
Le disque dont le titre est “Funky Reggae” est bien explicite. Le saxophoniste est toujours en quête de Groove de Funk.
Dans cet album, George Benson est présent à la guitare. Les directions Blues sont nombreuses dans cet album.
C’est une musique cool sur laquelle vous pouvez danser. Le Soul Jazz est encore plus entraînant que celui des années 60.
En introduction de “In Alley”, on a un groove léger qui se rapproche de la Funk Disco. L’univers sonore est proche du Smooth Jazz. On a aussi sur cet album, un morceau au tempo relevé, sur lequel le sax zigzague à travers les notes. Après cette énergie, une magnifique douceur avec la ligne mélodique romantique.
Encore et toujours, une pêche qui accentue l’énergie sur le disque “Bar Wars” en 1978.
On a beaucoup de reverb dans le son du sax toujours puissant. Savourez “Blue And Sentimental”, les solos, les phrases de sax et les débits maîtrisés de Pat Martino. Vous partez sur le up-Swing de “The Goose Is Loose”, avec une rythmique et une orgue Hammond enflammées. Le saxophoniste dégage une énergie incroyable.
En 1979, il sort “The Gator Horn” où la Soul est prépondérante. La ballade “You’ve Changed” évoque les grands de l’époque, Lester ou Ben Webster.
Un album dont il faut parler aussi est à mon avis “Single Action” en 1980. Très Bluesy, le son grave de la guitare et l’orgue Hammond apportent beaucoup de rondeur et de chaleur.
Le tempo élevé démontre encore une fois la technique hallucinante qu’avait Pat Martino, aux phrases renversantes. Le saxophoniste n’est plus dans la Soul et Rythm’n’blues, mais dans une approche plus Be-Bop. Le son est métallique, il est porté par une rythmique qui maintient le swing.
Après ce tourbillon de swing, le saxophoniste nous émeut par sa sonorité au cours de “Blue Velvet”. Ses sidemen tissent des solos absolument délicats et mélodiques. Articulées merveilleusement, les phrases de guitare m’emportent.
En 1981, il forme un duo en compagnie de Von Freeman. Le drive est léger dès le premier morceau qui est un Blues.
À écouter aussi, l’album “Nothing Butt” où il est accompagné de Grady Tate, Pat Martino et Charles Earland.
Le disque démarre par une jolie version en medium swing de “Just The Way You Are” de Billy Joel. Il reprend “Nuages”, standard de jazz manouche. Le dernier morceau “Move” va à une vitesse hallucinante.
Il montre qu’il est un technicien jouant des phrases magnifiquement fluides.
À la fin de sa vie, il joue avec Richard Groove Holmes sur la session live intitulée “Ya Understand Me”.
Le swing est straight, le son de sax est assez métallique voir bouillonnant. Les phrases sont Blues mélangées à des ouragans.
Willis s’est illustré par le Jazz qu’il affectionnait, celui imbibé de Soul un peu celui de Lou Donaldson. Si il est emmené par cette énergie groove et Soul, Willis Jackson savait jouer le Be-Bop. Il joue des thèmes plus rapides vers les années 70, quand il est souvent entouré de Pat Martino.
Bon technicien, il privilégiait tout de même l’émotion et le groove à la technique.
Il était un saxophoniste qu’il faut écouter par son sens du swing et ses envolées Bluesy.