L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

BE-BOP
COOL
BOP
SWING

Derniers Posts

NOUVEAUTÉ ALBUM/ EMMET COHEN/ VIBE PROVIDER

Le pianiste connu pour ses sessions live Emmet’s Place revient avec un nouvel album intitulé “Vibe Provider”.Connu pour sa virtuosité, Emmet Cohen a été influencé par les grands du piano. Quand on l’écoute c’est un voyage dans l’Histoire, une rencontre par son intermédiaire avec les grands maîtres du piano.Le début

Lire la suite

INFO TRISTESSE/ BENNY GOLSON

Un des derniers monstres sacrés du saxophone est parti ce samedi 21 septembre. Benny Golson est mort à l’âge de 95 ans, laissant au Jazz de grands standards qu’il signa dans les années 60.  Il est le saxophoniste qui succèda à Lou Donaldson au sein des Jazz Messengers. Présent sur

Lire la suite

ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

Au Pannonica de Nantes, sera rendu un hommage à Thelonious Monk, le pianiste de génie qui révolutionna le Jazz en étant un des chefs de file du Be-Bop aux côtés de Dizzy Charlie Parker ou Bud Powell. Le nom du groupe est bien trouvé, le Think Thank Monk composé de

Lire la suite

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ GROVER WASHINGTON JR (1943-1999)

Si David Sanborn était un grand altiste du Smooth Jazz à la sonorité unique, le saxophoniste Grover Washington a aussi laissé une empreinte indélébile dans ce courant mais sa musique allait au-delà.Grover grandit dans un environnement musical où sa maman était choriste de Gospel et son père un amoureux du

Lire la suite

Jazz

IMPRESSIONS CONCERT/ CATHY HEITING & RENAUD MATCHOULIAN

En décembre dernier, j’avais présenté l’album “Unconditional” de la chanteuse Cathy Heiting. Cet enregistrement en quintet aux arrangements raffinés m’avait très vite conquis.Hier soir au Club 27, c’est dans une configuration intimiste que la vocaliste a interprété standards et compositions personnelles, avec pour seul accompagnateur son guitariste Renaud Matchoulian.Après six mesures d’accords chaleureux, la chanteuse expose le thème “I Didn’t Know What Time It Was” mis en valeur par la guitare au swing joyeux, où alternent voicings et lignes de basse à la pulse solide. Munis d’un solide sens du

Lire la suite

ACTU CONCERT/ JAZZ AUX QUATRE COINS/

Lucas Santtana chanteur et multi-instrumentiste Brésilien sera à la Salle Nougaro de Toulouse le 31 mai. Entre Bossa Nova, musique électronique et Soul Funk, la soirée est un voyage à travers les styles. Cet artiste a enregistré cinq ou six albums.La voix de Lucas vous enveloppe et vous emmène. Il a plusieurs albums à son actif dont “O Paraiso”. On entend de jolis arpèges à la guitare, un joli timbre de voix.Pour les arrangements on entend parfois des sons électros, quelques cordes aussi.Les sonorités sont douces et lounge. Le chanteur

Lire la suite

ACTU CONCERT/ JAZZ AUX QUATRE COINS

On commence ce tour d’horizon des concerts en Province, par la Bretagne et le Château de Combourg. La formation “Fireflies Swing Orchestra” passera le 19 mai dans ce site magnifique.La musique de cet ensemble puise dans le répertoire Jazz Swing celui des années 30, dont sont issus de nombreux standards.La chanteuse Marion Thomas a repris “I’ll Remember April” en compagnie du guitariste Alexis Marti, du contrebassiste Benjamin Clément et du saxophoniste Alexandre Deschamps. Le swing est souple, distillant la bonne ambiance. Avec une autre formation, elle reprend “Some Swing Else”

Lire la suite

IMPRESSIONS CONCERT/ LAURENT COQ

Laurent Coq était jeudi 25/04,au Club 27, club de Jazz Blues que je ne vous présente plus.Le pianiste nous a joué des compositions originales complexes du point de vue rythmique et harmonique.Il ouvre le concert par un morceau écrit autour d’un motif solide sur un rythme binaire que la contrebasse et la batterie amplifient par leur énergie. Très baroque “Around The Corner” est écrit autour de motifs denses où les variations de rythme sont nombreuses. Au milieu du morceau les musiciens passent en swing.La seconde composition, “Confidence”, est traversée aussi

Lire la suite
SWING
BE-BOP
HARD-BOP
COOL

NOUVEAUTÉ ALBUM/ EMMET COHEN/ VIBE PROVIDER

Le pianiste connu pour ses sessions live Emmet’s Place revient avec un nouvel album intitulé “Vibe Provider”.
Connu pour sa virtuosité, Emmet Cohen a été influencé par les grands du piano. Quand on l’écoute c’est un voyage dans l’Histoire, une rencontre par son intermédiaire avec les grands maîtres du piano.
Le début est comme une pièce classique entre trois temps au toucher sobre.
Le second morceau est une fête du swing avec la reprise de “Surrey With The Fringe OnTop”.
La composition originale “Vibe Provider” est construite autour des cuivres en finesse des harmonies Hard Bop comme je les affectionne tout particulièrement. Le solo de ténor soutenu par les accords secs et le batteur énergique Joe Farnsworth. Un solo de folie, un grand nom du trombone Frank Lacy, le sax Tivell Pencott et Bruce Harris à la trompette.
Sur “Unblock The Love” la section cuivres est toujours présente. La mélodie romantique, la trompette feutrée.
La métrique est en 6/8 sur “Henei Ma Tov” avec un piano tel un véritable tourbillon, une ambiance sombre mais une interaction dynamique piano batterie.
Le disque se termine par un morceau et les soufflants.
Quel toucher au début du morceau suivant “If This Isn’t love”, bien que le tempo soit très rapide. L’intensité monte au fur et à mesure, les notes du piano sont des tornades lors du solo. Le jeu est puissant comme du Art Tatum ou Oscar Peterson.
Le pianiste poursuit en douceur par le morceau “Everlasting”, où les balais du batteur enlacent les notes de piano. Le swing se déploie, les voicings rebondissent sur la caisse claire.
Emmet plaque avec douceur les accords de “Time On My Hands” sur un tempo up mais avec un jeu en finesse.
En conclusion, le pianiste présente un répertoire en trio et sur trois morceaux joue en quintet. Différents styles sont présents le Hard Bop qui domine les choix esthétiques mais aussi parfois des séquences où le style fait penser plus à de la musique classique quand il déroule ses longs arpèges. Un pianiste qui à la technique exceptionnelle joue avec son coeur et montre sa volonté de transmettre le patrimoine.
Bel album à découvrir.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ AL JARREAU ENTRE SOUL ET JAZZ

Vers la fin des années 60, après quelques années d’études en psychologie, Al Jarreau commence à se produire dans des émissions télé. Il fait la connaissance du pianiste George Duke avec lequel il se liera d’amitié. Al Jarreau chantait profondément le Jazz comme le symbolise son disque de 2004 “Accentuate

Lire la suite

INFO TRISTESSE/ HOMMAGE A SYLVAIN LUC

Quel adjectif utiliser pour qualifier le guitariste Sylvain Luc ? Exceptionnel, grandiose, stratosphérique. Les termes sont à la convenance de chacun, mais l’opinion est unanime : sa patte et son apport à la musique sont incontestables.Jouant depuis son enfance, la musique coulait dans ses veines. En famille, il fait des

Lire la suite

INFO TRISTESSE/ SYLVAIN LUC 1965-2024

C’est une nouvelle d’une immense tristesse qui est tombée aujourd’hui.Le guitariste Sylvain Luc nous a quittés la nuit dernière.Immense musicien, son style unique et son approche de la guitare allaient bien au-delà de cet instrument.Pour ce premier hommage à ce musicien d’exception, un concert d’août 1999 au Festival de Marciac.

Lire la suite

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ GILBERTO GIL

Il fut Ministre de la Culture de 2003 à 2008 au Brésil, mais il est surtout connu pour son œuvre et ses chansons.Démarrant sa carrière en 1967 par l’album « Louvacao », on entend un jeune homme poussé par une énergie débordante et des cuivres harmonieux qui interviennent avec précision.La rythmique est

Lire la suite

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LATIN JAZZ/ MONGO SANTAMARIA

Il avait mis le pied à l’étrier à l’un des plus grands pianistes de Jazz. Je découvris Mongo Santamaria par Chick Corea qui lors d’une interview, expliquait que le percussionniste Cubain l’avait engagé en 1962.Ce percussionniste était une grande figure du Latin Jazz un pionnier.Sa carrière commence au début des

Lire la suite

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ GROVER WASHINGTON JR (1943-1999)

Si David Sanborn était un grand altiste du Smooth Jazz à la sonorité unique, le saxophoniste Grover Washington a aussi laissé une empreinte indélébile dans ce courant mais sa musique allait au-delà.
Grover grandit dans un environnement musical où sa maman était choriste de Gospel et son père un amoureux du Jazz traditionnel.
La sonorité au saxophone n’est pas aussi reconnaissable que Sanborn mais le groove est présent dans ces mélodies Bluesy et Soul. Il fait partie de ces rares saxophonistes à jouer du ténor de l’alto et du soprano. Dans l’Histoire du Jazz, il me vient à l’esprit Jimmy Heath qui jouait des quatres types de saxophone.
Imbibé de Blues et de Soul, Grover reprend de nombreux morceaux de ce style par des arrangements de claviers et de nappes de cordes.
En 1972, il réalise son premier album “Inner City Blues” la composition de Marvin Gaye figurant sur son disque “What’s Goin’On”. Il reprend “Mercy Mercy Mercy” avec un groove contenu mais séduisant.
Le saxophoniste interprète des standards de Jazz comme “Georgia On My Mind” la magnifique composition de Hoagy Carmichael. Il la dynamise d’ailleurs pour créer un effet de dédoublement. On entend le rythme en croches suggéré.
Le groove de la percussion d’Airto Moreira est envoûtant le souffle du sax sensuel pour jouer “Mercy Mercy Mercy”.
Sur “Ain’t No Sunhine” le clavier installe une ambiance Bluesy, les notes de guitare Blues rentrent alors, puis le sax expose la mélodie ornée par les cordes. Les choeurs féminins au nombre de quatre apaisent le climat. Finesse douceur et poésie sont les mots qui me viennent quand j’écoute la trompette de Thad Jones et le trombone d’Eugene Young sur “I Loves You Porgy”. Le rythme devient binaire puis l’alto part dans un solo aux phrases emplies de plans Blues avec quelques ornementations chromatiques.
Les éléments importants de la musique de Grover sont les arrangements qui donnent une autre envergure que les simples mélodies. Bob James occupe une place importante pour cette partie.
“All The King’s Horses” est une très jolie mélodie sonnant Blues et Gospel dont on entend les glissés langoureux de Ron Carter.
Sur “Where is the Love” le saxophone joue une mélodie tout à fait joviale. La guitare Bensonnienne laisse la place à des envolées Bluesy sur un rythme proche du Disco.
Le standard “Body And Soul” est joué sur plusieurs rythmes. La sonorité du sax alto s’inscrit dans le sillage de Charlie Parker.
“Lean On Me” de Bill Withers est joué sur un rythme Reggae . Accompagné par Bob James les nappes du clavier et les orchestrations sont typiques du Smooth.
“Masterpiece” est un moment où les cordes, la basse, la batterie et le saxophone sont dans un état de symbiose suprême.
Dans cet album Grover reprend le magnifique “Trouble Man” de Marvin Gaye.
L’autre grand moment est la version de “Don’t Explain” de Billie Holiday un moment intense d’émotion. Les cordes accentuent l’impression de souffrance.
Le guitariste Eric Gale reproduit cette souffrance dans son solo avant que le ténor ne s’envole dans des phrases émouvantes et Bluesy.
La sonorité est également solaire lorsqu’il était au soprano. Ecoutez son interprétation d’”Easy Leaving”, un standard déjà langoureux auquel Grover ajoute sa touche de romantisme.
Le dernier morceau est très étrange, les claviers électriques et leur moogs mystérieux, la batterie nerveuse. L’ambiance est proche de ce que faisait Miles dans les années 70.
Magnifique est le solo au soprano, les notes s’envolent sur un rythme swing pour revenir à un rythme binaire accentué sur la grosse caisse.
Un autre album notable des années 70 est “Mister Magic” où là aussi les ambiances intriguent les claviers électriques distillent le mystère.
Sur le titre éponyme le climat est au groove induit par les cocottes de guitare, la basse et la batterie.
Toute cette période de Grover est la plus intéressante en ce qui concerne les arrangements les claviers et le groove. “The Sea Lion” est entre Funk et disco.
“Moonstreams” est magnifique par son côté épuré, sa guitare à l’effet wha-wha, le Blues qui prend aux tripes.
Dans l’album “It Feels So Good, il faut entendre les riffs de la section cuivres.
Comme albums notables, citons le disque “Live At Bijou”, un album où le Funk et le groove sont les moteurs de la musique. Sur un rythme Bossa écoutez le morceau “You Make Me Dance” où le rythme devient du trois temps swing. Sur “Summer Song” les choeurs et la basse électrique apportent de la joie du groove.
Viendra la période avec Steve Gadd et Marcus Miller en 1980 et l’album “Winelight” dans lequel figure “Just Two Of Us” de Bill Withers.

C’est en écoutant “Come Morning” que j’entends une influence de Bud Shank et de Paul Desmond.
En 1988, l’album notable est “Then And Now” qui est un retour aux racines et un album de Jazz acoustique, sur lequel jouent notamment Herbie Hancock, Tommy Flanagan et Ron Carter.
Ecoutez “Stolen Moments” d’Olivier Nelson il est intéressant d’entendre des reprises même si la version originale reste un chef d’œuvre.
Le tournant que Grover prend avec les boîtes à rythme est pour moi moins intéressant.
sur “Time Out Of Mind” et “Next Exit”. J’adore tout de même “Your Love” chantée par Nancy Wilson où le groove est au service de la mélodie et du romantisme.
L’album “All My Tomorrows” est consacré aux standards du Jazz des morceaux soyeux de style cool entre ballades et rythmes Bossa. La seule composition originale est jouée sur un rythme binaire. Sur “Nature Boy” le soprano joue très mélodique avec quelques envolées par moments.Au fil d’une vingtaine d’albums, le saxophoniste a eu un répertoire assez varié même si personnellement la période la plus intéressante selon moi est celle décrite en première partie celle des années 70. Le groove est authentique, puissant.
Grover Washington a su jouer le Smooth, le Jazz et parfois même les climats Jazz Rock.