Ce bassiste, je l’ai découvert en 2020, dans le combo de Laurent Bardainne Tigre d’eau Douce. Pourtant, le début de sa carrière se déroule au sein de l’Orchestre National de Jazz et il est ensuite engagé par Julien Lourau pour son disque “Gambit”.
Les premières secondes m’interpellent et puis je m’immerge de cette ambiance Soul Funk.
Sur un morceau qui sert d’introduction, la trompette prend son envol.
Sur “Soul Kraft”, slap cocottes de nappes de synthés, tous les ingrédients y sont, la musique d’imprégnation Funk est traversée par des pointes de lyrisme exprimées par les synthés.
En effet, autour d’une cocotte de guitare, les synthés propagent des voiles sonores synonymes d’étrange. La trompette part dans un solo dynamique au style Jazzy avec quelques envolées Out.
Au cours du morceau “No Sex In Verneuil”, la trompette met le feu avec en fond une rythmique incandescente, une basse à l’effet wah-wah et une batterie qui est au fond du groove. Le bassiste insère du vocoder et fait donc un clin d’œil à Herbie et son disque “Sunlight”. Les parades de claviers rebondissent à souhait sur cette rythmique.
On reste dans la même ambiance Hip Hop sur le quatrième titre “Resistance”.
Le thème joué par la trompette d’Aymeric Avice et les effets qui s’y mêlent, donnent lieu à une mélodie langoureuse. Au milieu du morceau, la basse, les claviers et la batterie jouent avec énergie une séquence proche du Rock.
Sylvain Daniel nous aiguille vers les chemins du Disco Funk en jouant “Paisey Rules”.
Au synthé, le solo est psychédélique et j’ai l’impression d’écouter “Suddenly” de Marcus Miller et du Miles Davis des années 80. Très percussive, la batterie appuie bien le rythme.
Les claps et la basse grondent, tout est bien placé, les arrangements sont bien trouvés.
Le bassiste nous replonge dans cette Soul que j’aime, celle des Marvin Gaye et autres grands artistes. En effet “Say Goodbye” est en 6/8, la rythmique est bien lente et langoureuse. La trompette déroule quelques notes synonymes d’évasion.
Sur un tempo médium et un rythme cool le bassiste propose “Melancholia”, qui comme son nom l’indique, est empreint de lyrisme et de tristesse.
Le rythme cool Sud Américain du morceau “Bossa Champi” distille de la joie et de la chaleur.
« My Discomelo” est un mélange de groove et Disco au cours duquel le saxophone alto Thomas De Pourquery apporte une grande touche de Smooth.
Sylvain Daniel aime les choses un peu rétro à l’image de “Psalmocracy”. Le groove est délicat, la trompette se distille lentement, les voix sensuelles arrivent. Le climat est des plus détendus.
Les effets sonores sont nombreux dans cet album qui se conclut par une séquence romantique en 6/8. Le pianiste nous emmène au cours de son solo, vers des paysages imaginaires lumineux. On est dans le songe et le romantisme.
En réalisant un album de ce genre, le bassiste Sylvain Daniel surprend par les rythmes groovy et Funk. Accessibles du plus grand nombre, les compositions qui sont proposées sont un voyage à travers le temps, dans le Funk et la Soul des années 70.