L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ ERSKINE HAWKINS 1914-1993

Trompettiste et leader de Big Band, Erskine Hawkins étudia l’arrangement avec un professeur qui avait eu comme élève, un certain Duke Ellington. Jouant dans le style Jazz Hot, prenant sa source dans le New Orleans, sa musique appartient est plus du Jazz Swing.On peut l’entendre en tant que chef d’orchestre

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

On commence cette présentation de concerts par du Jazz Manouche. Ces jours ci nous avons écouté le dernier album de Sebastien Giniaux et dans cette rubrique, je vous parle aujourd’hui, des guitaristes Yannis Constant et Samsoms Schmitt et de leur album “Esperanza””.Ils l’ont présenté notamment sur TSF Jazz, en interprétant

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ SEBASTIEN GINIAUX/ IN THE ARMS OF WINDMILLS

Le très bon guitariste de Jazz Manouche Sébastien Giniaux, ne se limite pas à jouer dans ce style. Son dernier album en duo avec Joris Viquesnel, n’est fait que de compositions originales aux esthétiques variées. La session commence d’ailleurs par des accords plus Folk que Jazz, en introduction du morceau

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Jazz

IMPRESSIONS DE CONCERT/ JALEO/ 05 NOVEMBRE 2024/ IMFP

La musique nous fait voyager souvent dans le temps et dans l’espace.Lorsqu’on écoute l’univers sonore du groupe Jaleo, on peut dire qu’on passe d’horizons en horizons. L’Espagne et la région Andalouse, l’Afrique jusqu’au Moyen Orient souvent.Assis sur son tabouret, Louis Winsberg introduit le concert par un florilège d’accords et d’arpèges dont lui seul a le secret, mariant sans cesse les accents du Flamenco aux couleurs Jazz, qu’on discerne bien chez certains voicings.Les voix nous transportent et nous captivent comme si des âmes supérieures, une spiritualité étaient présentes.Après une introduction faite

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ACTU CONCERT/ AUTOUR DE NOVEMBRE

On démarre cette chronique sur les concerts par celui du pianiste Paul Lay le 10 Novembre 2024 à Sainte Mère Eglise, dans le département de la Manche.Ce musicien vient de publier le 11 octobre un très bel album épuré, poétique, épris de sensibilité dont vous pourrez retrouver prochainement la critique sur le site.Le concept du projet intitulé “L’odyssée de Paul Lay” est une immersion et un parallèle avec l’épopée d’Ulysse. En effet, les plages musicales sont inspirées de l’aventure d’Ulysse.Mais ce n’est pas ce projet qu’il jouera ce soir-là, mais

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IMPRESSIONS DE CONCERT/ ASTA/ IMFP 17 OCTOBRE 2024

Au sein de l’école IMFP située à Salon de Provence, se trouve le club de Jazz “Salon de Musique” qui accueille de grands artistes de la scène Nationale voire Internationale.Hier soir, le groupe ASTA, une sorte de Dream Team composée de quatre musiciens est venue jouer ses compositions. Aux alentours de 20H55, montent sur scène le batteur André Ceccarelli, le contrebassiste Thomas Bramerie, le saxophoniste Sylvain Beuf – Saxophoniste – Compositeur et le pianiste Italien Antonio Faraò.Les premières notes, les premières tournes rythmiques sont comme une empreinte, celle des musiciens

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ACTU CONCERT/ JAZZ AUX 4 COINS

On commence par le Festival Rochelle Jazz Festival du 09 au 13 octobre.A la Sirene, aura lieu le premier concert, celui de José James, crooner à la voix sensuelle dont la carrière est maintenant sur les rails depuis longtemps, puisqu’il a à son actif une dizaine de disques. Il a publié “1978” un hommage à la Soul au Disco Funk. Le groove sera lumineux d’autant que les instrumentistes l’accompagnent avec feeling.Sur la chanson “Saturday Night”, la basse et la batterie tissent un groove sensuel que les nappes cristallines de clavier

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ EMIL BRANDQVIST TRIO/ POEMS FOR TRAVELLERS

Un album de batteur est souvent l’assurance que le rythme sera au cœur du projet. Si ce septième et nouvel album en trio du batteur suédois Emil Brandqvist s’ouvre bien sur huit secondes rythmées de batterie, il est très vite rejoint par le piano élégant de Tumoas Turunen, et ils nous font basculer dans un un univers à la mélodie envoûtante.
Le trio nordique, toujours fidèle au label hambourgeois Skip record, nous propose avec “Poems for Travellers” un voyage musical raffiné et introspectif, qui confirme sa singularité sur la scène européenne. En effet, depuis 2012, le compositeur et batteur Emil Brandqvist, le pianiste finlandais Tuomas Turunen, et le contrebassiste suédois Max Thornberg tissent ensemble une musique à la fois mélodique, atmosphérique et profondément humaine, où chaque note semble pesée, chaque silence assumé. Brandqvist, leader discret, place la mélodie au centre de son univers, tandis que Turunen et Thornberg apportent chacun leur sensibilité et leur écriture à l’ensemble.
Dès les premières mesures de « Poems for Travellers », la filiation avec le mythique Esbjörn Svensson Trio (EST) saute aux oreilles : même goût pour l’atmosphère, même équilibre entre énergie rythmique et lyrisme mélodique. Mais là où EST poussait parfois l’électrification et l’expérimentation, Brandqvist et ses acolytes choisissent la voie de l’épure et de la retenue. La batterie, puissante mais jamais envahissante, dialogue en finesse avec un piano tantôt limpide, tantôt aventureux, et une contrebasse qui sait se faire lyrique ou discrète selon les besoins.
Chaque morceau de l’album est pensé comme une étape d’un voyage imaginaire : « A Visit to Reality » ouvre le bal avec une énergie mystérieuse, « Endless Like the Sea » invite à la contemplation, tandis que « Up in the Sky » ou « Final Walk » déploient des paysages sonores d’une grande richesse émotionnelle. Les titres s’enchaînent naturellement, formant une suite cohérente où l’on se laisse porter d’un climat à l’autre, comme dans un carnet de route musical.
L’une des singularités de « Poems for Travellers » réside dans l’influence assumée de la musique classique, particulièrement perceptible lors des interludes de piano solo. « Interlude No. 2 », signé Tuomas Turunen, offre une respiration romantique au cœur de l’album, rappelant que le jazz du trio puise autant dans la tradition que dans l’innovation. Cette parenthèse suspendue, entre deux compositions plus rythmées, donne à l’ensemble une profondeur supplémentaire et témoigne de la virtuosité du pianiste.
Avec « Poems for Travellers », Emil Brandqvist Trio signe un album à la fois accessible et sophistiqué, où la beauté des mélodies n’a d’égale que la subtilité des arrangements. Un disque à savourer en boucle, pour découvrir à chaque écoute de nouveaux paysages intérieurs. Nous vous encourageons à fréquenter une nouvelle fois des musiciens de de la scène jazz nordique contemporaine, l’une des plus créatives d’Europe aujourd’hui.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LOUIS STEWART/ LA GUITARE IRLANDAISE

Souvent dans cette partie historique, nous parlons de musiciens Américains.Il est question aujourd’hui du guitariste Irlandais Louis Stewart.Découvert par le pianiste Jim Doherty en 1960 lors d’une audition, le guitariste étonne par sa technique et ses phrases.Grand admirateur de Benny Goodman, il accompagnera le clarinettiste des années plus tard. Des

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ BENNY CARTER

Charlie Parker fut l’initiateur du Be-Bop avec Dizzy Gillespie et Thelonious Monk pour ne citer qu’eux. Sur ce nouveau chemin harmonique qui est une révolution du Jazz, d’autres saxophonistes s’y insérèrent, comme Sonny Stitt ou l’altiste Benny Carter, notre sujet d’aujourd’hui.La particularité de ce musicien est d’abord la longévité de

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ AL JARREAU ENTRE SOUL ET JAZZ

Vers la fin des années 60, après quelques années d’études en psychologie, Al Jarreau commence à se produire dans des émissions télé. Il fait la connaissance du pianiste George Duke avec lequel il se liera d’amitié. Al Jarreau chantait profondément le Jazz comme le symbolise son disque de 2004 “Accentuate

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INFO TRISTESSE/ HOMMAGE A SYLVAIN LUC

Quel adjectif utiliser pour qualifier le guitariste Sylvain Luc ? Exceptionnel, grandiose, stratosphérique. Les termes sont à la convenance de chacun, mais l’opinion est unanime : sa patte et son apport à la musique sont incontestables.Jouant depuis son enfance, la musique coulait dans ses veines. En famille, il fait des

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ ERSKINE HAWKINS 1914-1993

Trompettiste et leader de Big Band, Erskine Hawkins étudia l’arrangement avec un professeur qui avait eu comme élève, un certain Duke Ellington. Jouant dans le style Jazz Hot, prenant sa source dans le New Orleans, sa musique appartient est plus du Jazz Swing.
On peut l’entendre en tant que chef d’orchestre en 1938 sur une vidéo de You Tube. Les saxophonistes alto et ténor se lancent en solo, soutenus par une section cuivres de laquelle se dégage une grande énergie par les trombones et les trompettes.
Je tente de vous décrire la musique d’Erskine, au fil de morceaux qu’il a enregistrés.
Sur une autre video on trouve un extrait de “Swingin in Harlem”, un swing détonnant ponctué d’interventions de cuivres soutenant des notes aigues de trompette.
Les saxophones sont doux, puis on entend toute la section de cuivres envoyer des vamps au swing brûlant.
Un morceau célèbre qu’il composa est “Tuxedo Junction en 1939. Une première partie de huit mesures est jouée à la trompette puis une autre de seize mesures est jouée par les saxophones. On a un pont de huit mesures, puis le thème se conclut par huit mesures de la même harmonie de la première partie. La trompette est puissante.
L’orchestre invitait des chanteurs comme vous pouvez l’entendre sur “Whispering Grass” durant lequel on entend des arrangements lumineux de trompettes, trombone et saxophones.
Bluesy sont les riffs de cuivres sur “Dolemite”. Le sax a un son bien rond puissant et chaleureux au cours du solo et les sax et trompettes rebondissent en se répondant les uns les autres.
Très swing et en finesse est le morceau “Five O’Clock Whistle”.
Les harmonies sont basiques, mais sont les piliers de l’harmonie Jazz.
“Shipyard Ramble” commence par des riffs de la section cuivres et une accentuation sur le troisième temps. Après une introduction de quatre mesures où l es accents sont sur le troisième temps, le thème est joué au ténor au son métallique. En impro, la trompette bouchée s’envole vers des notes aiguës.
De doux voiles de cuivres s’étendent sur “Wrap Your Troubles In Dreams” dont la mélodie est interprétée à la voix.
Sur “Nona”, les cuivres déploient des nappes mystérieuses. La guitare lance une note à laquelle répondent les soufflants. Le son est vieux, mais j’apprécie beaucoup le son moelleux de la section et encore plus du soliste, le sax ténor.
Ce Jazz pétillant fait bouger et transmet l’energie.
En 1940, le trompettiste enregistre un morceau où la section de cuivres propage encore une fois une énergie débordante. La clarinette joue un solo où le flux de notes nous emporte.
Sur “Hey Doc”, les riffs des cuivres s’élancent, le baryton gronde. La trompette joue dans les aigus.
“Black-Out” a des accents plus Bluesy. Sur les accords de piano, la trompette et les cuivres dansent.
Les riffs sur “No Use Squawkin” donnent l’impression d’une locomotive.
Plus récente, une reprise de “Soft Winds” de Benny Goodman. Les syncopes font ressentir le swing. Le morceau ressemble à un Blues sur une structure de seize mesures. La guitare s’immisce au milieu des riffs de cuivres. Le ténor est tranquille, la trompette explore des tessitures plus aigues.
Quelque soit le morceau que le trompettiste jouait avec son orchestre, ce rythme ternaire propre au swing était au cœur de la musique.
Si les thèmes se ressemblent, les harmonies sont celles du Jazz Swing, le rythme des solos est celui des croches ternaires.
L’orchestre etait énergique, mais pouvait aussi diffuser des climats langoureux, comme sur “Sometimes”.
Sur “Uncle Bud” c’est un festival de trompettes, un son encore explosif de l’orchestre.
Des croches ternaires se déploie de la joie sur le morceau “Blue Sea”.
On entend un alto au son fin avec en fond ces cuivres dynamiques. Entre trompettes et sax, le mélange est toujours agréable comme sur “Tippin In”.
L’alto est souple pendant la première partie du thème dont le pont est joue à la trompette.
Autre morceau au répertoire d’Erskine, la composition “Bicycle Bounce”, un thème au tempo médium assez cool.
Dans “Holiday For Swing”, les premières notes de la mélodie me rappellent un morceau que Milt Jackson composera plus tard, un Blues intitulé Bag’s Groove.
L’orchestre détonne,le sax ténor reste diatonique, mais les phrases laissent entendre quelques chromatismes, faisant la jonction avec le Be-Bop.
Si Louis Armstrong reste une figure tutélaire pour les Jazzmen de l’époque du Swing et des courants suivants, Erskine transmet par ses compositions et ses arrangements. Les parties des cuivres interagissent merveilleusement avec la rythmique. Les solos sont toujours flamboyants. Moins connu que Jimmie Lunceford ou Billy Eckstine, le trompettiste fut un grand serviteur du Jazz traditionnel.
Pour terminer cette présentation écoutez “Hawk’s Boogie” un thème qui commence par une ligne de basse jouée à la main gauche et que l’orchestre rejoint par ses riffs puissants.
Pour établir cette présentation je me suis aidé de la compilation éditée chez Past Perfect.