L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ SEBASTIEN GINIAUX/ IN THE ARMS OF WINDMILLS

Le très bon guitariste de Jazz Manouche Sébastien Giniaux, ne se limite pas à jouer dans ce style. Son dernier album en duo avec Joris Viquesnel, n’est fait que de compositions originales aux esthétiques variées. La session commence d’ailleurs par des accords plus Folk que Jazz, en introduction du morceau

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ DAVID LINX/ REAL MEN CRY

Le chanteur Belge sort un nouvel opus, où mélodies élégantes riment avec arrangements sobres et de qualité. David Linx est un vocaliste de grande classe.Le disque commence par le titre “Real Men Cry”. Après quelques mots déclamés sur des arpèges de piano cristallins, la contrebasse et la batterie installent un

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ ADAM BEN EZRA/ HEAVY DROPS

Le titre du nouvel album d’Adam Ben Ezra “Heavy drops” semble évoquer des gouttes lourdes à en croire la photo de la pochette qui nous montre une grosse goutte d’eau éclatée sur un fond grisé. Le contrebassiste israélien de 43 ans nous propose en effet du lourd avec ce cinquième

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Jazz

ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

Ce soir 19 février, le groupe Flashpig sera à Dijon dans la salle La Vapeur.Formation acoustique, elle avait joué le 27 mars 2024 à Marcq en Bareuil. Le concert fut l’objet d’une chronique “Impressions Concert”.Leur travail est apprécié de la critique spécialisée. Ils ont sorti un disque consacré à la musique du film “In The Mood For Love” de Wong Kar Wai.Au saxophone, les mélodies sont jouées par le saxophoniste Adrien Sanchez.On entend les flots de notes du pianiste Maxime Sanchez.La section rythmique contrebasse et batterie est assurée par Florent

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

On commence cette présentation de concerts, par un groupe qui célèbre les origines du Jazz, le premier style celui du New Orleans. Vous serez en compagnie du “New Orleans Jazz Band” qui revient à la tradition. Le groupe jouera ce répertoire si important dans l’Histoire du Jazz dont les précurseurs sont entre autres King Oliver, Louis Armstrong ou Jelly Roll Morton. La formation passe à Rivesaltes, commune des Pyrénées Orientales, le dimanche 09 février. Ils joueront sans doute les grands standards de ce style. Banjo, trombone, trompette, clarinette, banjo et

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IMPRESSIONS CONCERT/ AMAURY FAYE

John Massa et Henri Fiore programmaient hier soir au Centre Solea, le pianiste Toulousain Amaury Faye qui avait déjà joué chez eux au Jam, quelques années auparavant.Le musicien nous a présenté hier, son dernier album “Arise”, un récit en musique de quelques séquences de sa vie, ses échappées en haute montagne, au rythme d’ascensions, de ces grands espaces en altitude. À travers ses compositions originales, il expose son ressenti de ces moments précieux.Au fil des trois grands mouvements, ce musicien m’a touché par l’éclectisme des climats qu’il distille, sa perpétuelle

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

Le 17 janvier au Conservatoire de Pau, le guitariste Paul Jarrett jouera en trio avec le contrebassiste Alexandre Perrot et le batteur Ariel Tessier. Le trio s’est formé en 2010.Si vous voulez un aperçu de l’univers sonore de ce guitariste écoutez l’étrange disque “Solo” sorti en septembre dernier.On perçoit les influences de Bill Frisell la texture le son les envolées de notes.Ecoutez un extrait du trio, dont vous pouvez voir sur You Tube une version du standard “Moonlight In Vermont”, introduit chaleureusement par la contrebasse.Le trio joue un morceau intitulé

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ SEBASTIEN GINIAUX/ IN THE ARMS OF WINDMILLS

Le très bon guitariste de Jazz Manouche Sébastien Giniaux, ne se limite pas à jouer dans ce style. Son dernier album en duo avec Joris Viquesnel, n’est fait que de compositions originales aux esthétiques variées. La session commence d’ailleurs par des accords plus Folk que Jazz, en introduction du morceau “Tournesol”. Le guitariste a un toucher clair et soyeux des cordes. Voici quelques atouts au service de belles mélodies.
Au milieu de quelques accents orientaux, les guitaristes cherchent la montée d’intensité par des voicings puissants.
Au cours de ce thème rayonnant, j’aime ces arpèges et legato en single notes.
C’est la nostalgie qui s’invite sur le second morceau “Âme Rousse”, une sorte d’interlude aux couleurs hispanisantes, qui introduit la mélodie jouée sur un swing servi par une pompe en douceur.
Le swing est tout en décontraction sur “Toi que j’attends” et le jeu en pompe est d’ailleurs très cool. Les guitares jouent des phrases mélodiques ponctuées de trémolos et d’enchaînements d’accords.
Deux thèmes qui retiennent tout particulièrement mon attention, est “Une Napolitaine à Paris”, une mélodie lyrique et poignante. Plus entraînante est la composition “Sambabeba” qui porte bien son nom, puisque son rythme syncopé nous emmène au Brésil.
Les phrases articulées à merveille font résonner les notes pour mettre en lumière la mélodie poignante “Le Port du Havre”. “Celtic Witch” comme son nom l’indique rappelle la terre et l’espace avec des éléments de Folk.
Le titre éponyme “In The Arms Of The Windmills”, un morceau à l’esprit manouche et sa pompe fulgurante. Le thème est basé sur un flux de notes impressionnant. Sur ces accords bouillonnants, les phrases se succèdent toutes par leur netteté.
Le Free Jazz s’invite même au moment de l’”Improvisation n 1”.
La tristesse et la nostalgie sortent de “Pouro Rom Si Dolce El Tormento”, une mélodie où alternent des phrases tranquilles et fulgurantes sur un tempo calme. Les notes sont comme des sanglots, un déchirement, une émotion au sommet.
La suite est un thème intense intitulé “Rachenista pour un thème Bleu”, introduit par une cocotte Funky qui tapisse les motifs aux accents Folk Blues. J’aime les phrases Jazz sur ces accords qui groovent.
Place ensuite à une romance par des notes et arpèges tendres sur “Ma Petite Amaliya”.
La conclusion est un morceau construit autour d’arpèges mêlant l’univers classique par son lyrisme ainsi que des phases plus Folk.
Ce disque propose un univers sonore non figé mais au contraire qui va puiser dans plusieurs styles. Appartenant à la famille du Jazz Manouche Sébastien Giniaux et son ami Joris Viquesnel sont des aventuriers des harmonies.
Si leur technique est irréprochable, les deux guitaristes développent des thèmes et des lignes d’improvisation mélodieuses. De cette musique éclectique, se dégage une grande sensibilité dûe aux mélodies et au toucher de ces deux musiciens de grand talent.

Voici un extrait du disque, la composition “Le Port du Havre” une ballade emplie de poésie.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ ARTURO SANDOVAL/ EMBLÈME DE LA TROMPETTE CUBAINE

Cuba est une pépinière de musiciens exceptionnels, quelle que soit la génération et quels que soient les instrumentistes. Arturo Sandoval, très grand trompettiste, est peut-être le virtuose de cet instrument à Cuba. Membre d’Irakere il est aussi un grand musicien de Be-Bop.Une technique grandiose et une sonorité feutrée sont les

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ BENNY GOLSON

Né en 1929, Benny Golson appartient à une génération de saxophonistes qui ont voulu jouer comme Charlie Parker celui par qui le Jazz a connu une révolution.Dans le sillage et la figure tutélaire de Coltrane, Benny a commencé à jouer en 1947.Il sera l’un des papas du Hard Bop au

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ GROVER WASHINGTON JR (1943-1999)

Si David Sanborn était un grand altiste du Smooth Jazz à la sonorité unique, le saxophoniste Grover Washington a aussi laissé une empreinte indélébile dans ce courant mais sa musique allait au-delà.Grover grandit dans un environnement musical où sa maman était choriste de Gospel et son père un amoureux du

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ KENNY CLARKE/ LA BATTERIE BE-BOP

Il était l’un des batteurs incontournables de la période du Be-Bop. Si Art Blakey, Jo Jones, Max Roach sont des grands batteurs, Kenny Clarke apporta son empreinte.L’environnement dans lequel il est né est très favorable, son père, Charles Spearman, étant tromboniste et sa maman Martha Grace Scott, pianiste.Son père quitte

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ DAVID SANBORN 1945-2024

Le Cool a eu deux sax alto magnifiques Paul Desmond et Bud Shank aux sonorités très douces.Dans les années 70, le saxophone alto de David Sanborn fait sensation. Il ressent le Blues avec un grand feeling servi par une sonorité métallique unique.Jouant sur de nombreuses sessions pour des artistes de

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ WILLIS JACKSON (1928-1987)

L’histoire du Jazz a été marquée par de magnifiques saxophonistes de la période Swing. Coleman Hawkins, Ben Webster, Lester Young, trois grands ténors qui ont transformé l’improvisation et influencé le génie Charlie Parker ou encore Stan Getz.
Je vous parle d’un saxophoniste qui savait jouer le Be-Bop, mais était moins connu que tous ces musiciens cités précédemment. Il a apporté sa touche au Hard Bop par ses accents de Soul.
Très jeune à l’âge de seize ans, il rejoint le groupe du trompettiste de Jazz et de Blues Cootie Williams.
Pour vous parler de Willis Jackson, je m’aide en partie du magnifique coffret réunissant huit albums gravés chez le label Prestige. Je tente de vous décrire selon les compositions, les climats les références et les particularités.
C’est avec ce grand musicien qu’un certain Pat Martino a commencé.
Sa musique respire le Blues, la Soul l’orgue Hammond est présente dans sa musique. Jack Mcduff joua sur certaines sessions.
Sur “Please Mr Jackson”, le swing y est chaleureux et le drive moelleux. Le guitariste joue de belles croches, le sax crépite comme la charlet. Le son puissant du ténor est amplifié par un effet de reverb assez prononcé.
On entend un saxophoniste qui a de la technique, mais qui ne la met pas en avant. Les structures des morceaux sont souvent des Blues, une esthétique que l’on retrouve souvent dans les morceaux de Soul Jazz.
Le saxophoniste jouait les ballades mais pouvait aussi jouer sur des tempo plus rapides. Ecoutez “The Man I Love” signé George Gershwin, qu’il reprend sur “The Cool Gator”. Le thème commence en ballade et devient up swing. Dans le solo, Willis incorpore des chromatismes qui donnent une allure Be-Bop.
Sur l’album “Blue Gator” en 1960, vous apprécierez son souffle sur “Try A Little Tenderness” tel une caresse sonore. Après une ballade, le saxophoniste aime revenir au Blues. Sur “Gator’s Tail”, le son n’a rien à voir avec la douceur précédente au contraire, il est puissant même rugueux. Les virages chromatiques sont tout de même nombreux au cours des solos. On en entend sur “This Was Nearly Mine”. Le saxophoniste n’est sans doute pas John Coltrane, mais il n’en demeure pas moins que la sonorité est touchante. Sa version de “I Remember Clifford” sur le disque laisse entendre une grande sensibilité. D’albums en albums, les morceaux se ressemblent mais les climats sont très cools. Sur “Really Groovin”, le swing est convivial. Dans le titre “He Said, She Said I Said”, la percussion insuffle le rythme, le sax arrive puis se déroulent la ligne de basse et de batterie.
Il est difficile de faire un choix pour vous parler de sa musique, car l’esthétique est plus ou moins toujours la même, mais ce ne n’est que de la joie, d’écouter un Jazz mélodieux et festif.
Tout au long de ces années 60, Willis Jackson ouvre la voie à un Jazz très ancré dans ce mouvement du Soul Jazz. Ce mouvement se généralisera avec des artistes comme Herbie Hancock qui creuse lui aussi dans ce sens là, si on écoute “Watermelon Man”ou ”Cantaloupe Island”.
La production de disques est très prolifique, puisque le saxophoniste enregistrera vingt cinq sessions qui sont quasiment toutes sur Prestige.
Sur le titre “Contrasts” extrait de “Cookin Sherry”, le thème soyeux et romantique nous plonge dans l’ambiance des vieux films. Dans “Thunderbird”, sa version de “Body And Soul” illustre sa qualité d’interprétation des ballades. La sonorité est sensuelle d’autant que les nappes de l’orgue réchauffent.
“Bossa Nova Plus” est un disque enchantant par la finesse du souffle et les notes de Willis absolument lumineuses. La tournure est plus Soul encore qu’au début des années 60.
Dans les années 70, la trajectoire est la même sa musique est très axée sur la Soul. Le morceau “West Africa” est un calypso rappellant un peu Sonny Rollins quand il joue “The Night Has A Thousand Eyes”. Le saxophoniste garde ce son suave sur le morceau “A House Is Not A Home”, très sensuel lui aussi.
Le disque dont le titre est “Funky Reggae” est bien explicite. Le saxophoniste est toujours en quête de Groove de Funk.
Dans cet album, George Benson est présent à la guitare. Les directions Blues sont nombreuses dans cet album.
C’est une musique cool sur laquelle vous pouvez danser. Le Soul Jazz est encore plus entraînant que celui des années 60.
En introduction de “In Alley”, on a un groove léger qui se rapproche de la Funk Disco. L’univers sonore est proche du Smooth Jazz. On a aussi sur cet album, un morceau au tempo relevé, sur lequel le sax zigzague à travers les notes. Après cette énergie, une magnifique douceur avec la ligne mélodique romantique.
Encore et toujours, une pêche qui accentue l’énergie sur le disque “Bar Wars” en 1978.
On a beaucoup de reverb dans le son du sax toujours puissant. Savourez “Blue And Sentimental”, les solos, les phrases de sax et les débits maîtrisés de Pat Martino. Vous partez sur le up-Swing de “The Goose Is Loose”, avec une rythmique et une orgue Hammond enflammées. Le saxophoniste dégage une énergie incroyable.
En 1979, il sort “The Gator Horn” où la Soul est prépondérante. La ballade “You’ve Changed” évoque les grands de l’époque, Lester ou Ben Webster.
Un album dont il faut parler aussi est à mon avis “Single Action” en 1980. Très Bluesy, le son grave de la guitare et l’orgue Hammond apportent beaucoup de rondeur et de chaleur.
Le tempo élevé démontre encore une fois la technique hallucinante qu’avait Pat Martino, aux phrases renversantes. Le saxophoniste n’est plus dans la Soul et Rythm’n’blues, mais dans une approche plus Be-Bop. Le son est métallique, il est porté par une rythmique qui maintient le swing.
Après ce tourbillon de swing, le saxophoniste nous émeut par sa sonorité au cours de “Blue Velvet”. Ses sidemen tissent des solos absolument délicats et mélodiques. Articulées merveilleusement, les phrases de guitare m’emportent.
En 1981, il forme un duo en compagnie de Von Freeman. Le drive est léger dès le premier morceau qui est un Blues.
À écouter aussi, l’album “Nothing Butt” où il est accompagné de Grady Tate, Pat Martino et Charles Earland.
Le disque démarre par une jolie version en medium swing de “Just The Way You Are” de Billy Joel. Il reprend “Nuages”, standard de jazz manouche. Le dernier morceau “Move” va à une vitesse hallucinante.
Il montre qu’il est un technicien jouant des phrases magnifiquement fluides.
À la fin de sa vie, il joue avec Richard Groove Holmes sur la session live intitulée “Ya Understand Me”.
Le swing est straight, le son de sax est assez métallique voir bouillonnant. Les phrases sont Blues mélangées à des ouragans.
Willis s’est illustré par le Jazz qu’il affectionnait, celui imbibé de Soul un peu celui de Lou Donaldson. Si il est emmené par cette énergie groove et Soul, Willis Jackson savait jouer le Be-Bop. Il joue des thèmes plus rapides vers les années 70, quand il est souvent entouré de Pat Martino.
Bon technicien, il privilégiait tout de même l’émotion et le groove à la technique.
Il était un saxophoniste qu’il faut écouter par son sens du swing et ses envolées Bluesy.