C’est une belle découverte que nous faisons avec cet album de Rotem Sivan “Dream Louder” sorti chez Sonder House. Le guitariste nous propose un univers plein d’espace et de profondeur. Émigré à New-York pour intégrer la New School, Rotem Sivan a déjà sept albums à son actif.
Un son délicat nous séduit dès le premier titre « The Tree (For Hilde) ». Les phrases se déploient avec douceur et élégance. La dimension onirique de ce travail me touche.
Le voile vocal qui accompagne les instruments est très original.
Le rythme fulgurant du titre « Dragon » nous emporte par son côté tourbillonnant. La tourne est à la fois frénétique et peu commune. Les envolées de la guitare me laissent sans voix.
L’intro de « Luc » est groovy et le guitariste y déroule des phrases ciselées.
Dans la reprise de « Blackbird », on apprécie cette légèreté dans l’interprétation comme dans l’arrangement.
Des séquences rock punk surprennent dans le morceau « Lore Luv ». L’envolée du guitariste dans son solo est remarquable.
Avec « The Hamish », on est dans la Soul et le groove avec des accents à la Scofield.
La contrebasse livre un solo des plus mélodieux et des plus captivants. A la guitare acoustique, les arpèges sont folk.
La justesse et la sobriété sont deux points essentiels du travail de Rotem Sivan comme on peut l’entendre sur sa reprise de « Mack The Knife ».
Les envolées de notes font penser à Kurt Rosenwinkel qui traça ce chemin à la fin des années 90.
Avec ce très bel album plein de nuances, de subtilités sonores et rythmiques, des compositions originales captivantes, Rotem Sivan est un musicien à suivre tant pour son toucher et que pour son univers original.