L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ BERNARD JEAN/ THIS TIME THE DREAM’S ON ME

C’est en 2009, que je vis pour la première fois sur scène, le vibraphoniste Bernard Jean, aux côtés du pianiste Américain Kirk Lightsey.Après ce concert donné dans le cadre du Festival des 5 Continents à Marseille, je ne le réécoute qu’en 2022, lors de la sortie de “On Both Sides”,

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX QUATRE COINS

On commence par le pianiste marseillais Fred Drai amoureux des standards de Be-Bop, celui de Bud Powell, Thelonious Monk et le Jazz qui suit, celui de Coltrane de Wayne Shorter et d’autres.Il nous fait redécouvrir des trésors le 05 novembre à la Caravelle.C’est un vrai bonheur d’entendre un musicien comme

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ BUDDY GUY/ AIN’T DONE WITH THE BLUES

L’immense Bluesman Américain revient avec un nouvel album imbibé des vibrations originelles, mais aussi de sonorités plus modernes, proches du Rock.À près de 90 ans, Buddy Guy se distingue par son jeu incandescent et sa voix rugissante.Le Bluesman commence par un riff en boucle pendant une minute.L’énergie prend le dessus

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INFO TRISTESSE/ JACK DEJOHNETTE/ 1942-2025

C’est en lisant hier soir une publication de John Scofield, que j’appris la mort d’un des géants de la batterie, Jack DeJohnette .Le Jazz est décidément en deuil ces dernières semaines. Fin mai, un autre monument de la batterie Jazz s’en allait Al FosterLa semaine dernière c’est Anthony Jackson qui

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ACTU CONCERT/ DENIS LELOUP/ HOMMAGE À MICHEL PETRUCCIANI

4 Juin 2021/ EYBENS Évoquer cet immense pianiste, c’est avoir à l’esprit sa virtuosité, ses phrases impressionnantes, sa maîtrise du rythme. Si Michel Petrucciani était un improvisateur et un interprète exceptionnel, c’est sans doute parce que ses mélodies émouvantes lui donnaient des ailes. Beaucoup de Jazzmen sont de grands solistes, mais bien peu écrivent des compositions avec autant de sensibilité, et de poésie. Le pianiste parti trop tôt à l’âge de 36 ans, découvrit le Jazz avec son père Tony, lui-même guitariste. Commence alors un apprentissage rigoureux, et à 24

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ACTU CONCERT/ ERIK TRUFFAZ

RAMONVILLE ST AGNE 31520/ 26/01/2021 Le trompettiste Français a pris depuis longtemps, le chemin de l’Electro. Avec un son feutré, inspiré de celui de Miles de la période électrique, l’artiste a publié l’an dernier son album « Lune Rouge ». Le 26 janvier prochain, il présentera son album au « Bikini » à Ramonville Saint Agne. Comme sur ses projets précédents, la trompette est enrobée d’effets sonores mystérieux et fascinants. Après quelques accents orientaux en introduction, la composition « Cycle by Cycle »commence par des notes extrêmement apaisantes. La trompette déroule une pluie fine de notes.

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ACTU CONCERT/ THE BALLAD OF THE FALLEN REVISITED

Charlie Haden et Carla Bley, seront à l’honneur le 21 mars 2021. Dans la ville de Saint Chely d’Apcher, une formation de musiciens Français et Catalans, interprétera les morceaux du disque « The Ballad Of The Fallen » paru en 1983. Le répertoire se constitue de mélodies au style latin, et de quelques pincées de Free Jazz. La formation composée du tuba, de la flûte, du saxophone, de la guitare et de la batterie, sera entourée d’un orchestre à cordes. Ils reprendront les compositions du disque inspirées des chants révolutionnaires Espagnols et

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ACTU CONCERT/ AVISHAI COHEN ET YONATHAN AVISHAI

10 janvier 2021/ L’ARCHIPEL/ 29170 FOUESNANT Le trompettiste et le pianiste sont complices depuis leur jeunesse. Si ils ont enregistré ensemble à de nombreuses reprises, tous deux ont signé cet album sur le label ECM, « Playing The Rooms ». Nous parlons de ce dernier, pour présenter leur concert le 10 janvier prochain dans le Finistère. La musique de ce duo respire la douceur. Les arpèges et accords de Yonathan Avishai sont très mélancoliques sur « The Opening ». Après une séquence en piano solo, la trompette apparaît, comme si la lumière et l’espoir

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ BERNARD JEAN/ THIS TIME THE DREAM’S ON ME

C’est en 2009, que je vis pour la première fois sur scène, le vibraphoniste Bernard Jean, aux côtés du pianiste Américain Kirk Lightsey.
Après ce concert donné dans le cadre du Festival des 5 Continents à Marseille, je ne le réécoute qu’en 2022, lors de la sortie de “On Both Sides”, au cours duquel il explore des harmonies mystérieuses, caressant par moments, les rives du Free Jazz.
Voici un nouvel opus consacré cette fois aux standards, intitulé du nom d’un d’entre eux “This Time The Dream’s On Me”.
Parmi les sept morceaux, un original signé du batteur Sangoma Everett “Crossroads”.
Ce Blues Mineur en trois temps, me rappelle l’un de mes standards favoris “Footprints” signé Wayne Shorter.
Ce qui ressort de ce second morceau, est la douceur et la nostalgie.
L’ouverture du disque par “Star Eyes”, un standard oscillant entre binaire et ternaire me conquiert immédiatement. Les nappes de vibraphone et accords de piano qui s’entremêlent, illustrent le degré d’entente mutuelle entre les deux.
Je ressens chez le vibraphoniste, un plaisir de faire swinguer les notes, les phrases articulées à merveille, irradiantes de bonheur et de joie. Technique et émotion, le vibraphoniste réussit l’équilibre à la perfection.
Tout est joué avec les tripes, le feeling des phrases, du son qui fait toute l’élégance de ce musicien et de ses accompagnateurs.
Le pianiste Étienne Deconfin a un jeu limpide, la délicatesse du toucher donne naissance à des phrases incroyables de mélodie.
Les deux principaux solistes ne sont jamais dans l’excès, même lorsque les phrases deviennent intenses sur le plan du débit rythmique.
J’entends des sonorités à la Bobby Hutcherson, une des grandes inspirations de Bernard et parfois même des trajectoires Coltraniennes.
Rien d’étonnant, quand on écoute “415 Central Park West”, signé du saxophoniste Steve Grossman.
L’alternance entre le rythme latin et le swing est typique de la musique de l’immense John Coltrane.
Je suis emporté par les phrases de piano dansant sur une section rythmique, sobre, précise, entre la sonorité de velours du contrebassiste Christophe Lincontang et le drive léger de Sangoma Everett.
Le vibraphoniste dédouble à la perfection varie les climats, entre phrases impulsives et motifs plus cool. Le swing du quartet est doux, léger, jamais exagéré.
À la piste suivante, le vibraphoniste reprend “Mr Sandman”, à la façon dont le jouait le saxophoniste disparu en 2020.
Les notes du thème sont mises en valeur, sous l’impulsion de la walking bass.
Les couleurs qu’atteint le vibraphone sont éblouissantes, tant les phrases sont ciselées et musicales à souhait. Le passage de relais au piano donne l’impression d’une communion, ce que les Jazzmen appellent l’Interplay.
La poésie du piano s’installe sur “Never Let Me Go”, puis arrivent les sanglots des lamelles en métal, tels du cristal.
Chaque note est ressentie, émouvante.
Le pianiste rentre alors sur un rythme qui devient cool swing. Les dédoublements nous emportent là aussi et contrastent avec l’ambiance morceau.
Invitation au swing à la tradition sur “This Time The Dream’s On Me”, en compagnie d’une section rythmique des plus sobres et de solistes, vibraphone et piano qui ensoleillent nos oreilles.
Suave, mesurée dans l’attaque, la contrebasse joue les notes en walkin et avance comme un chat en solo.
On savourera en fin de morceau, le clin d’œil à l’intro d’ “If I Were A Bell” qu’on entend chez Miles Davis par exemple ou chez d’autres.
Le quartet reprend une composition sortant du standard traditionnel, un thème du grand pianiste français Michel Grailler intitulé “Bill’s Heart”. En guise de conclusion de cette session, encore et toujours, l’émotion, le sentiment sont au cœur de l’interprétation et de l’improvisation.
Bernard Jean livre un album introspectif authentique, sans excès de technique, où le retour aux sources prévaut.
Entre thèmes et improvisations, je me délecte du jeu de ces quatre gentlemen.
Un vrai régal.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/

BIX BEIDERBECKE/Ce soir est mise à l’honneur une véritable légende du jazz partie à seulement 28 ans.Le cornettiste et pianiste Bix Beiderbecke influencé par l’Original Dixieland Jass Band de Nick La Rocca joue une musique joyeuse et conviviale.Écoutons ce « Jazz me blues » qui nous entraîne, et nous invite à bouger

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/

Le blues est souvent présenté comme une musique sombre, où l’artiste exprime ses souffrances.Pourtant cette chanson « Crazy Blues » déborde d’énergie de convivialité.La voix de cette chanteuse Mamie Smith et les interventions de clarinette trombone et trompette, donnent une pêche incroyable!

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/

Explorons à nouveau l’oeuvre de William Christopher Handy et son morceau  » Olé Miss Rag » enregistré en 1917.Un morceau qui mêle blues et ragtime.

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/

On présente dans cette rubrique les pionniers ,les fondateurs de cette musique et nous parlerons aussi de ceux qui l’ont transformé, des grands interprètes ainsi que des grands compositeurs.Ce soir nous évoquons le cornettiste Buddy Bolden, qui naquit à la Nouvelle Orléans en 1877.Il devint professionnel en 1895, intégra le

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/

Ce soir on s’écoute la composition »The ragtime drummer » écrit par le batteur James I en 1912.Avec ce marching Band, on est ici au carrefour entre le ragtime et ce qui deviendra le style New Orléans.La caisse claire est bien mise en avant. Ses interventions sont le fil conducteur du morceau

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INFO TRISTESSE/ JACK DEJOHNETTE/ 1942-2025

C’est en lisant hier soir une publication de John Scofield, que j’appris la mort d’un des géants de la batterie, Jack DeJohnette .
Le Jazz est décidément en deuil ces dernières semaines. Fin mai, un autre monument de la batterie Jazz s’en allait Al Foster
La semaine dernière c’est Anthony Jackson qui partait, les grands mecs s’en vont ces derniers temps et comme chacun des amoureux du Jazz, on perd des maitres, des gens qui nous ont fait aimer cette musique complexe technique, mais souvent émouvante.
La première fois que j’entends parler de ce batteur de légende est en 1996, lorsque j’offre « Standards in Norway » de Keith Jarrett. Il était écrit à propos du batteur qu’il était le plus contrôlé du Jazz. Complexité, subtilité, audace sonorité particulière de la frappe, quelques éléments de description de son jeu.
La même année, mon frère me rapporte du Canada, le disque d’Herbie Hancock , « The New Standard », un des plus beaux disques d’arrangements de chansons de Soul, Pop et et Rock. Je suis emmené par ce swing envoûtant cette frappe puissante sur les fûts.
Le groupe de cet album, j’ai la chance de le voir à la Grande Halle de la Villette en 1997. Sur la scène, Herbie accompagné de l’équipe de la session studio: le batteur, Dave Holland John Scofield, Michael Brecker et Don Alias. Je fis impressionné par l’envergure de la batterie, tant d’éléments, des toms pouvant aller jusqu’à cinq et trois cymbales.
Jack créa aussi le trio « Gateway » en compagnie Dave Holland et John Abercrombie, lui aussi disparu à l’été 2017. Le disque à la pochette bleue réalisé en 94 ou 95 je ne sais plus exactement, met en valeur non seulement son immensité sur le plan de la batterie, mais aussi, ses talents de pianiste. L’album du trio commence par un morceau à la métrique d’une grande complexité.
Après son passage chez Charles Lloyd en 1966, le saxophoniste mit en avant aussi, le jeune Keith Jarrett, une des figures montantes du piano Jazz Jack jouera deux ans plus tard, avec un des pères fondateurs du Jazz moderne, le plus connu après Louis Armstrong le trompettiste Miles Davis. Il intègre le groupe, pour explorer avec une nouvelle forme de musique, qu’on appellera Jazz Fusion ou Jazz Rock. Il forme avec le contrebassiste Dave Holland et le pianiste Chick Corea , une section rythmique des plus redoutables.
La même année, il joua aussi aux côtés de Bill Evans et Eddie Gomez, où sa frappe sèche apporte un contraste, entre le toucher du piano et la rondeur des notes de contrebasse.
Jack Dejohnette a accompagné un grand nombre de musiciens, tant son style attirait et captivait les jazzmen qui l’appelaient à leurs côtés.
Tant de disques de ma collection sur lesquels il joue, me rappellent ces merveilleux moments de découverte de ce grands héros et d’autres.
Jack Dejohnette était un artiste qui aimait les risques, qui variait sans arrêt son jeu.
Il me semble de mémoire, que le batteur Français Daniel Humair avait dit de lui un jour, lors d’une interview, qu’il n’avait rien écouté de plus innovant, depuis Elvin Jones Elvin Jones Group , Tony Williams et Jack DeJohnette.
Lorsqu’on écoute ce dernier, on entend d’ailleurs l’empreinte d’Elvin, une frappe puissante, exprimant l’énergie, puisant aussi dans les racines, celles de l’Afrique et de ses différents rythmes. Notons aussi que Jack avait joué en Jam Session, avec l’immense John Coltrane, au cours de sessions, dont on aurait voulu entendre des extraits.
Je conclus cette présentation sommaire, en vous proposant un extrait du concert de 1997 du groupe de Michael Brecker. Le groupe introduit par « Slings And Arrows ». Vous verrez Pat Metheny souriant et se retournant à 0’31. E Le batteur a t il tenté quelque chose de surprenant, est il tombé à côté?
Jack Dejohnette était un des plus grands batteurs depuis les années 60, tout comme Anthony Williams le prodige, qui n’avait même pas 17 ans, lorsque Miles l’engagea dans son second quintet.
DeJohnette était un batteur désireux d’aventure capable de varier constamment les cellules et de jouer aussi des polyrythmies hautement complexes.
Son apport dans le Jazz fut énorme par sa conception des rythmes, son approche du placement, son sec incisif mais surtout par son goût du risque.
Le voici qui rejoint à présent, Elvin, Tony et tant d’autres.