L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

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INFO TRISTESSE/ DAVID SANBORN

Je viens d’apprendre la mort de ce merveilleux altiste qu’était David Sanborn.Il avait un son unique, un feeling incroyable, une empreinte Blues romantique.Je l’ai découvert en regardant le film « L’ Arme Fatale ». On l’entend aux côtés d’Eric Clapton sur la bande originale, au cours de laquelle tous les deux avaient

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INFO TRISTESSE/ CHRISTIAN ESCOUDÉ

Le guitariste Christian Escoudé est parti aujourd’hui à l’âge de 76 ans.Je le vis une fois sur scène à Marciac, lorsque Bireli Lagrene l’avait convié lui avec Sylvain Luc et Philippe Catherine.Manouche, il jouait le Jazz moderne celui de Wes Montgomery de Kenny Burrell.Inspiré par ces maîtres, il swingua et

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ACTU CONCERT/ JAZZ AUX QUATRE COINS

On commence ce tour d’horizon des concerts en Province, par la Bretagne et le Château de Combourg. La formation “Fireflies Swing Orchestra” passera le 19 mai dans ce site magnifique.La musique de cet ensemble puise dans le répertoire Jazz Swing celui des années 30, dont sont issus de nombreux standards.La

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LOUIS STEWART/ LA GUITARE IRLANDAISE

Souvent dans cette partie historique, nous parlons de musiciens Américains.Il est question aujourd’hui du guitariste Irlandais Louis Stewart.Découvert par le pianiste Jim Doherty en 1960 lors d’une audition, le guitariste étonne par sa technique et ses phrases.Grand admirateur de Benny Goodman, il accompagnera le clarinettiste des années plus tard. Des

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Jazz

ACTU CONCERT/

Si les concerts n’ont pas repris, l’initiative du Duc des Lombards et de TSF JAZZ est très conviviale. Depuis quelques jours, la radio Jazz accueille les artistes dans le cadre du Festival Studio Grands Boulevards. A partir de 20 heures vous cliquez et vous assistez au concert. Demain la soirée sera sans doute rythmée par les standards avec le violoniste Florent Niculescu et le guitariste Hugo Lippi qui joue dans la tradition des grands guitaristes des années 50 et 60 avec un son clair sans artifices. https://ducdeslombards.com/fr/l-agenda/studio-grands-boulevards-florin-niculescu-hugo-lippi

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ACTU CONCERT/

La vie reprend peu à peu son cours. Après les cafés et restaurants quelques salles de concerts ouvrent à nouveau leurs portes. Au Sunside, le saxophoniste David Sauzay rendra hommage à John Coltrane le lundi 22 juin. Entouré de sidemen de choix, la soirée promet d’être belle, le swing va nous enflammer. Après trois mois d’interruption, le Jazz reprend ses droits sur les scènes. https://www.sunset-sunside.com/2020/6/artiste/2645/6966/

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ACTU CONCERT/

ALAIN JEAN MARIE GILLES NATUREL/ Jeudi 12 mars au Café Laurent, club de jazz très convivial situé dans le sixième arrondissement de Paris, le pianiste Alain Jean Marie jouera en duo avec le contrebassiste Gilles Naturel. Une soirée qui promet de swinguer autour des standards bebop et de la musique de la Guadeloupe dont est originaire le pianiste. https://www.hoteldaubusson.com/fr/cafe-laurent

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ACTU CONCERT/

SIMON BOLZINGER TRIO/ Demain soir au Studio de l’Ermitage, le pianiste Simon Bolzinger véritable amoureux des mélodies et rythmes Sud Américains, se produira avec deux rythmiciens au jeu fin et subtil, Willy Quiko à la contrebasse et Luca Scalambrino à la batterie.

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ BILL FRISELL/ ORCHESTRAS

La particularité de ce guitariste est son approche du silence des respirations et des espaces.
Bill Frisell aime donner de la profondeur aux notes. En présentant ce nouveau projet, Bill fait dialoguer son instrument avec les cordes et cuivres de l’orchestre Philharmonique de Bruxelles et de l’Umbria Orchestra.
Sur fond de sanglots des nappes de cordes et de cuivres la guitare rentre en égrenant des motifs Bluesy. Le style est toujours épuré chez le guitariste qui propose une version de “Lush Life” légère en finesse. Lorsque le guitariste décline la mélodie elle est enrobée par les voiles de cuivres et de cordes comme la plupart des thèmes du disque. En peu de notes Bill parvient à atteindre une grande expressivité.
L’angoisse et la noirceur s’invitent sur le morceau “Doom”. Les motifs très lyriques apportent une certaine émotion.
En hommage aux racines, “Rag” est un thème entraînant. Les motifs qu’affectionne le guitariste sont toujours proches du Blues avec en fond cette rythmique qui en apparence est très libre. Les séquences que joue l’orchestre respirent la jovialité et le dynamisme.
L’orchestre Philharmonique apporte une intensité et une sonorité différente du Big Band.
Bill Frisell façonne sa musique sculpte presque chaque sonorité sur sa guitare. Les arrangements sont faits avec brio et grande subtilité.
Le Blues est magnifié, amplifié par les salves de l’orchestre comme on l’entend sur “Electricity”. Retour à l’onirisme et le thème “Sweet Rain” joué tout en douceur par une contrebasse et une batterie des plus discrètes.
“Beautiful Dreamer” est une illustration du romantisme.
Entre climats romantiques et ambiances plus roots proches du Blues le guitariste réussit à nous emmener vers des directions musicales innovantes.
J’aime beaucoup le côté intriguant de “Lookout For Hope” les trompettes qui lancent les notes aigues.
Sur la Route du Blues Bill Frisell aime bien y rester tel est le cas de “Levees” un morceau où les notes sortent des tripes.
“Strange Meeting” est une mélodie qui respire la nostalgie et la mélancolie.
Les explorations de l’abstrait sont fréquentes dans la musique de Bill Frisell, “Monica Jane” en est un exemple supplémentaire. Les arpèges cristallins du dernier morceau “We Shall Overcome” ressemblent à un standard de Folk.
Au pays des nuances et de la sobriété, Bill Frisell excelle en compagnie de ces deux grandes formations, le Brussels Philarmonic et l’Umbria Jazz Orchestra.
Le décor sonore fait d’arrangements classiques, s’imbrique bien avec les couleurs Bluesy et Country qui font l’identité de ce guitariste au jeu épuré.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LOUIS STEWART/ LA GUITARE IRLANDAISE

Souvent dans cette partie historique, nous parlons de musiciens Américains.
Il est question aujourd’hui du guitariste Irlandais Louis Stewart.
Découvert par le pianiste Jim Doherty en 1960 lors d’une audition, le guitariste étonne par sa technique et ses phrases.Grand admirateur de Benny Goodman, il accompagnera le clarinettiste des années plus tard. Des extraits vidéo sont consultables sur You Tube. Le guitariste s’élance dans des solos au swing pétillant sur “Blue Room” et “Honeysuckle Rose”. En croches le plus souvent les notes sautillent sur ce tempo up.
En 1968, il accompagne toujours Jim Doherty et leur groupe représente l’Irlande au Festival de Montreux au cours duquel le public se rend compte d’une stature internationale.
Il sera aussi aux côtés du saxophoniste ténor Anglais Tubby Hayes. On peut apprécier le talent du guitariste au sein du Big Band du saxophoniste en regardant “A Song For A Sad Lady”, une chanson à l’esprit Soul agrémentée de magnifiques riffs de cuivres et bois. Ces motifs donnent une impulsion au morceau, au cours duquel le guitariste prend un solo aux phrases Bop, au swing intense. Les notes s’articulent à merveille les phrases explosives.
Son jeu était basé sur un phrasé Be Bop aux articulations fluides évoquant les influences du côté de Tal Farlow. Le guitariste jouait des phrases intenses parfaitement articulées par des chromatismes.
De cette discographie je présente quelques pépites. Dans l’album “Louis The First” album de 1975, vous entendez la grande technique de l’Irlandais, ses phrases aux trajectoires multiples. Avec une netteté dans l’attaque et une précision du toucher, Louis Stewart était un grand guitariste de Jazz Britannique et au delà.
Parmi les extraits disponibles sur You Tube, le guitariste reprend ”All The Things You Are” à un tempo up brûlant, en déroulant des phrases ancrées dans le Be-Bop en alternant avec des voicings. “Send In The Clowns” et “Here’s That’s a Rainy Day” sont des séquences mélodiques sur lesquelles le guitariste fait ressortir sa sensibilité.
En 1977, l’album en solo “Out On His Own” renferme “Blue Bossa”, “Darn That Dream”, “What’s New” et “Stella By Starlight”. Cet album fait l’objet d’une réédition.
Si un titre devait retenir l’attention de l’album de 1993 “Overdrive”, c’est sa reprise d’”Oleo” où les phrases sont des flots de notes intenses. La technique est grandiose comparable à celle de Pat Martino par exemple. Le solo de batterie est joué tout en douceur ce qui contraste avec l’esprit du morceau et les phrases de guitare.
Le guitariste sur la version de “Body And Soul” commence à broder dès l’exposition du thème. Les paraphrases sur un tempo médium swing sont très agréables.
En tant que sideman, Louis Stewart fut aux côtés du pianiste George Shearing et participa aux sessions MPS.
Après un démarrage Be-Bop et le thème “Tricotism” signé Oscar Pettiford. Le thème est fait d’articulations chromatiques limpides et fluides. La version de “Windows” est plus lente que l’original de Chick Corea. Elle est plus poétique, le thème est présenté avec douceur. De ces sessions vous serez surpris par le choix de certains morceaux comme “500 Miles High” un autre morceau de Chick Corea.
Les phrases de guitare sont d’une limpidité extraordinaire. Guitariste au discours fluide Louis Stewart était un improvisateur inspiré. Les guitaristes Jazz étant peu nombreux en Grande Bretagne qu’il fait souligner la carrière de ce guitariste Irlandais à la discographie non négligeable. Sa qualité de jeu et sa technique le placent dans la cour des grands au même titre que les guitaristes de sa génération Pat Martino entre autres.
Comme grand guitariste de cette région on peut aussi évoquer Dave Cliff super guitariste Anglais qui accompagna notamment Wayne Marsh.
Louis Smith héritier des Barney Kessel et Tal Farlow avait une technique incroyable au service de phrases sophistiquées et empreintes de swing.