L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ CYRUS CHESTNUT/ RHYTHM, MELODY AND HARMONY

En compagnie de ce pianiste, le Jazz est plutôt classique puisant dans la tradition. On y entend le swing, le Blues, typiques du Hard Bop. C’est ce Jazz des années 60 qu’il aime depuis tant d’années.Je l’ai découvert sur l’album de Christian McBride “Gettin To It” datant de 1995 sur

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ SONNY ROLLINS LE COLOSSE

Surnommé le Colosse, Sonny Rollins est un saxophoniste majeur de l’histoire du Jazz. Musicien de Be-Bop, sa technique était exceptionnelle, ses phrases éblouissantes articulées avec précision et une sonorité métallique et puissante.S’il composa quelques thèmes qui sont devenus des standards, il fut surtout un grand interprète de morceaux écrits par

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ LIONEL LOUEKE/ UNITED

À chaque nouvel album, le guitariste Benninois Lionel Loueke nous surprend. Son hommage à Herbie Hancock en 2021 ou son disque en compagnie de Reuben Rogers et Eric Harland m’avaient littéralement étonné par les explorations harmoniques et rythmiques.Il sort “United”, un duo avec le grand contrebassiste Dave Holland, lui aussi

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ SHAI MAESTRO/ SOLO MINIATURES & TALES

Shai Maestro, pianiste israélien né en 1987, est l’un des musiciens les plus inventifs et influents de sa génération. Dès l’âge de cinq ans, il commence à jouer du piano et étudie la musique classique. À dix-neuf ans, il rejoint le trio du contrebassiste Avishai Cohen, avec lequel il enregistre

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Jazz

ACTU CONCERT/

LAURENT COULONDRE TRIO L’émission « Live à Fip » retransmettra en direct le concert de plusieurs artistes le jeudi 6 février.Sur la scène de la Friche Belle de Mai, le pianiste Laurent Coulondre jouera son projet en hommage à son idole Michel Petrucciani.Sur les traces de son maître, le pianiste rendra un bel hommage à ce grand improvisateur et compositeur disparu trop jeune, qui alliait émotion mélodique et virtuosité.Avec cet album « Michel on my mind », Laurent Coulondre s’immerge dans cet univers aux grandes mélodies et montre sa grande sensibilité dans les improvisations.Vous

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ CYRUS CHESTNUT/ RHYTHM, MELODY AND HARMONY

En compagnie de ce pianiste, le Jazz est plutôt classique puisant dans la tradition. On y entend le swing, le Blues, typiques du Hard Bop. C’est ce Jazz des années 60 qu’il aime depuis tant d’années.
Je l’ai découvert sur l’album de Christian McBride “Gettin To It” datant de 1995 sur lequel figurent Roy Hargrove Joshua Redman Steve Turre.
Cyrus commence sa carrière dans les années 80, aux côtés de Wynton Marsalis Terence Blanchard, des musiciens de sa génération.
Vous n’entendrez pas d’innovation dans sa musique, mais on trouve une chaleur chez ce musicien qui aime faire swinguer les notes.
À ses côtés, le sax ténor Stacy Dillard apporte une certaine décontraction joue très classique sur le Blues “Cured And Seasoned”, en utilisant souvent la pentatonique. Le pianiste utilise les voicings pour ponctuer ses solos parmi les single notes. Dans les impros de quatre mesures, j’aime beaucoup la phrase à 3’09.
Si “Autumn Leaves” n’apporte rien de nouveau, les solos sont d’une finesse absolue, le sax ténor est moelleux.
La contrebasse de Gérald Cannon introduit le troisième titre ‘Ami’s Dance” sur huit mesures, en y mettant un certain groove, avant que le piano et la batterie ne rentrent. Dans ce thème très mélodieux au rythme binaire, se trouve une jolie mise en place sur deux mesures à 0’59.
Le pianiste essaie de toujours rester mélodieux et d’aérer, de faire respirer ses phrases. À 3’07, il fait un joli clin d’oeil à Miles en citant quelques notes du thème “Four”. Le soprano lui est plus intense dans les phrases.
“Prélude For George” est émouvant, il est presque un moment de recueillement.
La ligne de contrebasse installe ce climat de tristesse, que le sax illustre par un thème poignant.
Le swing est toujours à l’honneur sur “Twinkle Tones”, bien que la structure soit surprenante. Le morceau se construit sur une première partie de seize mesures, un pont de six mesures puis s’ensuit une dernière séquence de huit. La contrebasse part la première sur les sentiers de l’improvisation, en swinguant sur les voicings de piano et le drive leger du batteur Chris Beck.
Le soprano est lumineux lors du solo qui donne l’impression d’un envol. Au piano, la main gauche martèle les accords tandis que les phrases en single notes sont articulées magnifiquement. Sur huit mesures, il enchaîne des triolets sur ce tempo medium-up, puis sort quelques doubles croches.
Surprenante est la métrique en cinq temps sur la composition “Song For The Andes”. Le motif du début me rappelle “Greensleeves”. Le pianiste déploie des phrases étonnantes par leur directions ainsi que le saxophoniste par la densité et les flots de notes qu’il envoie.
“Big Foot” n’est pas celui de Charlie Parker. La contrebasse introduit le thème par quelques notes bien solides. Là encore, le pianiste suit les chemins du Hard Bop sur une structure peu répandue. J’aime beaucoup comment rentre le saxophoniste ténor en solo et comment il s’enflamme tout au long de l’impro.
Au piano, Cyrus fait danser ses notes sur une pulse détonnante. Si le batteur prend un solo énergique, il maîtrise le son et contrôle le volume de la frappe.
C’est un moment intimiste en compagnie du pianiste sur “Moonlight In Vermont”.
Tout seul face à ses touches il fait preuve de délicatesse sur ses accords.
Les artistes poursuivent par une valse en trois temps, intitulée “There’s A Fountain” .
Au cours d’une magnifique introduction, la batterie scintille et met en valeur les premiers accords de piano qui se déclinent en douceur. Le soprano est très sensible dans sa présentation du thème et le piano au son de cristal déroule des accords soyeux. J’aime les accents Blues du thème comme l’entrée du piano. La rythmique est souple, le piano joue souvent des trémolos, pour accentuer le côté Blues, même si il s’envole par moments avec des débits rythmiques élevés.
Les mélodies sont au cœur de cet album qui magnifient les belles harmonies et les rythmes sobres. J’aime l’attachement de ce pianiste à la tradition et à l’héritage.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ SONNY ROLLINS LE COLOSSE

Surnommé le Colosse, Sonny Rollins est un saxophoniste majeur de l’histoire du Jazz. Musicien de Be-Bop, sa technique était exceptionnelle, ses phrases éblouissantes articulées avec précision et une sonorité métallique et puissante.
S’il composa quelques thèmes qui sont devenus des standards, il fut surtout un grand interprète de morceaux écrits par d’autres compositeurs.
Ce grand improvisateur naît en 1930 et apprend le Be-Bop en écoutant “Bird”.
Il lui rend d’ailleurs un bel hommage, dans un disque intitulé “Rollins Plays For Bird” en 1956. En ouverture, il propose un long medley de morceaux qu’avait repris Charlie Parker, dont “I Remember You”, “Old Folks”, ou “Just Friends”.
Le premier souvenir que j’ai de Sonny, est sa version du standard d’Ellington “In A Sentimental Mood”, qu’il interprète en 1953, en compagnie du Modern Jazz Quartet. Ce disque est plutôt cool, même si le quartet et le sax vont parfois à des tempos medium-up.
Les balais sur la caisse claire, la contrebasse, le piano et le vibraphone scintillants, servent de toile de fond au son brillant et crépitant du saxophone.
Le ténor a commencé jeune puisqu’en 1949 tout juste âgé de 19 ans, il participe à la session intitulée “The Amazing Bud Powell”, du grand pianiste de Bop.
Un de mes thèmes préférés de ce disque est “Bouncin With Bud”. Le ténor navigue au milieu de tous ces accords, en traçant des phrases qui respirent et qui dansent bien sur la rythmique.
Pour avoir une autre facette du personnage, vous écouterez le morceau “52nd Street Theme” et sa rythmique bouillonnante. Ce son brillant, puissant crépitant métallique ne vous laisse pas indifférent.
Évoquer Sonny sous l’angle de ses compositions connues est bien entendu une évidence. La carrière du saxophoniste est fulgurante sur une période de seize ou dix sept ans.
On peut parler de “St Thomas” un calypso qui s’en va en Swing sur “Saxophone Colossus”. “Doxy” qui a des accents Blues sur une grille de seize mesures, ressemble un peu à la composition “Jordu” de Duke Jordan. Dans les mesures on a deux accords tous les deux temps.
Le sax ténor grava avec Clifford Brown le disque “Plus Four”, dans lequel figurent deux compositions originales “Valse Hot”, un thème en trois temps, joyeux, qui donne lieu à un solo de saxophone dense en notes et parfaitement articulé. Il joue au cours de cette session “Pent Up House”, un morceau medium up de seize mesures durant lequel le saxophoniste au son moelleux aère ses phrases.
Ces deux grands musiciens formaient un couple trompette et sax comme Miles le fit avec Coltrane. Malheureusement Clifford nous quittera subitement en 1956.

En 1954, la session “Moving Out” commence sur les chapeaux de roue par des phrases de sax à toute allure.
Dans le disque de Max Roach de la même année “Plus Four”, on entend Sonny sur “Ezztethic”, signé du grand arrangeur Georges Russell. Le saxophoniste montre qu’il est à la pointe du langage Bop, des articulations chromatiques précises, ainsi que des trajectoires nouvelles et variées. La technique est époustouflante au cours de “Just One Of Those Things” au tempo très rapide.

Dans “Tenor Madness” en 1956, Sonny invite pour ce Blues John Coltrane afin de développer un échange de solos sur douze minutes.

Écoutez dans “Saxophone Colossus” de 1956, “You Don’t Know What Love Is”, une jolie ballade mise en valeur par le son suave.

Dans l’album “Work Time”, Sonny époustoufle une fois encore par sa technique. Précision et netteté sont au rendez vous pour des solos de folie. Écoutez le dialogue entre la contrebasse et lui au cours de son solo sur “There’s No Business For Show Business”, un thème qu’il reprend à toute vitesse. La seule composition qu’il signe s’intitule “Paradox”, un thème aux allures latines qui swingue sur une autre partie.
“Sonny Boy” en 1956 met bien les choses au clair quant à la technique du saxophoniste.
Le disque s’ouvre par trois morceaux originaux dont ”Ee-Ah”. On entend des accents Blues qui agrémentent l’approche Be-Bop. La seconde plage “B-Quick” est un torrent de notes mettant en lumière la virtuosité de ce saxophoniste. Pendant plus de neuf minutes, le saxophoniste tente des directions mélodiques envoie, impulse des flots de notes impressionnantes comme sur “B Swift”.
En 1957, il enregistre “Way Out West” qui renferme deux compositions originales “Come, Gone” qu’il introduit tout seul pendant seize mesures. On est dans le Be-Bop fait de phrases chromatiques, difficiles à jouer en raison des débits rythmiques. “Way Out West” est une composition qui swingue mais sur un tempo décontracté. La cymbale, la contrebasse accompagnent sans souci les phrases toujours surprenantes et nouvelles de Sonny.
Sur “The Sound Of Sonny” de 1957, le saxophoniste joue deux thèmes originaux.
“Cutie” est composé sur une structure classique de trente deux mesures, auxquelles s’ajoutent deux mesures servant de tremplin au solo. Les double croches sont fluides bien assises sur la rythmique.
Le trio avec Elvin Jones et Wilbur Ware le soir du 3 novembre 1957 est un album historique. À la batterie, sont présents sur deux morceaux, Pete La Roca et Donald Bailey à la contrebasse. Au cours de ce concert le sax ne reprend que des standards.
Le Be-Bop est toujours présent. Sur “A Night In Tunisia”, dont le stop chorus des quatre mesures est puissant.
Il reprend “Four” de Miles Davis et “Woody N’You”, un autre morceau de Dizzy Gillespie.
Le jeu est intéressant avec cette rythmique qui reste discrète. On écoutera les quatre quatre entre le sax et la batterie.

Dans ces années là, il faut mentionner la rencontre avec Coleman Hawkins, un duo de deux générations qui illustre le respect mutuel. Sonny réalisera avec Jim Hall de très belles sessions comme “The Bridge” ou “What’s New”. La version de “The Night Has A Thousand Eyes” fut utilisée pour le générique de l’émission littéraire “Bouillon de Culture”.

En 1965, c’est l’album “Sonny Rollins On Impulse” qui sort, dans lequel figure une version grandiose de “Everything Happens To Me”. Par sa sonorité il vous emporte dès les premières notes.

En 1966, le disque “East Broadway Run Down” regroupe le saxophoniste ainsi qu’Elvin Jones, le contrebassiste Jimmy Garrison et le trompettiste Freddie Hubbard.
La tournure esthétique de cette session est proche du Free Jazz par moments, même si le Hard Bop domine. Dès les premiers instants on entend des tensions, des dissonances, des thèmes courts qui laissent le champ à des grandes improvisations.Le son métallique de Sonny laisse la place aux envolées de trompette de Freddie Hubbard.
Sur le titre éponyme, on entend la paire batterie contrebasse donner l’impulsion aux solistes. Le trompettiste est aérien dans le jeu et sort des phrases qui swinguent avec énergie. A partir de la treizième minute, la musique devient destructurée aux sonorités rugueuses.
Le second morceau est plus facile, tant sur le plan de la structure que de l’harmonie mais devient plus complexe à l’écoute lorsque Jimmy Garrison s’étend en solo.
Bob Berg considérait que sur le plan technique Sonny dépassait Trane. Les spécialistes auront sans doute un avis.

Dans les années 70, Sonny se tourne vers un Jazz plus Soul où les claviers électriques rebondissent sur des rythmes bien binaires. “Nucleus” commence par un titre tout en décontraction au doux nom de “Lucille”.
“The Way I Feel” est du Smooth Jazz loin du Hard Bop dont il fut un visionnaire.
Dans “Love Reborn” écrit par George Duke j’y entends du Dave Grusin.
Quel crépitement sensuel au cours du titre éponyme. Le rythme en 6/8 qui s’apparente à des triolets est un slow façon Soul. J’aime les cocottes de guitare et les quelques notes de clavier. A 2’50 écoutez le motif de “Maiden Voyage” d’Herbie Hancock.
Sonny est friand des clins d’oeil ou citations.
En 1977, il faut écouter sa version d’”Easy Leaving” et de “My One And Only Love”.
Dessus, il reprend “Isn’t She Lovely” qui groove mais qui n’est pas vraiment séduisant.
En revanche, l’intro de piano est très belle sur “My One And Only Love”. Le souffle du soprano caresse la caisse claire.
“Don’t Ask” en 1979 démarre par des accords de Folk entrainants. Le saxophoniste s’amuse à improviser sur deux accords de Larry Coryell, qui ressemblent à ceux de “Berimbau” de Vinicius de Moraes et de Baden Powell. J’aime la douceur du son de saxophone sur le titre “My Ideal”. Les albums de cette période des années 70 et du début des années 80 s’inscrivent dans le Smooth. Très belle ambiance sur “Tai Chi”, une invitation à la méditation
Sur “Love at First Sight” le saxophoniste s’entoure de George Duke et Stanley Clarke. Le disque commence sur un rythme Calypso.

Il sortira des albums dans les années 80, dans lesquels le Hard Bop est encore au rendez vous, en compagnie de jeunes musiciens que l’on retrouve souvent, Clifton Anderson au trombone et Stephen Scott au piano.
Sa musique swingue et est pleine de chaleur.

“No Problem” en 1981 fait penser à ce Jazz festif très ancré dans le Smooth. Le vibraphoniste est aux côtés du saxophoniste. Ecoutez “Jo Jo” un thème énergique rapide, sur lequel le vibraphone inonde l’espace par sa sonorité cristalline.
Pendant plusieurs années, Sonny jouera ce ,Jazz Fusion qui bien sûr sur le plan harmonique est moins recherché que la musique des années 50 et 60.
L’album “Dancing In The Dark” de 1987 laisse entendre un Jazz plus soft, plus commercial.
Dans le disque “Falling In Love With Jazz”, Sonny Rollins renoue avec le Jazz acoustique. On entend à ses côtés le saxophoniste Branford Marsalis pour des dialogues de ténor. Sur cet album, figure le tromboniste Clifton Anderson, qui joue un joli contrechant sur le standard “Falling In Love With Love”. Le solo de Sonny est lumineux voire explosif. Notez la version romantique du standard ”I Should Care”.
Le son de Sonny est reconnaissable tant il est métallique et rugissant.
A partir de l’album “Here’s To The People”, on revient vers du Jazz Hard Bop au swing généreux.
“Sonny Rollins +3” en 1996 commence par un swing des plus chaleureux.
Il publia de nombreux disques enregistrés en live, certains ont été évoqués plus haut ceux des années 50, mais aussi des plus récents comme en 2001, “Without A Song”, du nom du standard que Sonny avait déjà joué par le passé, sur “The Bridge” entouré notamment du guitariste Jim Hall. Sa version de 2001 dure plus de seize minutes.
Le second morceau “Global Warning” montre une fois de plus le goût qu’il avait pour le calypso.

Plus tard, il publiera les “Road Shows” en plusieurs volumes enregistrés entre 2008 et 2016. Pour l’avoir vu en 2012, j’ai vu un Monsieur âgé mais qui a toujours le swing et l’optimisme dans le jeu.
Dans Road Shows vol 1, le saxophoniste débute le concert par une simple mélodie animée par le swing, intitulée “Best Wishes”, articulé autour de cycles en douze mesures. Les solos sont fluides, les débits de notes souvent élevés.
Sonny monte en puissance au fil de l’improvisation au cours de laquelle la rythmique monte en pression à son tour.
La façon de swinguer me rappelle les solistes des années 30 qui accentuent et restent sur les mêmes notes pendant une ou deux mesures. La technique reste de très haut niveau.
Le thème “Blossom Part 1” est dans un esprit proche de l’esthétique de Joe Henderson. Les notes puissantes emmènent là aussi la section rythmique, vers de l’explosif.
Sur “Sonnymoon For Two”, il invite Ornette Coleman à échanger sur ce Blues qu’il avait écrit à la fin des années 50.
Dans le volume 3, le morceau “Biji” est un binaire ternaire. Le saxophoniste envoie des notes par flots qui forcent l’admiration.
Sur le titre “Someday I’ll Find You”, le saxophoniste phrase avec délicatesse.
Au cours de “Patanjali’, le saxophoniste montre qu’il est encore doté d’une technique solide et qu’il est encore inspiré pour des phrases intenses.
Sonny n’a pas apporté des éléments nouveaux dans l’esthétique des thèmes, mais il a toujours cherché des directions différentes en improvisation. Il révolutionna l’approche du ténor dans les années 50 et 60, celles du Be-Bop et du Hard Bop par les phrasés.Cette période est pour moi la plus intéressante. Sonny a proposé des phrases à la technique exigeante, qui le placerent au sommet des grands musiciens de Be-Bop et de Hard Bop. Le son est métallique, la technique sans faille, les notes articulées à la perfection.
Ce grand Monsieur n’est pas loin des 95 ans.