L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

On commence cette présentation de concerts, par un groupe qui célèbre les origines du Jazz, le premier style celui du New Orleans. Vous serez en compagnie du “New Orleans Jazz Band” qui revient à la tradition. Le groupe jouera ce répertoire si important dans l’Histoire du Jazz dont les précurseurs

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SUR LA ROUTE DU JAZZ /LOU DONALDSON 1926-2025

C’est l’histoire d’un grand musicien qui introduisit la Soul dans cette musique majeure qu’est le Jazz.Né en 1926, on trouve les premiers enregistrements de Lou Donaldson en 1952, lorsqu’il forme un duo avec Clifford Brown sur “New Faces New Sounds”. On entend dès la première plage “Carvin The Rock”, un

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IMPRESSIONS CONCERT/ AMAURY FAYE

John Massa et Henri Fiore programmaient hier soir au Centre Solea, le pianiste Toulousain Amaury Faye qui avait déjà joué chez eux au Jam, quelques années auparavant.Le musicien nous a présenté hier, son dernier album “Arise”, un récit en musique de quelques séquences de sa vie, ses échappées en haute

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ DMITRY BAEVSKY/ROLLER COASTER

Depuis quelques années maintenant, le saxophoniste Russe publie quelques albums qui chacun, ne laisse pas insensibles les médias du Jazz.L’ambiance feutrée intimiste du début du disque provient d’une conversation entre Dmitry Baevsky et la guitare de Peter Bernstein.Les notes sont moelleuses, le souffle comme une caresse. Le guitariste joue tout

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Jazz

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AUBREY LOGAN Le samedi 8 février, la jeune chanteuse tromboniste se produira dans le convivial Jazz Club Etoile.Cette artiste a la pêche et si vous regardez quelques vidéos de ses performances, on s’aperçoit qu’elle a le swing en intra-veineuse.La soirée promet d’être très cool.

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ACTU CONCERT/

LAURENT COULONDRE TRIO L’émission « Live à Fip » retransmettra en direct le concert de plusieurs artistes le jeudi 6 février.Sur la scène de la Friche Belle de Mai, le pianiste Laurent Coulondre jouera son projet en hommage à son idole Michel Petrucciani.Sur les traces de son maître, le pianiste rendra un bel hommage à ce grand improvisateur et compositeur disparu trop jeune, qui alliait émotion mélodique et virtuosité.Avec cet album « Michel on my mind », Laurent Coulondre s’immerge dans cet univers aux grandes mélodies et montre sa grande sensibilité dans les improvisations.Vous

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ DMITRY BAEVSKY/ROLLER COASTER

Depuis quelques années maintenant, le saxophoniste Russe publie quelques albums qui chacun, ne laisse pas insensibles les médias du Jazz.
L’ambiance feutrée intimiste du début du disque provient d’une conversation entre Dmitry Baevsky et la guitare de Peter Bernstein.
Les notes sont moelleuses, le souffle comme une caresse. Le guitariste joue tout en voicings pendant son solo, en y incorporant quelques single notes.
Une fois ce dialogue sur “Out Of The Past” signé Benny Golson, le sax et le guitariste sont rejoints par la rythmique composée du bassiste David Wong et du batteur Jason Brown. La trajectoire mélodique de “Matador” signé Grant Green est dans l’esprit du Hard Bop des années 60. Si Dimitri est altiste, j’entends par moments une sonorité proche du ténor. Le sax est soyeux et le guitariste fin dans son approche des notes.
De la chaleur respire du thème “Gloomy Sunday”, composé en 1932 par Rezso Seress. Le guitariste Peter Bernstein se situe dans le sillage des classiques comme Kenny Burell.
Sur un rythme binaire, la mélodie de Duke Ellington “Mount Harrisa”, donne lieu à des jolis solos, notamment des dédoublements de la part du saxophoniste. La rythmique joue sobrement avec justesse et douceur. Le titre éponyme est un médium swing où le drive et la walkin enveloppent les solistes, le sax dans ses phrases limpides ainsi que le guitariste, mêlant voicings et envolées en single notes.
Sur “The Sun Died”, morceau de Hubert Giraud, la guitare introduit le titre avec des enchaînements de voicings, pendant que les balais caressent la caisse claire. Le saxophone danse sur la rythmique.
Comment ne pas voir le clin d’oeil à “In A Sentimental Mood” dans le morceau “In A Sentimental Blues”, composition de Ray Charles.
La rythmique bouillonne sur le tempo up swing de “Will you be Still Mine”, standard écrit par matt Denis.
Tandis que le saxophone se lance dans des phrases intenses, Peter Bernstein ponctue par des accords. La série des 8/8 permet d’apprécier une fois de plus, le jeu délicat du batteur.
“Eclypso” composé par le pianiste Tommy Flannagan, a des couleurs à la Sonny Rollins. Le thème est entrecoupé de passages mélodiques et de solos de batterie. J’aime beaucoup les roulements sur la caisse claire de Jason Brown. Le thème enchanté est un élan d’optimisme.
L’impression que j’ai en écoutant ce passage, est d’écouter le disque “The Bridge” de Sonny Rollins avec Jim Hall à la guitare. Le morceau commence par quelques notes puis très vite, le batteur se lance dans un solo en finesse, avant d’écouter l’altiste Russe dérouler des flux de notes intenses. Le guitariste aime les couleurs, assembler les voicings. David Wong appuie bien ses notes au service d’un solo mélodieux.
En fin de disque, on trouve la seule composition originale de Dmitry Baevsky intitulée “Would You”, une séquence au swing léger, une ligne mélodique sobre aux articulations Be-Bop.
Le tempo n’est pas élevé, mais de cette métrique en trois temps, se dégage un dynamisme communicatif.
“Autumn Nocturne” écrit par Josef Myrow ferme un album très bon sur le plan du classicisme et de la tradition, que j’aime entendre, un Jazz joué aujourd’hui attaché aux racines à l’héritage.
Si le quartet du saxophoniste ne bouleverse pas l’esthétique du Jazz contemporain, le lien avec le Jazz moderne, ce Hard Bop au swing entraînant est pour moi important. Le saxophoniste Russe réalise des albums toujours très plaisants.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ /LOU DONALDSON 1926-2025

C’est l’histoire d’un grand musicien qui introduisit la Soul dans cette musique majeure qu’est le Jazz.
Né en 1926, on trouve les premiers enregistrements de Lou Donaldson en 1952, lorsqu’il forme un duo avec Clifford Brown sur “New Faces New Sounds”. On entend dès la première plage “Carvin The Rock”, un Jazz inscrit dans le Be-Bop, des phrases lumineuses articulées autour de chromatismes. Après huit mesures de batterie, la trompette et le saxophone démarrent ce thème dont la structure semble être 16 de A, 8 sur un pont, puis encore 8 mesures et enfin 4 qui propulsent les solos. La structure est peu commune.
On entend la forte imprégnation du saxophoniste de l’esprit Parkerien. Le langage, la direction, la fluidité, la technique. La version de “You Go To My Head” est jouée en finesse. L’alto fait résonner cette première note, comme si elle s’envolait. Les dédoublements sont précis et lumineux.
En étant le moins exhaustif possible à propos de cette discographie abondante en tant que soliste ou sideman, il est intéressant de s’arrêter sur les éléments du style. La sonorité est clairvoyante, les chromatismes précis.
Entre 1952 et 1954, des enregistrements sont réalisés et figureront sur la session intitulée ”Quartet/Quintet/Sextet”. Vous entendrez des phrases au swing détonnant, jouées par l’alto et le trompettiste Blue Mitchell.
Lou fut avec Art Blakey, l’architecte, le poseur de la première pierre des Jazz Messengers. Avec Clifford Brown toujours, il est un duo incroyable dans ce groupe qui a pris avec lui les avancées du Be-Bop pour chercher un son et un climat plus Soul. En compagnie des Messengers, il réalisera trois sessions au Birdland en 1954.
L’alto pouvait jouer des thèmes complexes aux lignes intenses et des flux ininterrompus pendant plusieurs mesures sans surjouer le côté technique et virtuosité.
“Quicksilver” signé du pianiste Horace Silver met en lumière la synchronisation du couple sax et trompette.
Écoutez aussi le stop chorus de Lou, sur quatre mesures avant son improvisation sur “Night In Tunisia”.
La composition “Mayreh” du pianiste galvanise les solistes, notamment le sax qui entre par un motif Blues, pour continuer les flots de phrases à la Charlie Parker.
“Wailing With Lou” est un album de 1957 dans lequel, le saxophoniste mêle des thèmes nerveux et des ballades.
Du thème “Caravan” où il lance de belles phrases ciselées et précises, il joue des mélodies douces et belles comme “Old Folks” ou “There Is No Greater Love”.
Les phrases sont sensuelles et jouées avec feeling.
Sensualité toujours, au cours du morceau “Dorothy”, que le saxophoniste met en lumière. Notons la présence du percussionniste Ray Barretto sur ces trois albums. On entend toujours cet ancrage solide dans Blues.
L’altiste aimait jouer avec des groupes différents, aimait accentuer le swing, les tempo up comme sur “Sputnik” extrait de “Lou Takes Off”. Dans ce disque, Lou reprend deux morceaux de Charlie Parker “Dewey Square” et “Groovin High”. Le saxophoniste est dans la lignée esthétique du Bird. Le Jazz peut aussi être plus cool avec les ballades ainsi que les mambos.
Les albums, Lou les enchaine sur le label Blue Note, il creuse le sillage du Hard Bop entre Blues Be-Bop et rythmes Soul.
Au cours de “Blues Walk” de 1958, Lou attaque un solo des plus dynamiques sur “Move”, un thème qui se joue à grande vitesse. En solo la technique est infaillible, la fluidité du jeu impressionnante.
“Light Foot” en 1959 commence par un groove terrible sur le morceau au titre éponyme. Le souffle du Blues irrigue l’espace sonore.
Le saxophoniste enregistre de nombreux morceaux comme “Confirmation”, un thème complexe par ses articulations et les trajectoires. Grande interprétation, joli son du sax en solo, le jeu est enthousiaste sur ce morceau du Bird.
Avec l’orgue et la guitare, il enregistrera aussi de très beaux albums en compagnie de l’organiste Baby Face Willette et le guitariste Grant Green, “Here Tis”.
En 1963, il convie les organistes Jack Mcduff et Big Joe Patton à propager les nappes si particulières de l’Hammond.
“Man With A Horn” la même année est truffé de thèmes lents ainsi que de motifs Bluesy.
Le saxophoniste n’est pas un innovateur sur le plan harmonique comme pouvaient l’être les musiciens de sa génération comme Miles, Coltrane ou Cannonball Adderley.
L’altiste sera d’ailleurs un des instigateurs de ce que l’on appellera le Soul Jazz, qu’il servira par de nombreux enregistrements chez Blue Note, jusqu’au début des années 70.
Il sera encore avec John Patton pour des albums dont les couvertures sont célèbres comme “Natural Soul”.
Tout dans sa musique tourne autour de la Soul et du Blues. La trompette de Tommy Turrentine est aérienne les envolées apportent beaucoup de fraîcheur.
Ce Jazz revient aux sources.
Lou ne sera pas que chez Blue Note. Il sera sur Argo. Écoutez sa version de “Laura” figurant sur “Possum Head”.
Les notes s’étirent le son assez sensuel.
Deux autres albums connus du saxophoniste en cette fin des années 60 sont “Alligator Boogaloo” et “Midnight Creeper”. À la guitare un jeune guitariste George Benson qui envoie des salves Jazzy agrémentées de motifs Blues.
Lou Donaldson a été un très grand improvisateur par son appropriation rapide du Be-Bop.
Son oeuvre en leader n’est peut être pas à la même hauteur que ses improvisations mais il fut un acteur important de ce courant qu’il a perpétué pendant deux décennies.
La tournure que prend son oeuvre est très Funky, très Soul Disco. Même si le style et les arrangements sont aseptisés, le jeu est fluide et énergique. Il reste très actif durant les seventies, puisqu’il produit presque dix albums.
Dans les années 80 il restera dans cette voie.
Il fut également un sideman de grands Jazzmen eux aussi comme le saxophoniste ténor Gene Ammons, mais aussi Jimmy Smith et Thelonious Monk.
Avec le pianiste il est intéressant d’entendre le sax sur cette esthétique particulière. Il est au pupitre aux côtés de Lucky Thompson et Kenny Dorham.
Il n’est pas vraiment mis en avant sur les quatre morceaux auxquels il participe.
Avec Jimmy Smith il groovera et swinguera à souhait.
Si il fut précurseur de cette aventure du Hard Bop, avec des grands comme Art Blakey et Clifford Brown, il aura été a partir des années 60 l’un des représentants de ce Jazz mêlé à la Soul. Sans révolution harmonique il a servi le swing fidèle à ses racines.
Je vous laisse en compagnie de sa version de” A Foggy Day” de Gershwin joué avec un swing chaleureux.
Également sa version détonnante de “Move” sur Blues Walk.