L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

BE-BOP
COOL
BOP
SWING

Derniers Posts

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ ERSKINE HAWKINS 1914-1993

Trompettiste et leader de Big Band, Erskine Hawkins étudia l’arrangement avec un professeur qui avait eu comme élève, un certain Duke Ellington. Jouant dans le style Jazz Hot, prenant sa source dans le New Orleans, sa musique appartient est plus du Jazz Swing.On peut l’entendre en tant que chef d’orchestre

Lire la suite

ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

On commence cette présentation de concerts par du Jazz Manouche. Ces jours ci nous avons écouté le dernier album de Sebastien Giniaux et dans cette rubrique, je vous parle aujourd’hui, des guitaristes Yannis Constant et Samsoms Schmitt et de leur album “Esperanza””.Ils l’ont présenté notamment sur TSF Jazz, en interprétant

Lire la suite

NOUVEAUTÉ ALBUM/ SEBASTIEN GINIAUX/ IN THE ARMS OF WINDMILLS

Le très bon guitariste de Jazz Manouche Sébastien Giniaux, ne se limite pas à jouer dans ce style. Son dernier album en duo avec Joris Viquesnel, n’est fait que de compositions originales aux esthétiques variées. La session commence d’ailleurs par des accords plus Folk que Jazz, en introduction du morceau

Lire la suite

Jazz

ACTU CONCERTS/

Ce soir nous passons en revue quelques bon concerts qui se dérouleront dans les prochains jours.Au Pan Piper, Juan Carmona se produira avec son septembre Dimanche 9 février.Le guitariste de flamenco jouera ses compositions pleines de douceur et de mélodie tirées de son disque « Perla de Oriente ».

Lire la suite

ACTU CONCERT/

SYLVAIN LUC AU DUC DES LOMBARDS/ Beaucoup de guitaristes de jazz sont virtuoses et jouent des suites de notes aux débits rythmiques hallucinants.Chez Sylvain Luc, la virtuosité est certes présente, mais elle est toujours au service de la musicalité.Son sens mélodique dans les interprétations et les improvisations, ainsi que la sensibilité de son toucher, font de lui un musicien exceptionnel.Il sera en concert à Paris au Duc des Lombards, les 5, 6, et 7 mai prochain en compagnie d’André Ceccarelli, de Thomas Bramerie et de Stephane Belmondo. https://www.sylvain-luc.com/

Lire la suite

ACTU CONCERT/

AUBREY LOGAN Le samedi 8 février, la jeune chanteuse tromboniste se produira dans le convivial Jazz Club Etoile.Cette artiste a la pêche et si vous regardez quelques vidéos de ses performances, on s’aperçoit qu’elle a le swing en intra-veineuse.La soirée promet d’être très cool.

Lire la suite

ACTU CONCERT/

LAURENT COULONDRE TRIO L’émission « Live à Fip » retransmettra en direct le concert de plusieurs artistes le jeudi 6 février.Sur la scène de la Friche Belle de Mai, le pianiste Laurent Coulondre jouera son projet en hommage à son idole Michel Petrucciani.Sur les traces de son maître, le pianiste rendra un bel hommage à ce grand improvisateur et compositeur disparu trop jeune, qui alliait émotion mélodique et virtuosité.Avec cet album « Michel on my mind », Laurent Coulondre s’immerge dans cet univers aux grandes mélodies et montre sa grande sensibilité dans les improvisations.Vous

Lire la suite
SWING
BE-BOP
HARD-BOP
COOL

NOUVEAUTÉ ALBUM/ EMIL BRANDQVIST TRIO/ POEMS FOR TRAVELLERS

Un album de batteur est souvent l’assurance que le rythme sera au cœur du projet. Si ce septième et nouvel album en trio du batteur suédois Emil Brandqvist s’ouvre bien sur huit secondes rythmées de batterie, il est très vite rejoint par le piano élégant de Tumoas Turunen, et ils nous font basculer dans un un univers à la mélodie envoûtante.
Le trio nordique, toujours fidèle au label hambourgeois Skip record, nous propose avec “Poems for Travellers” un voyage musical raffiné et introspectif, qui confirme sa singularité sur la scène européenne. En effet, depuis 2012, le compositeur et batteur Emil Brandqvist, le pianiste finlandais Tuomas Turunen, et le contrebassiste suédois Max Thornberg tissent ensemble une musique à la fois mélodique, atmosphérique et profondément humaine, où chaque note semble pesée, chaque silence assumé. Brandqvist, leader discret, place la mélodie au centre de son univers, tandis que Turunen et Thornberg apportent chacun leur sensibilité et leur écriture à l’ensemble.
Dès les premières mesures de « Poems for Travellers », la filiation avec le mythique Esbjörn Svensson Trio (EST) saute aux oreilles : même goût pour l’atmosphère, même équilibre entre énergie rythmique et lyrisme mélodique. Mais là où EST poussait parfois l’électrification et l’expérimentation, Brandqvist et ses acolytes choisissent la voie de l’épure et de la retenue. La batterie, puissante mais jamais envahissante, dialogue en finesse avec un piano tantôt limpide, tantôt aventureux, et une contrebasse qui sait se faire lyrique ou discrète selon les besoins.
Chaque morceau de l’album est pensé comme une étape d’un voyage imaginaire : « A Visit to Reality » ouvre le bal avec une énergie mystérieuse, « Endless Like the Sea » invite à la contemplation, tandis que « Up in the Sky » ou « Final Walk » déploient des paysages sonores d’une grande richesse émotionnelle. Les titres s’enchaînent naturellement, formant une suite cohérente où l’on se laisse porter d’un climat à l’autre, comme dans un carnet de route musical.
L’une des singularités de « Poems for Travellers » réside dans l’influence assumée de la musique classique, particulièrement perceptible lors des interludes de piano solo. « Interlude No. 2 », signé Tuomas Turunen, offre une respiration romantique au cœur de l’album, rappelant que le jazz du trio puise autant dans la tradition que dans l’innovation. Cette parenthèse suspendue, entre deux compositions plus rythmées, donne à l’ensemble une profondeur supplémentaire et témoigne de la virtuosité du pianiste.
Avec « Poems for Travellers », Emil Brandqvist Trio signe un album à la fois accessible et sophistiqué, où la beauté des mélodies n’a d’égale que la subtilité des arrangements. Un disque à savourer en boucle, pour découvrir à chaque écoute de nouveaux paysages intérieurs. Nous vous encourageons à fréquenter une nouvelle fois des musiciens de de la scène jazz nordique contemporaine, l’une des plus créatives d’Europe aujourd’hui.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ ERSKINE HAWKINS 1914-1993

Trompettiste et leader de Big Band, Erskine Hawkins étudia l’arrangement avec un professeur qui avait eu comme élève, un certain Duke Ellington. Jouant dans le style Jazz Hot, prenant sa source dans le New Orleans, sa musique appartient est plus du Jazz Swing.
On peut l’entendre en tant que chef d’orchestre en 1938 sur une vidéo de You Tube. Les saxophonistes alto et ténor se lancent en solo, soutenus par une section cuivres de laquelle se dégage une grande énergie par les trombones et les trompettes.
Je tente de vous décrire la musique d’Erskine, au fil de morceaux qu’il a enregistrés.
Sur une autre video on trouve un extrait de “Swingin in Harlem”, un swing détonnant ponctué d’interventions de cuivres soutenant des notes aigues de trompette.
Les saxophones sont doux, puis on entend toute la section de cuivres envoyer des vamps au swing brûlant.
Un morceau célèbre qu’il composa est “Tuxedo Junction en 1939. Une première partie de huit mesures est jouée à la trompette puis une autre de seize mesures est jouée par les saxophones. On a un pont de huit mesures, puis le thème se conclut par huit mesures de la même harmonie de la première partie. La trompette est puissante.
L’orchestre invitait des chanteurs comme vous pouvez l’entendre sur “Whispering Grass” durant lequel on entend des arrangements lumineux de trompettes, trombone et saxophones.
Bluesy sont les riffs de cuivres sur “Dolemite”. Le sax a un son bien rond puissant et chaleureux au cours du solo et les sax et trompettes rebondissent en se répondant les uns les autres.
Très swing et en finesse est le morceau “Five O’Clock Whistle”.
Les harmonies sont basiques, mais sont les piliers de l’harmonie Jazz.
“Shipyard Ramble” commence par des riffs de la section cuivres et une accentuation sur le troisième temps. Après une introduction de quatre mesures où l es accents sont sur le troisième temps, le thème est joué au ténor au son métallique. En impro, la trompette bouchée s’envole vers des notes aiguës.
De doux voiles de cuivres s’étendent sur “Wrap Your Troubles In Dreams” dont la mélodie est interprétée à la voix.
Sur “Nona”, les cuivres déploient des nappes mystérieuses. La guitare lance une note à laquelle répondent les soufflants. Le son est vieux, mais j’apprécie beaucoup le son moelleux de la section et encore plus du soliste, le sax ténor.
Ce Jazz pétillant fait bouger et transmet l’energie.
En 1940, le trompettiste enregistre un morceau où la section de cuivres propage encore une fois une énergie débordante. La clarinette joue un solo où le flux de notes nous emporte.
Sur “Hey Doc”, les riffs des cuivres s’élancent, le baryton gronde. La trompette joue dans les aigus.
“Black-Out” a des accents plus Bluesy. Sur les accords de piano, la trompette et les cuivres dansent.
Les riffs sur “No Use Squawkin” donnent l’impression d’une locomotive.
Plus récente, une reprise de “Soft Winds” de Benny Goodman. Les syncopes font ressentir le swing. Le morceau ressemble à un Blues sur une structure de seize mesures. La guitare s’immisce au milieu des riffs de cuivres. Le ténor est tranquille, la trompette explore des tessitures plus aigues.
Quelque soit le morceau que le trompettiste jouait avec son orchestre, ce rythme ternaire propre au swing était au cœur de la musique.
Si les thèmes se ressemblent, les harmonies sont celles du Jazz Swing, le rythme des solos est celui des croches ternaires.
L’orchestre etait énergique, mais pouvait aussi diffuser des climats langoureux, comme sur “Sometimes”.
Sur “Uncle Bud” c’est un festival de trompettes, un son encore explosif de l’orchestre.
Des croches ternaires se déploie de la joie sur le morceau “Blue Sea”.
On entend un alto au son fin avec en fond ces cuivres dynamiques. Entre trompettes et sax, le mélange est toujours agréable comme sur “Tippin In”.
L’alto est souple pendant la première partie du thème dont le pont est joue à la trompette.
Autre morceau au répertoire d’Erskine, la composition “Bicycle Bounce”, un thème au tempo médium assez cool.
Dans “Holiday For Swing”, les premières notes de la mélodie me rappellent un morceau que Milt Jackson composera plus tard, un Blues intitulé Bag’s Groove.
L’orchestre détonne,le sax ténor reste diatonique, mais les phrases laissent entendre quelques chromatismes, faisant la jonction avec le Be-Bop.
Si Louis Armstrong reste une figure tutélaire pour les Jazzmen de l’époque du Swing et des courants suivants, Erskine transmet par ses compositions et ses arrangements. Les parties des cuivres interagissent merveilleusement avec la rythmique. Les solos sont toujours flamboyants. Moins connu que Jimmie Lunceford ou Billy Eckstine, le trompettiste fut un grand serviteur du Jazz traditionnel.
Pour terminer cette présentation écoutez “Hawk’s Boogie” un thème qui commence par une ligne de basse jouée à la main gauche et que l’orchestre rejoint par ses riffs puissants.
Pour établir cette présentation je me suis aidé de la compilation éditée chez Past Perfect.