L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

On commence cette actualité, par le concert du chanteur de Soul, Sonny Guillage. Il se produira à la Fabrique de Saint Astier, commune de Dordogne, le mercredi 15 octobre.Il a publié l’album “Go Be Free”, un disque très groove, très bien arrangé, dans lequel la guitare tient une place importante.Sa

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ BILL LAURANCE/ LUMEN

Dès les premières notes, Lumen s’ouvre dans un éclat clair et vibrant : le piano de Bill Laurance résonne avec une netteté presque surnaturelle, comme si chaque touche déclenchait un rayon de lumière. Ce son cristallin prend une dimension particulière en sachant que l’album a été enregistré dans la nuit

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ CHANGUITO

José Luis Quintana Fuentes plus connu sous le pseudonyme de “Changuito” révolutionna la percussion, notamment l’art de la timbale. Il a eu l’idée de la mélanger aux congas auxquelles, il rajoute la caisse claire, les toms et la cymbale, en explorant les rythmes du Montuno et du Changui.Les rythmes, sont

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ TOM RHOTELLA/ RIGHT TIME LEFT

À peine j’écoute les premières secondes de ce disque “Right Time Left”, que je suis captivé par le Soul Jazz qui se dégage. Le guitariste Thom Rothella s’inscrit dans la lignée de l’organiste Jimmy Smith et du guitariste Grant Green.La musique porte en elle les racines du Blues, ce qui

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Jazz

IMPRESSIONS CONCERT/ JEREMY DUMONT GODWIN LOUIS/ 10 AVRIL 2024

Un quintet magnifique s’est présenté mercredi soir au Club 27. À l’initiative du pianiste Fred Drai, la venue d’un autre pianiste originaire de Belgique, Jérémy Dumont et de l’alto New Yorkais Godwin Louis a séduit le public.Par des voicings lyriques, le pianiste introduit le thème d’ouverture sur un motif à trois notes, autour desquelles s’apposent différentes harmonies. Le souffle de la batterie et le grondement de la contrebasse créent un mouvement sonore un peu Free.Dès les premières séquences, j’entends des musiciens qui interagissent sur l’instant.Si des éléments mélodiques et harmoniques

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ACTU CONCERT/ SÉJOUR PARISIEN/ DILEMME GUITARISTIQUE

Séjour Parisien, c’est donc notre rubrique concoctée pour nos amis parisiens qui ont du Jazz à foison jusqu’en bas de leur immeuble, ou pour nous les provinciaux qui organisons nos séjours jazz à la capitale. 😉 Ce jeudi 18 avril 2024, deux guitaristes formidables vont se produire sur scène. Le problème, c’est que cela aura lieu dans deux endroits différents.C’est LE cruel dilemme guitaristique du mois ! D’un côté, Jean-Marie Ecay, le prodigieux sideman du jazz français. Il a joué avec les plus grands depuis des années (Billy Cobham, Didier

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IMPRESSIONS CONCERT/ ADRIEN CHICOT QUINTET

Le quintet que j’ai vu vendredi soir au Club 27 – Marseille organisé par le Le Jam Hors Les Murs m’a captivé dès les premiers instants, quand la section rythmique, piano, batterie, contrebasse introduit la composition d’introduction aux couleurs Hard Bop.Sur un trois temps au tempo médium, le pianiste Adrien Chicot irrigue l’espace sonore de quelques voicings bien placés. Joué à deux voix, le thème s’étire sur quarante huit mesures.La mélodie me fait penser à une ambiance de film policier des années 70. Le premier soliste qui se lance est

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX QUATRE COINS

Le 06 avril prochain le saxophoniste François Corneloup passera en trio pour présenter « No Scrapping » au Café du Boulevard de Melle dans le département des Deux Sèvres.Accompagné d’Eric Echampard à la batterie et de Joachim Florent à la basse électrique, le saxophoniste expérimente des voies sonores en y mêlant quelques effets électroniques. On entend un son épais en overdub et un motif joué par le baryton sur des rythmes endiablés.Le Café du boulevard – 2 Place René Groussard 79500 MELLE https://www.lecafeduboulevard.com/francois-corneloup-trio-no-scrapping-samedi-6-avril-a-21h-avec-les-arts-en-boule/ Le 07 avril le pianiste Rémi Denis sorti du

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ BILL LAURANCE/ LUMEN

Dès les premières notes, Lumen s’ouvre dans un éclat clair et vibrant : le piano de Bill Laurance résonne avec une netteté presque surnaturelle, comme si chaque touche déclenchait un rayon de lumière. Ce son cristallin prend une dimension particulière en sachant que l’album a été enregistré dans la nuit du 3 au 4 avril 2025 dans la quiétude de l’église St-Faith’s de Londres.
Bill Laurance, pianiste et compositeur britannique d’une quarantaine d’années, s’est imposé comme l’une des figures marquantes du jazz contemporain britannique. Membre fondateur du groupe de fusion Snarky Puppy, il a su bâtir une carrière où la rigueur classique se mêle aux rythmes modernes et aux explorations électroniques. Avec “Lumen”, il livre un album intime, lumineux, accessible, alternant entre un piano à queue et un piano droit Yamaha aux sonorités bien différentes, où chaque morceau propose un instant suspendu.
Le titre “Lumen” porte le cœur du disque. Les arpèges du piano s’élancent comme des faisceaux dans l’obscurité, animés par une pulsation douce. On y sent l’influence de Keith Jarrett dans la fluidité des phrases et l’art de laisser respirer les motifs. Laurance y sculpte la lumière autant qu’il la joue.
Dans “Mantra”, la répétition est reine. La mélodie hypnotique se déroule, s’accroche à nos pensées et installe une impression de voyage intérieur. Chaque variation, discrète mais présente, relance l’écoute et prolonge l’effet méditatif.
Avec “What You Always Want”, le piano évoque l’écoulement tranquille d’un ruisseau au lever du jour. Les attaques sont douces, les notes posées avec délicatesse, et la progression mélodique inspire une sérénité rare. C’est un morceau qui respire le calme et l’harmonie.
“Dove” marque une rupture dans la texture du disque. Le piano droit apporte une couleur différente, plus urbaine et légèrement nostalgique. Les nappes et nuances créées par Laurance élargissent l’univers sonore et ajoutent une touche de modernité.
“Lover Leap” rappelle les boucles répétitives de Philip Glass. Le morceau avance par petites variations sur un schéma simple, renforçant une sensation d’obsession douce. C’est un exercice de patience et de beauté dans la continuité.
Avec “Sera”, Bill Laurance apporte une énergie nouvelle. Le thème est entraînant, les variations légères, et le morceau semble danser. Il joue sur les contrastes, alternant légèreté et passages plus introspectifs, tout en conservant une cohérence mélodique.
Ce qui frappe dans “Lumen”, c’est la grande sérénité qui se dégage de l’ensemble. Les morceaux, assez courts, vont droit à l’essentiel. L’enregistrement de nuit dans une église ajoute une dimension presque sacrée : chaque note est auréolée d’espace et de silence, ce qui en décuple l’impact émotionnel. On y trouve un mélange idéal entre accessibilité et profondeur. Un album à écouter les yeux fermés, comme une méditation sonore.
La musique de Bill Laurance ne se contente pas d’éclairer la nuit : elle la rend vivante.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ JAZZ AU FEMININ / MELBA LISTON/

Aujourd’hui du Jazz au féminin en compagnie d’une grande tromboniste Melba Liston. Parmi les femmes qui ont ecrit l’histoire du Jazz, on trouve de grandes chanteuses comme Bessie Smith, Billie Holiday, Ella Fitzgerald, Sarah Vaughan. Melba étudie dès son enfance la musique et le trombone. Ses parents amoureux de musique

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LE JAZZ FUSION À LA BRESILIENNE/ AZYMUTH

Aujourd’hui on parle de la formation Brésilienne Azymut. Le trio est composé du percussionniste Ivan Conti du bassiste Alex Malheiros et du claviériste Jose Roberto Bertrami. Leurs compositions mêlent le lyrisme de la musique Brésilienne et le groove au fil des différents et nombreux albums. Du premier réalisé en 1971

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ PETE LA ROCA/ LE BATTEUR HARD BOP

Ce batteur avait le swing innovant. Sa façon de jouer assez moderne fut appréciée des musiciens avant gardistes. Il n’a pas encore vingt ans que Pete La Roca est repéré par un monstre du Be-Bop, Max Roach lors d’une Jam au Birdland. Celui-ci le recommande à Sonny Rollins qui le

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LE JAZZ VOCAL EDDIE JEFFERSON

Le chanteur Eddie Jefferson modernisa l’art du vocalese Jazz. Il reprendra des compositions de Jazzmen en reprenant avec sa voix les grands solos des disques. L’interprétation de ces morceaux de Jazz moderne en fait un innovateur. En 1952, le titre « Moody’s Mood For Love » le fait connaître du grand public.

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ PATRICE RUSHEN/ ENTRE SOUL ET JAZZ

La pianiste Patrice Rushen joue aussi bien la Funk Disco que le Jazz. Dotée d’une technique exceptionnelle elle est surtout connue pour son titre « Forget Me Nots » de 1982, que Will Smith reprendra dans « Men In Black ». Pouvant jouer tous les styles Patrice Rushen impressionne par sa maturité. Elle n’a

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ CHANGUITO

José Luis Quintana Fuentes plus connu sous le pseudonyme de “Changuito” révolutionna la percussion, notamment l’art de la timbale. Il a eu l’idée de la mélanger aux congas auxquelles, il rajoute la caisse claire, les toms et la cymbale, en explorant les rythmes du Montuno et du Changui.
Les rythmes, sont comme souvent dans la musique Afro Caribéenne axés autour des syncopes.
Changuito commence très jeune sa carrière, en accompagnant en 1962, le vibraphoniste Cal Tjader en 1962, sur l’album “Cal Tjader Plays The Contemporary Music Of Mexico And Brazil”.
Le disque démarre par la mélodie “Vai Querer”, exprimant de la nostalgie. Le jeu rythmique est cool, simple assorti de quelques syncopes.
La percussion est épurée sur la chanson “Que Tristeza”, où entend des rythmes simples basés souvent sur des croches. À cette voix si douce, se joint le vibraphone qui caresse les lamelles. Sur “Meditacao” Antonio Carlos Jobim, il me semble entendre pour la tourne, une croche suivie de deux doubles.
La voix donne à “Sone”, un côté mystérieux à ce thème au cours duquel la cymbale prend le relais sur un tempo deux fois plus lent.
Au cours de “Silenciosa”, le rythme est très cool et la cellule assez simple, comme sur “Imagen”.
Le rythme est souvent le même, on entend la syncope après le second temps puis l’accent sur le quatrième temps sur le morceau’“Elizete”.
“Choro e Batuque” laisse entendre des accents sur le second et quatrième temps.
C’est un rythme plus rapide joué sur “Tentacao do Inconveniente” émaillé de nombreuses syncopes.
“Preciosa” est un thème où on entend une croche puis deux doubles.
Le vibraphoniste interprète les mélodies avec raffinement, ponctuées par une percussion sobre mais toujours précise.

En 2000, il joue des percussions sur le disque du flûtiste Orlando Maraca Valle “Descarga Total”. Le morceau très cool est une fête sonore des cuivres et des percussions.
Au début des années 2000 toujours, il accompagne Celeste Mendoza.
Il est difficile d’entendre des éléments audio de ces collaborations.

Changuito jouera aussi avec Los Van Van. Un extrait sur You Tube d’un concert en 2007, montre le percussionniste prendre un solo aux timbales variant les rythmes aux débits souvent élevés.

En 2004, il est aux côtés du chanteur de Flamenco Diego El Cigala et du pianiste Bebo Valdes, pour leur disque “Lagrimas Negras”. Les mélodies sont émouvantes

On continue donc cette exploration par un grand album intitulé “Telegrafia Sin Hilos” en 2007. La composition “Sueno Flamenco” est untroduite par un motif joué au piano et à la basse électrique. L’ambiance mystérieuse et sensuelle s’installe puis la trompette s’immisce. Le rythme semble assez simple pendant les envolées de trompette, les salves de basse et les accords de piano.
Le second morceau “Changuito Se Boto” est d’une grande énergie, sur un rythme constant et similaire, tout le long du morceau.
Le standard “Almendra” mêle romantisme et nostalgie. La percussion est toute en douceur. La flûte st suave la trompette plus énergique.
“Todavia Quedal Limon” respire la joie. Les arrangements sont toujours bien écrits et le couple timbale conga fonctionne à merveille.
La percussion lance le soprano et les cuivres au cours d’“Herencia”, qui groove sous l’impulsion de Changuito, au jeu sobre et léger.
Le clavier installe un climat Jazz et arrivent les cuivres lumineux.
S’il est difficile de décrire les cellules rythmiques, les syncopes sont nombreuses et entraînantes.
Le mystère et les énigmes sont installées par le soprano sur “Afro Cuban Dream”. Tout au long de ce morceau, Changuito nous envoûte par sa frappe et ses rythmes.
En introduction de “Rumbero”, j’entends des accords de piano très Jazzy qui amènent la mélodie chaleureuse.
Les mises en place sont d’ailleurs très complexes et subtiles, au cours de l’intro de “Negro’s Son”. La trompette s’envole sur la clave du piano. Celui-ci s’enflamme en solo par des phrases nerveuses, puis c’est au tour du sax de partir. Changuito montre encore une fois l’étendue de sa précision et sa technique lors de son solo. Il varie les cellules, improvise sur sa timbale et ses congas.
Une fois encore, sur une cellule de percussion, les motifs de cuivres enchantent l’auditeur sur “De Camagüey a la Habana”.
Le percussionniste démarre le morceau qui donne son nom à l’album, par un rythme en boucle sur la conga puis improvise sur les autres éléments.

José Luis participa à la dernière session d’enregistrement de Roy Hargrove “Grand-Terre”. Même s’il n’est pas leader sur cet album, le musicien est bien mis en lumière. On entend bien la percussion bouillonnante sur “Rumba For Roy”. Les congas, la timbale donnent le sentiment de fusion au cours des solos de trompette saxophone et de piano.
“A Song For Audrey” a un rythme plus cool. Changuito ponctue la musique par des battements sur la cloche avec discrétion. Le solo croisé de la batterie et de la percussion est lumineux.
Sur “Kamala’s Dance”, la timbale accentue tous les temps joue des noires.
La tourne est cool sur “B &B”.
La Conga est très douce sur “Another Time”, accompagnée par la timbale.
Au milieu des nombreuses mises en place, Changuito maintient la pulse sur “Afreaka” un jeu de timbale régulier.
Le dernier morceau “Priorities” peut se battre en trois temps, un rythme où la conga se mélange bien à la batterie.

Dans des vidéos sur YouTube, José Luis explique le principe du Songo, un ensemble de rythmes aux nombreuses syncopes. Au cours du premier mouvement, il reste régulier sur le cowbell ou cencerro en Espagnol, en soulignant chaque noire.
Vous pouvez visionner le percussionniste jouer et commenter ses rythmes Montuno et Changui sur une conga, en compagnie de Giovanni Hidalgo. Il explique bien en décortiquant les différentes phases.
Il détaille comment frapper la peau de la conga avec la main par exemple et montre différents rythmes.
On voit l’indépendance des deux mains, la coordination. Au cours de ces différents exemples, il montre des tempos lents puis accélère les débits.
Visionnez à 39’50, quand il augmente progressivement la vitesse.
Dans une autre vidéo, le percussionniste montre l’indépendance entre les deux mains, l’une naviguant entre les fûts et l’autre sur le cowbell.
Changuito aimait la pédagogie comme le montrent plusieurs vidéos dans lesquelles il expliquait la position des mains, le toucher et surtout de nombreux rythmes.
José Luis Quintana a beaucoup innové les rythmes Cubains, en alliant subtilité et complexité. Tout est subtil et sophistiqué Cet artiste qui variait les cellules rythmiques faisait preuve de subtilité et de sophistication.
Un extrait de la vidéo

En écoute, le morceau “Negro’s Son” extrait du magnifique disque “Telegrafia Sin Hilo”. La percussion introduit seule ce morceau.