À la fin des années 60, certains grands musiciens décident de se tourner vers les instruments électriques comme le Fender Rhodes, la basse électrique et ouvrent la voie à une nouvelle voie le Jazz Fusion.
D’autres musiciens poursuivent la voie du Jazz Be-Bop et Latin comme le pianiste Chucho Valdes Chucho Valdés Oficial et le saxophoniste Paquito D’Rivera au sein d’ Irakere incontournable formation du Jazz latin.
La sonorité métallique de l’alto est fascinante sur ce morceau « Chekere Con Son ».
Entre rythmes cubains brûlants et fluidité Be-Bop, ce morceau illustre le Latin Jazz.
Le clavier électrique apporte un côté Jazz Rock comme on peut aussi l’entendre sur le morceau « Adagio ». L’ambiance est au Soul Jazz agrémenté de rythmes latinos dans la quelle le soprano avec un son de rêver lance des phrases Bluesy. On entend les nappes d clavier aux accents classiques virer à un’ rythme binaire soul. Très énergique, la mélodie vous donne du tonus.
Il est assez difficile de débusquer les albums de cette formation mais sur le site You Tube un live de 1979 au cours duquel les cuivres et les percussions livrent une véritable tornade rythmique et sonore.
Paquito D Rivera et Carlos Avenhoff sont aux saxophones, Jorge Varona et Arturo Sandoval Arturo Sandoval Music aux trompettes. À la contrebasse c’est Carlos Del Puerto et à la guitare Carlos Emilio Morales . Oscar Valdez @Jorge « El Nino » Alfonso, Armando Cuervo, sans oublier Chucho Valdez aux compositions et au piano.
Irakere c’est un ensemble détonnant composé de grands solistes.
Le disque démarre par des salves de percussion qui nous plongent dans l’ambiance.
Sur ces solos de percussions, vient s’installer la basse très tonique de laquelle se dégage le groove. L’intensité des percussions monte au fur et à mesure jusqu’à ce que s’installe la basse électrique en jouant une ligne très tonique. Les cuivres lancent des motifs explosifs à partir de cette rythmique solide. On entend un florilège de sonorités aux trompettes aux saxophones. Sur un tempo soutenu, les cuivres ponctuent la ligne de motifs étincelants notamment jouent un stop chorus sur quatre mesures entre 5’40 et 5’47.
La seconde plage démarre dans la même ambiance, une ligne qui groove, une trompette qui joue dans les aigus et qui se trouve prise dans un tourbillon de nappes électriques. Toujours dans cette effervescence on entend l’alto de Paquito d Rivera aller à toute vitesse.
La présentation du groupe est faite dans un groove tenu par la basse, la guitare et le clavier électrique.
L’adagio en troisième plage est arrangé en 6/8 dans un style Soul Jazz à l’ambiance très heureuse. La flûte introduit ce morceau.
La pièce « Misa Negra » composée par Chucho Valdes est structurée en trois mouvements. Des cuivres se dégage une grande solennité, comme si elle était une marche sombre.
Le clavier Rhodes s’immisce sur une ligne de basse brûlante, puis l’alto joue le thème d’une grande sensualité. La mélodie a des accents blues magnifiques. En fond, on entend les cuivres installer des montées chromatiques pendant que l’alto s’envole.
Chucho joue un solo de piano acoustique au cours duquel, les notes pleuvent en cascades ainsi que les accords sont joués avec puissance.
Aux alentours de 27’21, le pianiste joue une séquence en voicings puissante sur le plan émotionnel. La virtuosité combinée au lyrisme donnent lieu à un moment grandiose.
Les arpèges rutilants nous tiennent en haleine jusqu’à l’entrée des cuivres.
Le guitariste Carlos Emilio Morales électrise l’auditoire avant que les cuivres ne reviennent dans la danse. Les percussions restent à la fin pour accompagner les voix. Les instrumentistes mettent le feu en fin de morceau.
Le thème final « Aguanile » est un paroxysme de la musique Cubaine où percussions basse électrique créent un souffle énorme. Le climat est très Soul, les cocottes de guitare, les riffs de cuivres, tout est énorme.
Les trompettes et saxophones envoient tout valser tant l’énergie est au sommet. Le groupe joue Soul Funk au début et la fièvre se décline en rythme Cubano.
Le saxophone ténor envoie une puissance terrible comme la trompette qui monte dans les aigus.
Le groupe Irakere c’est une énergie de rythmes et de solos exceptionnelle.