Sur la route du Jazz

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LOUIS STEWART/ LA GUITARE IRLANDAISE

Souvent dans cette partie historique, nous parlons de musiciens Américains.
Il est question aujourd’hui du guitariste Irlandais Louis Stewart.
Découvert par le pianiste Jim Doherty en 1960 lors d’une audition, le guitariste étonne par sa technique et ses phrases.Grand admirateur de Benny Goodman, il accompagnera le clarinettiste des années plus tard. Des extraits vidéo sont consultables sur You Tube. Le guitariste s’élance dans des solos au swing pétillant sur “Blue Room” et “Honeysuckle Rose”. En croches le plus souvent les notes sautillent sur ce tempo up.
En 1968, il accompagne toujours Jim Doherty et leur groupe représente l’Irlande au Festival de Montreux au cours duquel le public se rend compte d’une stature internationale.
Il sera aussi aux côtés du saxophoniste ténor Anglais Tubby Hayes. On peut apprécier le talent du guitariste au sein du Big Band du saxophoniste en regardant “A Song For A Sad Lady”, une chanson à l’esprit Soul agrémentée de magnifiques riffs de cuivres et bois. Ces motifs donnent une impulsion au morceau, au cours duquel le guitariste prend un solo aux phrases Bop, au swing intense. Les notes s’articulent à merveille les phrases explosives.
Son jeu était basé sur un phrasé Be Bop aux articulations fluides évoquant les influences du côté de Tal Farlow. Le guitariste jouait des phrases intenses parfaitement articulées par des chromatismes.
De cette discographie je présente quelques pépites. Dans l’album “Louis The First” album de 1975, vous entendez la grande technique de l’Irlandais, ses phrases aux trajectoires multiples. Avec une netteté dans l’attaque et une précision du toucher, Louis Stewart était un grand guitariste de Jazz Britannique et au delà.
Parmi les extraits disponibles sur You Tube, le guitariste reprend ”All The Things You Are” à un tempo up brûlant, en déroulant des phrases ancrées dans le Be-Bop en alternant avec des voicings. “Send In The Clowns” et “Here’s That’s a Rainy Day” sont des séquences mélodiques sur lesquelles le guitariste fait ressortir sa sensibilité.
En 1977, l’album en solo “Out On His Own” renferme “Blue Bossa”, “Darn That Dream”, “What’s New” et “Stella By Starlight”. Cet album fait l’objet d’une réédition.
Si un titre devait retenir l’attention de l’album de 1993 “Overdrive”, c’est sa reprise d’”Oleo” où les phrases sont des flots de notes intenses. La technique est grandiose comparable à celle de Pat Martino par exemple. Le solo de batterie est joué tout en douceur ce qui contraste avec l’esprit du morceau et les phrases de guitare.
Le guitariste sur la version de “Body And Soul” commence à broder dès l’exposition du thème. Les paraphrases sur un tempo médium swing sont très agréables.
En tant que sideman, Louis Stewart fut aux côtés du pianiste George Shearing et participa aux sessions MPS.
Après un démarrage Be-Bop et le thème “Tricotism” signé Oscar Pettiford. Le thème est fait d’articulations chromatiques limpides et fluides. La version de “Windows” est plus lente que l’original de Chick Corea. Elle est plus poétique, le thème est présenté avec douceur. De ces sessions vous serez surpris par le choix de certains morceaux comme “500 Miles High” un autre morceau de Chick Corea.
Les phrases de guitare sont d’une limpidité extraordinaire. Guitariste au discours fluide Louis Stewart était un improvisateur inspiré. Les guitaristes Jazz étant peu nombreux en Grande Bretagne qu’il fait souligner la carrière de ce guitariste Irlandais à la discographie non négligeable. Sa qualité de jeu et sa technique le placent dans la cour des grands au même titre que les guitaristes de sa génération Pat Martino entre autres.
Comme grand guitariste de cette région on peut aussi évoquer Dave Cliff super guitariste Anglais qui accompagna notamment Wayne Marsh.
Louis Smith héritier des Barney Kessel et Tal Farlow avait une technique incroyable au service de phrases sophistiquées et empreintes de swing.