L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

BE-BOP
COOL
BOP
SWING

Derniers Posts

ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

On commence cette actualité, par le concert du chanteur de Soul, Sonny Guillage. Il se produira à la Fabrique de Saint Astier, commune de Dordogne, le mercredi 15 octobre.Il a publié l’album “Go Be Free”, un disque très groove, très bien arrangé, dans lequel la guitare tient une place importante.Sa

Lire la suite

NOUVEAUTÉ ALBUM/ BILL LAURANCE/ LUMEN

Dès les premières notes, Lumen s’ouvre dans un éclat clair et vibrant : le piano de Bill Laurance résonne avec une netteté presque surnaturelle, comme si chaque touche déclenchait un rayon de lumière. Ce son cristallin prend une dimension particulière en sachant que l’album a été enregistré dans la nuit

Lire la suite

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ CHANGUITO

José Luis Quintana Fuentes plus connu sous le pseudonyme de “Changuito” révolutionna la percussion, notamment l’art de la timbale. Il a eu l’idée de la mélanger aux congas auxquelles, il rajoute la caisse claire, les toms et la cymbale, en explorant les rythmes du Montuno et du Changui.Les rythmes, sont

Lire la suite

NOUVEAUTÉ ALBUM/ TOM RHOTELLA/ RIGHT TIME LEFT

À peine j’écoute les premières secondes de ce disque “Right Time Left”, que je suis captivé par le Soul Jazz qui se dégage. Le guitariste Thom Rothella s’inscrit dans la lignée de l’organiste Jimmy Smith et du guitariste Grant Green.La musique porte en elle les racines du Blues, ce qui

Lire la suite

Jazz

ACTU CONCERT/ JAMES ANDREWS/ JAZZ A LA BUZINE/ 27 janvier 2022

Originaire de la Nouvelle Orleans, ce trompettiste et chanteur se situe clairement dans la lignée de Louis Armstrong. De ce Jazz Originel, se dégage souvent un climat festif. James Andrews joue une musique qui mêle tradition et accents Soul Funk. Si vous écoutez l’album intitulé « James Andrews and Trombone Shorty Brothers », vous comprendrez l’apport du New Orleans dans la conception du rythme. Le lien indéfectible entre binaire et ternaire s’entend au fil des différents titres. Le morceau « Bourbon Street Parade » illustre bien cela. Les improvisations collectives avec le sax et

Lire la suite

ACTU CONCERT/ DOMINIQUE FILS AIMÉ/ CONCERT 13 JANVIER 2022

La chanteuse Canadienne Dominique Fils-Aimé passera en concert à Cannes, le jeudi 13 janvier au Théâtre Alexandre III. Elle interprétera son album « Three Little Words » sorti l’an dernier. Entre Blues, Soul et Jazz, la jeune artiste propose un climat doux qui prend aux tripes comme sur « While We Wait ». Les mélodies sont écrites avec légèreté à l’image de « You Left Me ». Le groove s’immisce lentement au cours du titre « Could It Be », où les envolées Blues sont intenses. Vous aurez du Blues mais aussi de la Soul sur « Mind Me

Lire la suite

ACTU CONCERTS/ SUR PARIS

À l’approche de Noël quels sont les concerts auxquels vous pouvez assister. Sur Paris voici quelques petites informations. Au New Morning ce soir, l’accordéoniste Richard Galliano reprendra un compositeur cher à son cœur Astor Piazzolla. Ce soir toujours, deux complices de longue date qui jouent au Baiser Sale. Le contrebassiste Michel Zenino et Mario Canonge Mario Canonge Michel Zenino vont enflammer le petit club de la rue des Lombards de leur Jazz Hard Bop lumineux dynamique et plein d’espoir, qu’on peut écouter sur leur album « Quint’Up ». Au Sunside ce soir,

Lire la suite

ACTU CONCERT/ Jean Philippe Fanfant

Suite à notre publication relative à l’album de Jean Philippe Fanfant « Since 1966 », l’artiste a commenté sur quelques dates où il se produit en concert. Demain soir mardi 14 décembre, le batteur jouera au Sunset Sunside Sunside, le répertoire reflétant son cheminement musical. Entouré de quelques compagnons de route, il jouera aussi le jeudi 16 décembre à Vaugneray dans la salle « L’intervalle », située dans l’agglomération Lyonnaise. Le batteur vous emmènera dans son univers sonore aux multiples couleurs. Autre concert qu’il ne faudra pas manquer est celui du guitariste Robben Ford

Lire la suite
SWING
BE-BOP
HARD-BOP
COOL

NOUVEAUTÉ ALBUM/ BILL LAURANCE/ LUMEN

Dès les premières notes, Lumen s’ouvre dans un éclat clair et vibrant : le piano de Bill Laurance résonne avec une netteté presque surnaturelle, comme si chaque touche déclenchait un rayon de lumière. Ce son cristallin prend une dimension particulière en sachant que l’album a été enregistré dans la nuit du 3 au 4 avril 2025 dans la quiétude de l’église St-Faith’s de Londres.
Bill Laurance, pianiste et compositeur britannique d’une quarantaine d’années, s’est imposé comme l’une des figures marquantes du jazz contemporain britannique. Membre fondateur du groupe de fusion Snarky Puppy, il a su bâtir une carrière où la rigueur classique se mêle aux rythmes modernes et aux explorations électroniques. Avec “Lumen”, il livre un album intime, lumineux, accessible, alternant entre un piano à queue et un piano droit Yamaha aux sonorités bien différentes, où chaque morceau propose un instant suspendu.
Le titre “Lumen” porte le cœur du disque. Les arpèges du piano s’élancent comme des faisceaux dans l’obscurité, animés par une pulsation douce. On y sent l’influence de Keith Jarrett dans la fluidité des phrases et l’art de laisser respirer les motifs. Laurance y sculpte la lumière autant qu’il la joue.
Dans “Mantra”, la répétition est reine. La mélodie hypnotique se déroule, s’accroche à nos pensées et installe une impression de voyage intérieur. Chaque variation, discrète mais présente, relance l’écoute et prolonge l’effet méditatif.
Avec “What You Always Want”, le piano évoque l’écoulement tranquille d’un ruisseau au lever du jour. Les attaques sont douces, les notes posées avec délicatesse, et la progression mélodique inspire une sérénité rare. C’est un morceau qui respire le calme et l’harmonie.
“Dove” marque une rupture dans la texture du disque. Le piano droit apporte une couleur différente, plus urbaine et légèrement nostalgique. Les nappes et nuances créées par Laurance élargissent l’univers sonore et ajoutent une touche de modernité.
“Lover Leap” rappelle les boucles répétitives de Philip Glass. Le morceau avance par petites variations sur un schéma simple, renforçant une sensation d’obsession douce. C’est un exercice de patience et de beauté dans la continuité.
Avec “Sera”, Bill Laurance apporte une énergie nouvelle. Le thème est entraînant, les variations légères, et le morceau semble danser. Il joue sur les contrastes, alternant légèreté et passages plus introspectifs, tout en conservant une cohérence mélodique.
Ce qui frappe dans “Lumen”, c’est la grande sérénité qui se dégage de l’ensemble. Les morceaux, assez courts, vont droit à l’essentiel. L’enregistrement de nuit dans une église ajoute une dimension presque sacrée : chaque note est auréolée d’espace et de silence, ce qui en décuple l’impact émotionnel. On y trouve un mélange idéal entre accessibilité et profondeur. Un album à écouter les yeux fermés, comme une méditation sonore.
La musique de Bill Laurance ne se contente pas d’éclairer la nuit : elle la rend vivante.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ L’ÈRE HARD BOP

L’ÈRE HARD BOP/ LE JAZZ A LE BLUES/ JAZZ MESSENGERS Le morceau le plus emblématique de ce courant du Jazz pourrait bien être « Moanin » sur l’album éponyme des Jazz Messengers de 1958. Ce thème signé Bobby Timmons commence par un motif joué au piano, comme une sorte d’appel lancé à

Lire la suite

SUR LA ROUTE DU JAZZ/

Gerry Mulligan Paul Desmond/ A cette époque les Jazzmen essaient de trouver des voies différentes du be-bop même si son langage imprègne la plupart de ces musiciens. Avec ce morceau « Stand Still », le baryton et l’alto s’élancent tous les deux sur cette mélodie cool. La tessiture grave enrobe les douces

Lire la suite

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ QUAND LE JAZZ DEVIENT COOL

QUAND LE JAZZ DEVIENT COOL/ MODERN JAZZ QUARTET Ce morceau « Django », est un très bel hommage à celui qui révolutionna le langage de la guitare jazz. Django Reinhardt maîtrisait le répertoire du swing et s’appropria également le langage du Be-Bop. L’élégant Modern Jazz Quartet célèbre cet immense guitariste avec une

Lire la suite

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ L’ERE HARD BOP

L’ERE HARD BOP/ LE JAZZ A LE BLUES Après avoir écouté l’autre jour le concert de Charles Mingus à Antibes, où sa musique est tournée a la fois vers les racines du blues et vers une esthétique Free, le Jazz des années 60 est souvent un retour aux sources. C’est

Lire la suite

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ CHARLES MINGUS AT ANTIBES

Hier 13 juillet cela fait 60 ans que Charles Mingus a joué un concert mémorable à Antibes. Avec un morceau d’ouverture « Wednesday Night payer meeting » le Blues s’installe les cuivres rugissants sont au rendez vous. Le trompettiste Ted Curson prend un solo flamboyant, la batterie met bien en évidence les

Lire la suite

SUR LA ROUTE DU JAZZ/ CHANGUITO

José Luis Quintana Fuentes plus connu sous le pseudonyme de “Changuito” révolutionna la percussion, notamment l’art de la timbale. Il a eu l’idée de la mélanger aux congas auxquelles, il rajoute la caisse claire, les toms et la cymbale, en explorant les rythmes du Montuno et du Changui.
Les rythmes, sont comme souvent dans la musique Afro Caribéenne axés autour des syncopes.
Changuito commence très jeune sa carrière, en accompagnant en 1962, le vibraphoniste Cal Tjader en 1962, sur l’album “Cal Tjader Plays The Contemporary Music Of Mexico And Brazil”.
Le disque démarre par la mélodie “Vai Querer”, exprimant de la nostalgie. Le jeu rythmique est cool, simple assorti de quelques syncopes.
La percussion est épurée sur la chanson “Que Tristeza”, où entend des rythmes simples basés souvent sur des croches. À cette voix si douce, se joint le vibraphone qui caresse les lamelles. Sur “Meditacao” Antonio Carlos Jobim, il me semble entendre pour la tourne, une croche suivie de deux doubles.
La voix donne à “Sone”, un côté mystérieux à ce thème au cours duquel la cymbale prend le relais sur un tempo deux fois plus lent.
Au cours de “Silenciosa”, le rythme est très cool et la cellule assez simple, comme sur “Imagen”.
Le rythme est souvent le même, on entend la syncope après le second temps puis l’accent sur le quatrième temps sur le morceau’“Elizete”.
“Choro e Batuque” laisse entendre des accents sur le second et quatrième temps.
C’est un rythme plus rapide joué sur “Tentacao do Inconveniente” émaillé de nombreuses syncopes.
“Preciosa” est un thème où on entend une croche puis deux doubles.
Le vibraphoniste interprète les mélodies avec raffinement, ponctuées par une percussion sobre mais toujours précise.

En 2000, il joue des percussions sur le disque du flûtiste Orlando Maraca Valle “Descarga Total”. Le morceau très cool est une fête sonore des cuivres et des percussions.
Au début des années 2000 toujours, il accompagne Celeste Mendoza.
Il est difficile d’entendre des éléments audio de ces collaborations.

Changuito jouera aussi avec Los Van Van. Un extrait sur You Tube d’un concert en 2007, montre le percussionniste prendre un solo aux timbales variant les rythmes aux débits souvent élevés.

En 2004, il est aux côtés du chanteur de Flamenco Diego El Cigala et du pianiste Bebo Valdes, pour leur disque “Lagrimas Negras”. Les mélodies sont émouvantes

On continue donc cette exploration par un grand album intitulé “Telegrafia Sin Hilos” en 2007. La composition “Sueno Flamenco” est untroduite par un motif joué au piano et à la basse électrique. L’ambiance mystérieuse et sensuelle s’installe puis la trompette s’immisce. Le rythme semble assez simple pendant les envolées de trompette, les salves de basse et les accords de piano.
Le second morceau “Changuito Se Boto” est d’une grande énergie, sur un rythme constant et similaire, tout le long du morceau.
Le standard “Almendra” mêle romantisme et nostalgie. La percussion est toute en douceur. La flûte st suave la trompette plus énergique.
“Todavia Quedal Limon” respire la joie. Les arrangements sont toujours bien écrits et le couple timbale conga fonctionne à merveille.
La percussion lance le soprano et les cuivres au cours d’“Herencia”, qui groove sous l’impulsion de Changuito, au jeu sobre et léger.
Le clavier installe un climat Jazz et arrivent les cuivres lumineux.
S’il est difficile de décrire les cellules rythmiques, les syncopes sont nombreuses et entraînantes.
Le mystère et les énigmes sont installées par le soprano sur “Afro Cuban Dream”. Tout au long de ce morceau, Changuito nous envoûte par sa frappe et ses rythmes.
En introduction de “Rumbero”, j’entends des accords de piano très Jazzy qui amènent la mélodie chaleureuse.
Les mises en place sont d’ailleurs très complexes et subtiles, au cours de l’intro de “Negro’s Son”. La trompette s’envole sur la clave du piano. Celui-ci s’enflamme en solo par des phrases nerveuses, puis c’est au tour du sax de partir. Changuito montre encore une fois l’étendue de sa précision et sa technique lors de son solo. Il varie les cellules, improvise sur sa timbale et ses congas.
Une fois encore, sur une cellule de percussion, les motifs de cuivres enchantent l’auditeur sur “De Camagüey a la Habana”.
Le percussionniste démarre le morceau qui donne son nom à l’album, par un rythme en boucle sur la conga puis improvise sur les autres éléments.

José Luis participa à la dernière session d’enregistrement de Roy Hargrove “Grand-Terre”. Même s’il n’est pas leader sur cet album, le musicien est bien mis en lumière. On entend bien la percussion bouillonnante sur “Rumba For Roy”. Les congas, la timbale donnent le sentiment de fusion au cours des solos de trompette saxophone et de piano.
“A Song For Audrey” a un rythme plus cool. Changuito ponctue la musique par des battements sur la cloche avec discrétion. Le solo croisé de la batterie et de la percussion est lumineux.
Sur “Kamala’s Dance”, la timbale accentue tous les temps joue des noires.
La tourne est cool sur “B &B”.
La Conga est très douce sur “Another Time”, accompagnée par la timbale.
Au milieu des nombreuses mises en place, Changuito maintient la pulse sur “Afreaka” un jeu de timbale régulier.
Le dernier morceau “Priorities” peut se battre en trois temps, un rythme où la conga se mélange bien à la batterie.

Dans des vidéos sur YouTube, José Luis explique le principe du Songo, un ensemble de rythmes aux nombreuses syncopes. Au cours du premier mouvement, il reste régulier sur le cowbell ou cencerro en Espagnol, en soulignant chaque noire.
Vous pouvez visionner le percussionniste jouer et commenter ses rythmes Montuno et Changui sur une conga, en compagnie de Giovanni Hidalgo. Il explique bien en décortiquant les différentes phases.
Il détaille comment frapper la peau de la conga avec la main par exemple et montre différents rythmes.
On voit l’indépendance des deux mains, la coordination. Au cours de ces différents exemples, il montre des tempos lents puis accélère les débits.
Visionnez à 39’50, quand il augmente progressivement la vitesse.
Dans une autre vidéo, le percussionniste montre l’indépendance entre les deux mains, l’une naviguant entre les fûts et l’autre sur le cowbell.
Changuito aimait la pédagogie comme le montrent plusieurs vidéos dans lesquelles il expliquait la position des mains, le toucher et surtout de nombreux rythmes.
José Luis Quintana a beaucoup innové les rythmes Cubains, en alliant subtilité et complexité. Tout est subtil et sophistiqué Cet artiste qui variait les cellules rythmiques faisait preuve de subtilité et de sophistication.
Un extrait de la vidéo

En écoute, le morceau “Negro’s Son” extrait du magnifique disque “Telegrafia Sin Hilo”. La percussion introduit seule ce morceau.