L'Actualité, les nouveaux albums, les concerts, l'histoire de tous les Jazz

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ACTU CONCERTS/ JAZZ AUX 4 COINS

On commence cette actualité, par le concert du chanteur de Soul, Sonny Guillage. Il se produira à la Fabrique de Saint Astier, commune de Dordogne, le mercredi 15 octobre.Il a publié l’album “Go Be Free”, un disque très groove, très bien arrangé, dans lequel la guitare tient une place importante.Sa

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ BILL LAURANCE/ LUMEN

Dès les premières notes, Lumen s’ouvre dans un éclat clair et vibrant : le piano de Bill Laurance résonne avec une netteté presque surnaturelle, comme si chaque touche déclenchait un rayon de lumière. Ce son cristallin prend une dimension particulière en sachant que l’album a été enregistré dans la nuit

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ CHANGUITO

José Luis Quintana Fuentes plus connu sous le pseudonyme de “Changuito” révolutionna la percussion, notamment l’art de la timbale. Il a eu l’idée de la mélanger aux congas auxquelles, il rajoute la caisse claire, les toms et la cymbale, en explorant les rythmes du Montuno et du Changui.Les rythmes, sont

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ TOM RHOTELLA/ RIGHT TIME LEFT

À peine j’écoute les premières secondes de ce disque “Right Time Left”, que je suis captivé par le Soul Jazz qui se dégage. Le guitariste Thom Rothella s’inscrit dans la lignée de l’organiste Jimmy Smith et du guitariste Grant Green.La musique porte en elle les racines du Blues, ce qui

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Jazz

ACTU CONCERT/ TRIO BOLZINGER

Le trio du pianiste Simon Bolzinger joue ce dimanche à Marseille. Venez vibrer sur les rythmes Sud Americains dimanche à 18h à l’atelier Sevin Doering situé 5 rue du Chantier à Marseille. Le pianiste qui explore depuis plusieurs années ces rythmes chéris, sera entouré de ses compagnons Willy Quiko à la contrebasse et Luca Scalambrino à la batterie. https://www.facebook.com/events/1845517302294894/?ref=newsfeed

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ACTU CONCERTS/ REGIONS AU RYTHME DU JAZZ

Faisons un petit tour d’horizon des concerts qui se passent près de chez vous. Ce soir sur Agen au Théâtre Ducourneau, le batteur Matthieu Chazarenc présentera son disque « Canto II ». En compagnie de sidemen de grande qualité comme Sylvain Gontard et Christophe Wallemme, vous entendrez également l’accordéon de Laurent Deracheche sur les rives du tango du musette. La trompette et l’accordéon lumineux font ressortir quelques pointes de nostalgie sur des mélodies porteuses d’espoir. Le batteur invitera le magicien de la six cordes Sylvain Luc pour tisser des solos sensibles et

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ACTU CONCERT/ BIRELI LAGRENE LIONEL LOUEKE

La musique est basée sur la rencontre l’interaction le dialogue. Le concert dont vous nous parlons sera une conversation au sommet entre deux guitaristes, dont les horizons sont très différents. L’un est sans doute l’héritier le plus connu de Django Reinhardt. Bireli Lagrene Bireli Lagrene Official, jeune prodige de la six cordes impressionna les grands guitaristes comme John Mclaughlin et Larry Coryel. Doté d’une technique incroyable il devient rapidement une référence guitaristique incontournable. Ses phrases fluides au cours de l’interprétation qu’il fit de « Donna Lee » sont un modèle de virtuosité.

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ACTU CONCERT/ BICENTENAIRE DU CONSERVATOIRE DE MARSEILLE/ NUIT DU JAZZ/

Directeur du Conservatoire Pierre Barbizet depuis Septembre 2019, le saxophoniste Raphael Imbert propose de nombreuses initiatives intéressantes. En plus de l’apprentissage, les élèves ont l’opportunité de se produire sur scène dans le cadre de festivals. À l’apprentissage s’ajoutent les mises en situation de ses élèves, la participation aux concerts. Ce directeur s’investit pour faire bouger les choses. Jazzman inspiré, il écrit aussi sur la musique comme son ouvrage « Jazz Supreme », un fabuleux livre sur l’histoire de cette musique et la recherche de spiritualité à laquelle se sont attelés les grands

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NOUVEAUTÉ ALBUM/ BILL LAURANCE/ LUMEN

Dès les premières notes, Lumen s’ouvre dans un éclat clair et vibrant : le piano de Bill Laurance résonne avec une netteté presque surnaturelle, comme si chaque touche déclenchait un rayon de lumière. Ce son cristallin prend une dimension particulière en sachant que l’album a été enregistré dans la nuit du 3 au 4 avril 2025 dans la quiétude de l’église St-Faith’s de Londres.
Bill Laurance, pianiste et compositeur britannique d’une quarantaine d’années, s’est imposé comme l’une des figures marquantes du jazz contemporain britannique. Membre fondateur du groupe de fusion Snarky Puppy, il a su bâtir une carrière où la rigueur classique se mêle aux rythmes modernes et aux explorations électroniques. Avec “Lumen”, il livre un album intime, lumineux, accessible, alternant entre un piano à queue et un piano droit Yamaha aux sonorités bien différentes, où chaque morceau propose un instant suspendu.
Le titre “Lumen” porte le cœur du disque. Les arpèges du piano s’élancent comme des faisceaux dans l’obscurité, animés par une pulsation douce. On y sent l’influence de Keith Jarrett dans la fluidité des phrases et l’art de laisser respirer les motifs. Laurance y sculpte la lumière autant qu’il la joue.
Dans “Mantra”, la répétition est reine. La mélodie hypnotique se déroule, s’accroche à nos pensées et installe une impression de voyage intérieur. Chaque variation, discrète mais présente, relance l’écoute et prolonge l’effet méditatif.
Avec “What You Always Want”, le piano évoque l’écoulement tranquille d’un ruisseau au lever du jour. Les attaques sont douces, les notes posées avec délicatesse, et la progression mélodique inspire une sérénité rare. C’est un morceau qui respire le calme et l’harmonie.
“Dove” marque une rupture dans la texture du disque. Le piano droit apporte une couleur différente, plus urbaine et légèrement nostalgique. Les nappes et nuances créées par Laurance élargissent l’univers sonore et ajoutent une touche de modernité.
“Lover Leap” rappelle les boucles répétitives de Philip Glass. Le morceau avance par petites variations sur un schéma simple, renforçant une sensation d’obsession douce. C’est un exercice de patience et de beauté dans la continuité.
Avec “Sera”, Bill Laurance apporte une énergie nouvelle. Le thème est entraînant, les variations légères, et le morceau semble danser. Il joue sur les contrastes, alternant légèreté et passages plus introspectifs, tout en conservant une cohérence mélodique.
Ce qui frappe dans “Lumen”, c’est la grande sérénité qui se dégage de l’ensemble. Les morceaux, assez courts, vont droit à l’essentiel. L’enregistrement de nuit dans une église ajoute une dimension presque sacrée : chaque note est auréolée d’espace et de silence, ce qui en décuple l’impact émotionnel. On y trouve un mélange idéal entre accessibilité et profondeur. Un album à écouter les yeux fermés, comme une méditation sonore.
La musique de Bill Laurance ne se contente pas d’éclairer la nuit : elle la rend vivante.

L'histoire de tous les Jazz

SUR LA ROUTE DU JAZZ/

QUAND LE JAZZ DEVIENT COOL/ Dans son autobiographie sous forme d’entretiens avec Quincy Troupe, Miles Davis définissait le Cool comme une musique plus sensible et plus émouvante que le Be-Bop. La musique est plus apaisante, les tempo sont plus lents. Les phrases sont plus aérées, les respirations sont nombreuses. Concernant

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/

L’ÈRE HARD BOP / LE JAZZ A LE BLUES / Le trompettiste Clifford Brown malgré sa courte carrière laissa une empreinte majeure dans l’histoire du jazz. S’appropriant le langage be-bop à merveille il contribue à l’émergence du hard bop. Ce génie de la trompette réussit à écrire des compositions a

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/

QUAND LE JAZZ DEVIENT COOL/ Si les années 40 sont dominées essentiellement par le be-bop, le cool et le hard-bop émergent côte à côte au début des années 50.Nous avons écouté l’autre soir un morceau du chef de file du hard-bop, le pianiste Horace Silver qui propose une musique blues

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/

HARD BOP/ QUAND LE JAZZ A LE BLUES HORACE SILVER AND THE JAZZ MESSENGERS/ Le bebop fut une véritable révolution dans l’histoire du Jazz.Les approches chromatiques sont au coeur des thèmes et des improvisations.Au début des années 50, certains musiciens qui ont assimilé ce langage, ont besoin d’un retour aux

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/

EN TERRE BE-BOP/ HANK JONES/ L’ apport principal du style be-bop réside dans les articulations nouvelles entre les notes d’une mélodie ou d’un solo.Si on écoute bien les thèmes de Charlie Parker les phrases se construisent sur les notes des accords et non sur une seule et même gamme. Le

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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ CHANGUITO

José Luis Quintana Fuentes plus connu sous le pseudonyme de “Changuito” révolutionna la percussion, notamment l’art de la timbale. Il a eu l’idée de la mélanger aux congas auxquelles, il rajoute la caisse claire, les toms et la cymbale, en explorant les rythmes du Montuno et du Changui.
Les rythmes, sont comme souvent dans la musique Afro Caribéenne axés autour des syncopes.
Changuito commence très jeune sa carrière, en accompagnant en 1962, le vibraphoniste Cal Tjader en 1962, sur l’album “Cal Tjader Plays The Contemporary Music Of Mexico And Brazil”.
Le disque démarre par la mélodie “Vai Querer”, exprimant de la nostalgie. Le jeu rythmique est cool, simple assorti de quelques syncopes.
La percussion est épurée sur la chanson “Que Tristeza”, où entend des rythmes simples basés souvent sur des croches. À cette voix si douce, se joint le vibraphone qui caresse les lamelles. Sur “Meditacao” Antonio Carlos Jobim, il me semble entendre pour la tourne, une croche suivie de deux doubles.
La voix donne à “Sone”, un côté mystérieux à ce thème au cours duquel la cymbale prend le relais sur un tempo deux fois plus lent.
Au cours de “Silenciosa”, le rythme est très cool et la cellule assez simple, comme sur “Imagen”.
Le rythme est souvent le même, on entend la syncope après le second temps puis l’accent sur le quatrième temps sur le morceau’“Elizete”.
“Choro e Batuque” laisse entendre des accents sur le second et quatrième temps.
C’est un rythme plus rapide joué sur “Tentacao do Inconveniente” émaillé de nombreuses syncopes.
“Preciosa” est un thème où on entend une croche puis deux doubles.
Le vibraphoniste interprète les mélodies avec raffinement, ponctuées par une percussion sobre mais toujours précise.

En 2000, il joue des percussions sur le disque du flûtiste Orlando Maraca Valle “Descarga Total”. Le morceau très cool est une fête sonore des cuivres et des percussions.
Au début des années 2000 toujours, il accompagne Celeste Mendoza.
Il est difficile d’entendre des éléments audio de ces collaborations.

Changuito jouera aussi avec Los Van Van. Un extrait sur You Tube d’un concert en 2007, montre le percussionniste prendre un solo aux timbales variant les rythmes aux débits souvent élevés.

En 2004, il est aux côtés du chanteur de Flamenco Diego El Cigala et du pianiste Bebo Valdes, pour leur disque “Lagrimas Negras”. Les mélodies sont émouvantes

On continue donc cette exploration par un grand album intitulé “Telegrafia Sin Hilos” en 2007. La composition “Sueno Flamenco” est untroduite par un motif joué au piano et à la basse électrique. L’ambiance mystérieuse et sensuelle s’installe puis la trompette s’immisce. Le rythme semble assez simple pendant les envolées de trompette, les salves de basse et les accords de piano.
Le second morceau “Changuito Se Boto” est d’une grande énergie, sur un rythme constant et similaire, tout le long du morceau.
Le standard “Almendra” mêle romantisme et nostalgie. La percussion est toute en douceur. La flûte st suave la trompette plus énergique.
“Todavia Quedal Limon” respire la joie. Les arrangements sont toujours bien écrits et le couple timbale conga fonctionne à merveille.
La percussion lance le soprano et les cuivres au cours d’“Herencia”, qui groove sous l’impulsion de Changuito, au jeu sobre et léger.
Le clavier installe un climat Jazz et arrivent les cuivres lumineux.
S’il est difficile de décrire les cellules rythmiques, les syncopes sont nombreuses et entraînantes.
Le mystère et les énigmes sont installées par le soprano sur “Afro Cuban Dream”. Tout au long de ce morceau, Changuito nous envoûte par sa frappe et ses rythmes.
En introduction de “Rumbero”, j’entends des accords de piano très Jazzy qui amènent la mélodie chaleureuse.
Les mises en place sont d’ailleurs très complexes et subtiles, au cours de l’intro de “Negro’s Son”. La trompette s’envole sur la clave du piano. Celui-ci s’enflamme en solo par des phrases nerveuses, puis c’est au tour du sax de partir. Changuito montre encore une fois l’étendue de sa précision et sa technique lors de son solo. Il varie les cellules, improvise sur sa timbale et ses congas.
Une fois encore, sur une cellule de percussion, les motifs de cuivres enchantent l’auditeur sur “De Camagüey a la Habana”.
Le percussionniste démarre le morceau qui donne son nom à l’album, par un rythme en boucle sur la conga puis improvise sur les autres éléments.

José Luis participa à la dernière session d’enregistrement de Roy Hargrove “Grand-Terre”. Même s’il n’est pas leader sur cet album, le musicien est bien mis en lumière. On entend bien la percussion bouillonnante sur “Rumba For Roy”. Les congas, la timbale donnent le sentiment de fusion au cours des solos de trompette saxophone et de piano.
“A Song For Audrey” a un rythme plus cool. Changuito ponctue la musique par des battements sur la cloche avec discrétion. Le solo croisé de la batterie et de la percussion est lumineux.
Sur “Kamala’s Dance”, la timbale accentue tous les temps joue des noires.
La tourne est cool sur “B &B”.
La Conga est très douce sur “Another Time”, accompagnée par la timbale.
Au milieu des nombreuses mises en place, Changuito maintient la pulse sur “Afreaka” un jeu de timbale régulier.
Le dernier morceau “Priorities” peut se battre en trois temps, un rythme où la conga se mélange bien à la batterie.

Dans des vidéos sur YouTube, José Luis explique le principe du Songo, un ensemble de rythmes aux nombreuses syncopes. Au cours du premier mouvement, il reste régulier sur le cowbell ou cencerro en Espagnol, en soulignant chaque noire.
Vous pouvez visionner le percussionniste jouer et commenter ses rythmes Montuno et Changui sur une conga, en compagnie de Giovanni Hidalgo. Il explique bien en décortiquant les différentes phases.
Il détaille comment frapper la peau de la conga avec la main par exemple et montre différents rythmes.
On voit l’indépendance des deux mains, la coordination. Au cours de ces différents exemples, il montre des tempos lents puis accélère les débits.
Visionnez à 39’50, quand il augmente progressivement la vitesse.
Dans une autre vidéo, le percussionniste montre l’indépendance entre les deux mains, l’une naviguant entre les fûts et l’autre sur le cowbell.
Changuito aimait la pédagogie comme le montrent plusieurs vidéos dans lesquelles il expliquait la position des mains, le toucher et surtout de nombreux rythmes.
José Luis Quintana a beaucoup innové les rythmes Cubains, en alliant subtilité et complexité. Tout est subtil et sophistiqué Cet artiste qui variait les cellules rythmiques faisait preuve de subtilité et de sophistication.
Un extrait de la vidéo

En écoute, le morceau “Negro’s Son” extrait du magnifique disque “Telegrafia Sin Hilo”. La percussion introduit seule ce morceau.