C’est en regardant une photo célèbre réunissant un grand nombre de Jazzmen, que je découvre la chanteuse Maxine Sullivan.
La plupart des artistes féminines dont on parle sont en grande majorité des chanteuses comme Ella Fitzgerald, Nina Simone.
On parle une nouvelle fois de chanteuse celle d’ aujourd’hui est Maxine Sullivan.
Avec le Blues dans la voix, sa façon d’interpréter illustre l’attachement à la tradition. Elle reprendra des standards de Jazz au fil de sa discographie.
Les premiers enregistrements que l’on trouve datent de 1938. Le choix du répertoire est très standard. Si la chanteuse à la voix délicate interprète avec douceur elle montre que le swing la possède. Sur « It Ain’t Necessarily So » signé Gershwin. La chanteuse n’est pas technicienne, mais son timbre est enjoué.
La très belle musique de « Midnight » vous enchante, comme le titre « What A Difference Day Made » très belle mélodie.
En ce qui concerne les enregistrements produits par Léonard Feather par ailleurs célèbre critique de Jazz, ils sont aussi l’expression du classicisme.
Accompagnée de Jack Teagarden tromboniste impulsant le swing, la chanteuse entonne « Loch Lemond » qui commence par un motif de piano et de cuivre exprimant le son d’une locomotive. Les balais de batterie ont comme effet d’imiter le mouvement du train. La chanteuse se verra proposer par le producteur et critique de Jazz l’enregistrement de standards écrits par Andy Razaf et Fats Waller. Le swing est présent léger moelleux.
En compagnie du clarinettiste Bob Wilber, elle interprète à merveille les standards. Tous deux reprennent des standards comme « Gone With The Wind » que la clarinette interprète avec un élan joyeux, tant sa sonorité est lumineuse. Le côté moelleux de la clarinette s’imbrique avec la voix fine de Maxine.
Plus tard en 1970, la chanteuse se produit avec Earl Hines, grand pianiste qui commença sa carrière dans le style New Orleans, pour jouer le Swing et le Be-Bop.
Dans ce disque, la chanteuse est accompagnée du pianiste dont le jeu est varié tonique stimulant pour la vocaliste.
Sur « Almost Like Being in Love », les notes de piano sautillent, la voix swingue par dessus. L’ambiance est plus intimiste au cours du morceau « One Hundred Years From Today ».
Sur la seconde face, la chanteuse à la voix pétillante reprend « Ace In The Hole ».
Dans un dialogue très convivial piano voix, Maxine déroule délicatement les paroles d' »He’s Funny That Way ».
Toujours dans le Swing, la chanteuse enregistre en 1971 « Sullivan Shakespeare Hyman », un répertoire de morceaux doux inspiré du grand dramaturge Anglais, en compagnie notamment de Dick Hyman, pianiste arrangeur qui était aussi à l’aise avec le New Orleans qu’avec le Jazz moderne.
Sur You Tube, vous pourrez écouter « Take, O Take Those Lips Away #1″et « Take, O Take Those Lips #2 ».
Au début des années 80 Maxine sera accompagnée à tour de rôle par deux contrebassistes, Bob Haggart et Ike Isaacs sur l’album « Enjoy Yourself ». Ce titre est un Calypso très cool qui installe la bonne ambiance.
« My Very Good Friend The Milkman » est un morceau au cours duquel la chanteuse montre qu’elle a le swing gravé en elle.
La basse envoie de belles notes bien graves et bien rondes sur « Get Out And Get Under The Moon ».
En 1986, la chanteuse se produira avec le quartet de Scott Hamilton. Écoutez la version de « Just One Of Those Things » un thème que la chanteuse expose, avant que le guitariste, le batteur et le saxophoniste ne prennent des solos courts à tour de rôle sur une grille entière.
Mentionons aussi que dans sa jeunesse, elle chanta aux côtés de Louis Armstrong dans le film « Going Places ». Elle chanta avec le cornettiste Bobby Hackett mais aussi avec le trompettiste Charlie Shavers.
La chanteuse n’était peut-être pas la plus puissante et la plus technique des vocalistes des plus puissantes, mais le timbre était séduisant le swing généreux et enthousiaste.