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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LE LATIN JAZZ/ DIZZY GILLESPIE/ AFRO

Les musiciens de Jazz ont toujours eu une attirance pour la musique latine et sont très tôt allés puiser les rythmes binaires des morceaux Cubains. Dizzy Gillespie co-fondateur du Be-Bop avec Charlie Parker, vient comme son ami aux rythmes ensoleillés. Le sax alto a enregistré des sessions magnifiques avec Machito. Le trompettiste fait la même chose avec ces sessions de 1954 intitulées « Afro ». Avec des arrangements signés Chico O’ Farrill et une production signée Norman Granz, la température monte rapidement. Dès le début de « Manteca », la clave de piano et de percussion nous envoûte, à laquelle s’ajoutent les salves de trombone et de saxophone. La trompette feutrée de Diz imprégnée de Blues, joue des phrases techniques aux notes aiguës. Les cuivres sur « Contraste » très energiques sont d’un grand romantisme. Sur « Jungla », les percussions associées aux cuivres laissent éclater la transe. À 2’33, les cuivres s’arrêtent. Dizzy soutenu uniquement par les percussions déroule des phrases bien Blues. Un véritable feu d’artifices s’ensuit avec le morceau « Rhumba Finale », où le swing tenace galvanise le trompettiste ainsi que l’orchestre, qui devient de plus en plus puissant sur le plan sonore. À 4’11, Dizzy entame un dialogue avec la section de cuivres. Le trompettiste poursuit avec ses grands tubes comme « Night in Tunisia » sur lequel la flûte joue un contrechant tout en douceur. « Con Alma »est un thème qui, s’entend en 4/4 et en 12/8. Enfin, sur l’Ellingtonien « Caravan », le trompettiste commence par lancer des phrases très techniques avant que la flûte n’explose la mélodie. Le Big Band de Dizzy tourne à plein régime, impressionne par la précision des arrangements de cuivres et les rythmes haletants des congas et bongos. Un grand enthousiasme se dégage de cet album qui définit bien le Jazz, une musique qui va au contact des autres!

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