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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LE JAZZ VOCAL EDDIE JEFFERSON

Le chanteur Eddie Jefferson modernisa l’art du vocalese Jazz. Il reprendra des compositions de Jazzmen en reprenant avec sa voix les grands solos des disques.

L’interprétation de ces morceaux de Jazz moderne en fait un innovateur.

En 1952, le titre « Moody’s Mood For Love » le fait connaître du grand public.

Sa voix dans un registre aigu a un côté Soul et Blues qui laisse entendre des fêlures et des écorchures.

Sur l’album « Letter From Home » c’est du grand Soul Jazz de cette époque.

L’alto s’élance accompagne d’un fond

Il déclame des paroles en improvisant à partir des thèmes.

Sont mis à l’honneur Charlie Parker, Duke Ellington ou Dizzy Gillspie.

Entouré de grands musiciens, on entend de merveilleux solos pleins de virtuosité et de sens mélodique.

En 1962, il produit « Body And Soul » un grand disque démarrant par la narration d’Ed Williams. Figurent dessus les reprises de « So What » de Miles Davis et « Filthy McNasty » d’Horace Silver.

Très Soul, la voix rentre au milieu de cette rythmique Funky et groove sur « See If You Can Get To That ». Entre les voicings de piano et la rythmique le chanteur est dans son élément.

L’album « Jazz Singer: Vocal Improvisations on Famous Jazz Solos » montre toute l’étendue du talent de ce chanteur.

Il interprète les standards mais aussi des compositions de Jazz moderne, celles de Charlie Parker, Horace Silver, Miles Davis.

Il enregistre avec des paroles les grands solos de l’histoire comme son hommage à Coleman Hawkins et sa version de « Body And Soul ». Le groove et le Funk se dégagent de la chanson « Psychedelic Sally ». Sur cette rythmique qui bouge bien le sax ténor joue des phrases bien chromatiques.

Habité par le Blues, le chanteur est accompagné de grands instrumentistes.

Horace Silver est mis à l’honneur lorsque le chanteur reprend avec hargne et tonus « Filthy McNasty ».

« Honesuckle Rose » est pris sur les chapeaux de roue. Au scat de folie, s’ensuit la transition avec la trompette absolument grandiose.

Sur la version de « Jeannine », morceau signé Duke Pearson, les nappes de cuivres s’installent puis se déploient à merveille pendant le thème de 54 mesures.

À la fin du thème, l’ensemble joue une partie de huit mesures. Le chanteur est aussi à l’aise sur les tempo up.

En 1969, il réalisera « Come Along With Me » et se trouvera entouré du pianiste Barry Harris et du saxophoniste Charles Mcpherson. Avec cet album le chanteur convoque les esprits de la Soul et du Be-Bop à l’image de « Yardbird Suite ».

L’artiste était imprégné de Blues, sa voix puisait dans les racines.

Swinguant sur les thèmes de Jazz moderne avec grand bonheur, Eddie Jefferson interprétait ces mélodies avec un joli feeling et une grande technique vocale.

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