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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LE JAZZ FUSION À LA BRESILIENNE/ AZYMUTH

Aujourd’hui on parle de la formation Brésilienne Azymut. Le trio est composé du percussionniste Ivan Conti du bassiste Alex Malheiros et du claviériste Jose Roberto Bertrami.

Leurs compositions mêlent le lyrisme de la musique Brésilienne et le groove au fil des différents et nombreux albums.

Du premier réalisé en 1971 jusqu’au plus récent le groupe propose une musique entre Samba bossa et une tournure plus Jazz électrique aux rythmes Funk.

En 1971 ils réalisent « O Fabuloso Fitipaldi » en compagnie du compositeur Marcos Valle.

On y entend des cocottes de guitare qui déménagent des accords de piano, des riffs de cuivres ainsi que des nappes de cordes.

Le morceau « Rindt » est une mélodie jouée à la flûte enrobée d’une pluie de cordes.

En 1974 ils enregistrent le très joli Linha Do Horizonte un morceau où less accords de guitare Folk sont enveloppés de douces nappes de synthés de la basse suave et de la batterie qui intervient par de nombreux roulements.

En 1975 ils sortent le titre « Azymuth » où les moogs des claviers sont joués dans un esprit à la Head Hunters. La basse et la batterie sont aussi dans cet esprit.

On rentre dans le vif du Jazz électrique avec le disque « Aguia Nao Come Mosca ».

L’album s’ouvre par une très belle composition « Voo Sobre Horizonte » au cours de laquelle la mélodie au clavier se pose sur la basse et les accords de guitare acoustique.

Le thème est construit sur un rythme Samba porté par la basse électrique et la batterie. La mélodie « Despertar » est plus dans un esprit Soul. La batterie fait monter le groove en température.

Des arrangements de claviers de Ze Roberto se dégagent le lyrisme. Maîtrisant les différentes sonorités le claviériste tisse des ambiances différentes.

Le trio vous régalera de syncopes et de rythmes entraînants comme sur la composition ensoleillée « Tamborim Cuica Ganza Berimbau ».

L’album « Light As A Feather » de 1979 porte le titre d’un morceau de Stanley Clarke et Flora Purim lorsqu’ils étaient dans Return To Forever. L’arrangement qu’ils en font est presque mieux que la version originale.

Du groove implacable sur la caisse claire du premier morceau « Partido Alto » où la basse règne sur le rythme. Toujours avec un slap puissant, les voiles du synthe s’installent jusqu’à un solo de Fender Rhodes endiablé.

Puissante est la seconde composition « Avenida de Mangueras » où la ligne de basse et la batterie sont explosives.

« Jazz Carnival » part sur un rythme Funk Disco enflammé que la batterie stimule par sa grosse caisse et la charleston.

En 1980 le trio sort « Outubro » un disque explosif où les moogs de claviers respirent le Carnaval et la Fiesta.

Sur cet album aussi le trio arrange »500 Miles High ». La ligne de basse et la batterie font bien bouger.

En 1981 « Telecommunication » illustre ces envolées diverses du Jazz Samba Funk.

La formation publiera plusieurs albums dont « Cascades » sur lequel figure par exemple le titre « Through The Window ». Le groove de la basse et des claviers sont bouillonnants.

« Rapid Transit » où encore « Tightrope Walker ».

En 1984, le groupe sort « Flame » un titre débordant de groove. Le second morceau « Tamal Vista Boulevard » est lui bien apaisant. Les lignes du synthé sont évasives.

Dans un univers de Samba vous danserez sur « Rapa Poeira ». Le chant du troisième morceau installe comme une impression de songe.

Du titre « Flame » c’est l’ambiance Smooth que l’on entend.

Le groupe maîtrise les différentes sonorités des claviers.

Le trio commence son album « Spectrum » en proposant une version de « What’s Going On », grand standard de la Soul écrit par Marvin Gaye.

Avec une rythmique groove, le clavier s’élance vers des phrases bien aérées et pleines de fraîcheur.

Sur « Song Of The Jet » la basse électrique métallique introduit l’arrivée du clavier et de la batterie.

On entend une trompette au jeu fin et ciselé sur « Universal Prisoner ».

Le riff de basse est puissant sur « Candomble ». Le trio pousse bien le Funk sur « All That Carnaval ».

Prolifique le trio sait se renouveler en composant des morceaux aux climats variés .

En 1989, sort « Tudo Ben » un disque aux sonorités étincelantes et lumineuses.

Après une introduction à la Weather Report le morceau « Aquamarine » est du Smooth pur qui détend.

Les percussions sur « Deixa Isso P’ra La » sont ensoleillées.

Smooth et sensualité se dégagent du morceau « Inutil Pasaigem ».

Le rythme Samba sur « Makeka » est entrainant.

« Brejo Da Cruz » ensoleille les cœurs et les âmes.

En 1998 ils sortent « Woodland Warrior » un album dont le morceau eponyme distille un Jazz Funk puissant où la basse avance avec détermination soutenue par un torrent de batterie et des nappes de clavier mystérieuses.

« Pieces Of Ipanema » est réalisé en 1999 et commence par une introduction avec des boîtes à rythmes faisant penser à de la House.

En 2004, ils publient « Brazilian Soul » un disque où la guitare Folk, les notes de clavier, la batterie et la basse installent une ambiance sensuelle et smooth.

« Estatico » est un thème ensoleillé et lumineux. Sur le second titre « Biaozinho » le vocoder est très intrigantes mais non moins attrayant.

Sur l’album de 2008 « Butterfly » le trio atteint un groove absolument grandiose.

Dans l’histoire des groupes fusion on avait comme trio le groupe Canadien Uzeb formé d’Alain Caron de Michel Cusson et de Paul Brochu.

Avec Azymuth, vous écoutez une musique rythmiquement dynamique intense qui rassemble la flamme de la Samba aux ondes du groove et de la Funk.

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