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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LE JAZZ FUNK

Marcus Miller baigne depuis tout jeune dans la musique. Avec un père musicien et un oncle pianiste de Jazz, Marcus marchera sur les traces de ses aînés pour devenir un des plus grands bassistes de l’histoire. Membre du GRP All Stars Band, sa carrière décolle lorsqu’il devient bassiste de Miles Davis en 1980. En 1982, le prodige enregistre son premier album en solo sur lequel figurent des compositions Funk grand public. Ce slap qui claque puissamment sur les cordes, sera son signe distinctif. Doté d’un groove brûlant, le leader distille l’énergie dès les premiers instants de « Lovin You », la chanson d’ouverture. Les syncopes des accords de guitare et voicings de synthé résument l’esprit du Funk, cette musique endiablée qui nous fait bouger. Le bassiste se rapproche de l’esprit du chanteur Prince. Sur « Much Too Much », les nappes de vibraphone se déclinent comme comme du cristal pour enrober cette mélodie romantique Soul. La cocotte de guitare et la basse sont d’une grande sensualité. Le morceau éponyme de l’album met en avant la sonorité unique de David Sanborn et ses envolées Bluesy si uniques. L’esthétique du morceau « Suddenly » me fait penser à la patte de Rod Temperton, qui écrivit tant de mélodies suaves. Le bassiste poursuit en douceur avec « Just For You », un morceau plein de romantisme, sur lequel le saxophoniste s’illustre par un son sensuel et Bluesy. La suite du disque emprunte à nouveau une trajectoire proche de l’univers du chanteur Prince, où la pulse est marquée par des boîtes à rythme. Les puristes reprocheront peut être l’aspect commercial de « Just What I Needed », une love song à la George Benson. L’ambiance euphorique entraîne une hausse de la température avec le morceau « Let Me Show You ». Le style s’inspire aussi de la musique de Michael Jackson. À 2’57, le bassiste s’enflamme sur un solo en slap certes court, mais intense. La chanson « Be My Love » écrite par son ami Luther Vandross est un cocktail funky où tous les ingrédients se mélangent bien Marcus Miller conclut cet album par un magnifique instrumental joué à la fretless, dans un style proche de celui de Jaco Pastorius. Cet album est un concentré de groove chaleureux et de mélodies séduisantes, sur fond de Smooth et de Soul Funk.

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