Parlons d’un des héros du Jazz dont la sonorité et l’esthétique s’inscrivait dans le Cool. Avec Stan Getz et Chet Baker, Art Pepper est l’un des poètes du Jazz. Comme le trompettiste, il connaîtra les moments difficiles la drogue les cures. Je vous propose l’écoute de cet album « Winter Moon » l’un des plus beaux de la carrière de l’altiste. Enregistré en 1980 deux ans avant sa mort, ce disque n’en est que plus émouvant. L’orchestre à cordes enveloppe avec sensualité les thèmes émouvants joués par le saxophoniste. La composition d’ouverture « Our Song » très séduisante nous emmène vers des sommets de romantisme. L’autre composition d’Art Pepper « That’s Love » bien bluesy est jouée sur un rythme en triolets certes classique mais qui passe très bien. Outre les deux morceaux originaux Art Pepper choisit des standards dont les mélodies sont toutes aussi magnifiques les unes que les autres. Sa sonorité sur « Winter Moon » laisse entendre que le saxophoniste embrasse des horizons de pureté. L’esprit Blues est bien présent sur cet enregistrement notamment sur « When The Sun Comes Out », auquel se joint l’élégance du jeu. Stanley Cowell pianiste de la session que je découvris sur un album de Bobby Hutcherson est impressionnant de lyrisme. « The Prisoner » démarre par une introduction de guitare au style Flamenco, puis l’esthétique et la ligne mélodique s’inscrivent dans le sillage du Jazz Smooth. Le morceau « Ol’ Man River » est au départ très apaisé. Le swing apparaît par la suite. Comment ne pas penser en écoutant ce projet à l’enregistrement de Charlie Parker en compagnie des cordes au début des années 50. Si ce Jazz reste accessible, il est cependant de qualité. « Winter Moon » est un voyage musical d’une grande finesse, au cours duquel l’élégance du jeu installe une impression de sérénité et de pureté!