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SUR LA ROUTE DU JAZZ/ LA VOIX VERS LE FREE/ ANDREW HILL

Andrew Hill a commencé sa carrière dans un orchestre de Rythm n’Blues. Il acquit le langage be-bop mais dans les années 60 le pianiste Américain opta pour une esthétique très personnelle. Andrew Hill repousse les limites de l’harmonie modale pour aller vers le Free. Le toucher est nerveux, la main gauche est percussive. Avec le drive de batterie puissant et rapide de Joe Chambers, les dissonances de piano installent un climat sombre. A partir de 3’05, les percussions sont groovy. Freddie Hubbard livre un tourbillon de notes puissantes. La musique est tellement intense que les musiciens sont en état de transe. La musique Free puise aux racines de la musique Africaine avec ce rythme haletant. Andrew Hill se sert de son piano comme d’une percussion. A 7’33 les notes jouées à la main gauche expriment l’angoisse et la tension. Les harmonies ne sont pas conventionnelles. John Gilmore a le souffle puissant. Le Free Jazz est difficile à appréhender. Les thèmes ne sont pas mélodieux, les motifs sont courts. La musique est déstructurée. Sur un morceau comme « Limbo » le rythme est entraînant, l’attaque du piano incisive. La trompette joue des phrases tendues, le piano des motifs avec des arpèges angoissants, et la contrebasse est plutôt mélodique. Le saxophone s’énerve, le piano bouillonne. Le Free comme son nom l’indique est une libération par rapport aux structures harmoniques de base. Ce courant symbolise l’affranchissement des règles. Beaucoup d’entre vous n’aimeront pas, mais au milieu des années 60, le Free est vu comme une lutte et un moyen de se transcender.

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