Ce musicien né en 1910, proposa une nouvelle façon de jouer de la guitare. Il reprendra des standards de la chanson Française et Américaine des années 20 et 30 qu’il fera swinguer. Au fil des thèmes de New Orleans et de Jazz Swing, il incorporera le style manouche dont la technique d’accompagnement est unique et dont le jeu en solo repose sur de longues phrases limpides. La pompe consiste à plaquer les accords en accentuant l’attaque sur les deuxième et quatrième temps. Malgré le handicap de sa main gauche suite à un incendie dans sa roulotte en 1928, Django était un technicien hors pair au jeu époustouflant. Avec pour seuls doigts l’index et le majeur, ce grand guitariste avait un swing d’enfer. Les articulations entre les notes étaient d’une fluidité impressionnante. Dans les années 30, il est un des membres fondateurs du Hot Club de France. Il partagera la scène avec son frère Joseph guitariste lui aussi, le violoniste Stephane Grappelli le guitariste Roger Chaput et le contrebassiste Louis Vola. Quelques années après, il s’illustrera par son adaptation au Be-Bop véritable révolution harmonique dans le Jazz. Il fera une tournée avec Duke Ellington et son Big Band. Django Reinhardt composa des morceaux qui deviendront des standards comme « Minor Swing » « Nuages », « Swing 42 » ou encore « Manoir de mes rêves ». Le guitariste d’origine tzigane influencera de nombreux grands guitaristes. En janvier 2000, lors d’une interview au cours de l’émission Jazz à Fip, Pat Metheny interrogé sur ses influences, dit son admiration pour Django qui avec Charlie Christian, sont les précurseurs de la guitare Jazz moderne. Je vous propose un extrait illustrant la virtuosité et la sophistication du discours de ce musicien de génie.