Le chanteur dont nous parlons ce soir, a une voix chaude puissante et envoûtante.
Difficilement classable, le chanteur commence sa carrière discographique en 1970. Sur l’album « I Am Now », on entend une très belle voix Soul qui interprète un répertoire éclectique entre Bossa Nova Jazz et Soul.
Jon Lucien donne à »Dindi » une couleur très cool et très lyrique. Accompagné seulement du piano, sa voix émouvante fait de « The Shadow Of Your Smile », une chanson aux accents de tristesse.
Avec des intonations exprimant souvent la mélancolie, les voiles de cordes et les instruments sont un beau mélange.
Sur ce disque le chanteur reprend Stevie Wonder ou *Cole Porter*.
À ce propos, sa version de « Love For Sale » dans un rythme latin est surprenante.
Si Jon Lucien ne se détache pas de l’arrangement original sur « My Cherie Amour », la voix suave est très agréable. Le titre de l’album « I Am Now » est une mélodie exprimant l’espoir et la force.
Le titre « Who Will Buy » est plus entraînant plus Rythm n’ Blues que les autres plages.
La chanson « The Sound Of Music » est dans le sillage du morceau précédent.
Son second disque « Rashida » est un très beau cocktail de styles qui se marient merveilleusement.
Les mélodies envoûtantes sont magnifiées par des arrangements pleins de tendresse.
Les cordes de guitare sur »Kuenda » apportent des couleurs latines.
Le second titre « Would You Believe in Me » assez Funky est agrémenté de la section cuivres arrangée par Dave Grusin.
Le morceau « Lady Love » est une ode à la sensualité et au romantisme comme le thème « Rashida », au cours duquel les nappes de clavier et les arpèges de guitare apportent une douceur extrême.
En 1975, l’album « Song For My Lady » commence par le morceau très énergique « Soul Mate ». La voix puissante est galvanisée par une rythmique brûlante.
La basse électrique est d’un groove ravageur sur « Motherland » une mélodie Bluesy qui renverse.
Le chanteur entouré de Dave Grusin aux claviers reprend le standard « Maiden Voyage » d’Herbie Hancock sur un rythme Funky cool. L’interprétation est une invitation à la méditation.
On a des accents de blues mineur avec le titre « Créole Lady » où la basse nous percute sur cette mélodie.
Sur un rythme enflammé de Samba, le clavier de Dave Grusin s’échappe pour un solo de folie sur « Follow Your Heart ».
La variété des univers musicaux se ressent encore sur le disque suivant « Mind’s Eye ».
Démarrant par une basse puissante sur un rythme binaire dynamique, la voix solide de Jon Lucien nous séduit.
La guitare et les rythmes Brésiliens nous emmènent vers un autre horizon sur « Prayer For Peace ». La joie et l’optimisme sont amplifiés par les backing vocals.
Entre Soul et séquences Smooth, la voix est grave empreinte tantôt de gravité et tantôt teintée d’espoir
Les titres qui pulsent et qui transmettent de l’énergie sont « So Little Time », où les touches de Soul sont présentes et sont presque Funky sur « Ghetto Song ».
En 1978, il prête sa voix pour des choeurs sur l’album Mr Gone de Weather Report pour la composition « The Pursuit Of The Woman With The Feathered Hat ».
Dans les années 90, il publiera trois disques plus smooth. En 1991 sortira « Listen Love » « Mother Nature’s Son » en 1993.
Le plus émouvant est « Endless Is Love ».
Sensualité extrême sur « The Look Of Love » et sur sa reprise de « Rashida » de 1973.
Certes, les boîtes à rythmes aseptisent le groove mais cette Soul Smooth à la Quincy Jones nous émerveille comme c’est le cas sur « This Could Be Paradise ».
Le titre « Endless Is Love » est une chanson écrire pour sa fille disparue tragiquement.
Le son des années 90 est peut être transformé avec les reverb les synthés mais l’émotion est belle.
On note également la reprise de « Sailing » de Christopher Cross sur lequel on entend des envolées de soprano à la Kenny G.
Jon Lucien est une voix qu’il faut écouter quand on s’intéresse à la Soul des années 70. Il combinait puissance et finesse selon les mélodies qu’il interprétait.