BEN WEBSTER/ SOULVILLE
Avec Lester Young et Coleman Hawkins, Ben Webster est un des illustres saxophonistes du swing. L’ album « Soulville » de 1957 est un des plus connus du ténor. Le titre éponyme est un retour aux sources, une ode au blues sur un tempo lent. La rondeur du son de saxophone nous repose, la section rythmique joue tout en douceur. Oscar Peterson a un son de velours et Ray Brown est tel un chat sur ses lignes basse. Le deuxième morceau « Late Date » est un Blues. Ben Webster fait ressentir l’énergie par un son plus rageur. Avec les deux premiers morceaux, on est dans cette ambiance Soul Jazz que l’on peut retrouver chez des jazzmen comme Lou Donaldson et Horace Silver. Le souffle de sax sur « Time on my Hands » est une caresse sonore. La reprise de « Lover come back to me » est sur un swing calme. Oscar Peterson mélange à merveille accents bluesy et motifs de be-bop. Ben Webster reprend un solo et s’aventure vers des phrases dans le style Be-Bop. Entre swing et blues les ballades sont interprétées avec beaucoup d’élégance. Les trois derniers morceaux reviennent à un style plus proche du jazz swing. Le saxophone crépite sur la ballade « Where are you ». Le swing et la tranquillité règnent sur « Makin Whoopee ». La session se termine par une langoureuse version d' »Ill Wind » presque mélancolique. « Soulville » reste un des plus beaux enregistrements des années 50. Il nous fait voyager à travers le Blues la Soul le Be-Bop.