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RIP/ DON SEBESKY (1937-2023)

Il était l’un des arrangeurs les plus demandés des années 60 et des années 70. Le tromboniste Don Sebesky s’est éteint à l’âge de 87 ans le 29 avril dernier.

Connu surtout pour ses qualités d’orfèvre en matière d’arrangements, il participa à de nombreuses sessions notamment pour le label CTI créé par Creed Taylor. Il réalisa plusieurs albums, dont l’esthétique si particulière constitua un tournant pour l’époque. Si son nom figure sur tant de sessions, il commence à jouer dans le Big Band de Stan Kenton sur le disque « Standards In Silhouette » de 1959.

À la même période il est l’arrangeur du trompettiste Maynard Ferguson. « A Message Of Newport » commence par le morceau Fugue aux intonations fortement classiques. Les accents de la section cuivres sont réalisés sur un tempo up fracassant. La trompette suraigue est soutenue de très près tant les parties de cuivres et de cordes sont présents. Don Sebesky joue sur la session. Intenses sont ses arrangements sur les albums de Maynard Ferguson. L’esthétique Swing est bien présente sur ces titres, étant donné que les morceaux sont des standards de cette époque.

Très vite, il s’oriente vers l’écriture et l’ornementation sonore. Il participe à l’album de Wes Montgomery intitulé « Bumpin » en 1965 enregistré chez Verve. Il ecrira également les arrangements pour de nombreux disques pour des grands du Jazz comme Chet Baker, George Benson, Paul Desmond Hubert Laws et tant d’autres.

Sur le titre « Bumpin », on entend les voiles de cordes qui jouent des demi tons descendants bien Bluesy créant un effet suspense. Les nappes de cordes sur « My One And Only Love » sont exceptionnelles.

Ce grand Monsieur nous l’avions découvert à la fin des années 90 avec son album en hommage à Bill Evans, un hommage sans piano au cours duquel les soufflants tissent des nappes extrêmement douces mais sophistiquées.

« Waltz For Debby » est une entrée majestueuse. Le solo de Joe Lovano au ténor est suivi d’un solo de trompette de Tom Harrel aérien. Cet album renferme des pépites comme « So What » au cours duquel la trompette fait un solo renversant.

Avec en fond les riffs de cuivres, le vibraphone de Dave Samuels lâche des nappes cristallines.

Très Be-Bop, le morceau « Bill, Not Gil » est joué sur un tempo rapide et entraînant.

Écoutez la reprise de « Very Early » où les New York Voices parviennent à des harmonisations complexes mais avant tout magnifiques.

La voix de Jeanne Bryson sur « Blue In Green » vous donnera la chair de poule.

Si cet enregistrement est un sommet écoutez aussi les enregistrements de Don Sebesky des années 60 et 70 chez A.M Records et chez CTI. Les cordes et cuivres étaient toujours arrangés avec finesse par cet arrangeur exceptionnel.

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