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NOUVEAUTÉ ALBUM / TREASURES/ BILL EVANS

Avec le poète du piano, l’élégance incarnée je ne suis jamais déçu bien au contraire toujours émerveillé par ces interprétations et ses solos qui donnent le sentiment d’une infinie exploration.

Les interprétations de standards sous ses doigts n’en finissent pas de nous toucher.

Ce « Treasures » compte trente morceaux que joua Bill Evans entre 1965 et 1969 au Danemark.

Caressant ses touches, Bill célèbre ces grandes mélodies qui ont fait le Jazz mais aussi interprète ses plus beaux thèmes comme « Very Early » en trois temps ou « Time Remembered », une melodie intemporelle dont se dégagent les fêlures fragilité et poésie. Le pianiste joue bien entendu « Waltz For Debby » autre valse traduisant tendresse et élégance.

Tout n’est pas précis avec Bill sur le plan du rythme mais les envolées sont une merveille.

On trouve dans ces sessions inédites des versions de ses compositions arrangées pour orchestre à cordes.

La version de « Time Remembered » avec en fond ces nappes de cordes est comme si les artistes voulaient semer de la poésie du rêve.

Sur « My Bells » une fois que les cordes se sont installées le piano sautillant transmet sa bonne humeur. Les voicings plaqués à la fin est un vrai régal.

Sur « Treasures », la trompette feutrée de Palle Mikkelborg est très Davisienne.

Aux ornementations romantiques des cordes, ce son de trompette se marie pour un thème plein de joie

Les voicings de piano et la rythmique accompagnant une trompette qui va chercher les belles notes entre énigmatique et le swing. Le pianiste très à l’écoute réagit constamment et rebondit sur cette rythmique.

Le chef d’œuvre « Waltz For Debby » est interprété avec comme toile harmonique des cordes et des cuivres retentissants.

Les cuivres sont étincelants au début de « Walkin Up ». Après le solo de contrebasse le piano très tonique prend la suite.

Sur les trente titres que contient ce trésor inédit vous pouvez écouter Bill en solo trio et en orchestre.

La composition « Re Person I Knew » dégage une émotion à chaque interprétation.

Ses doigts sur les touches transcrivent cette sensibilité qui nous touche à chaque fois.

La version solo de « Round Midnight » est grandiose. Un grand pianiste rend hommage à un autre pianiste immense Thelonious Monk monumental par ses conceptions harmoniques.

Suite à ce « Round Midnight », le pianiste enchaine avec « My Funny Valentine ».

Le piano sous les doigts de Bill Evans devient le réceptacle de l’émotion pure.

À partir de la piste 21, les morceaux sont rejoues en trio. « Elsa » très belle mélodie vous entraîne sur un rythme en trois temps.

Le pianiste enchaine les standards comme « Stella By Starlight », « In A Sentimental Mood », « Autumn Leaves » avec toujours autant d’inspiration.

« Emily » signé Johnny Mandel est grandiose.

Le pianiste a ce don pour mêler ces phrases swing et poétiques.

Bill joue « Nardis » en live et en studio. Entre gravité et noirceur ces quelques notes de thème sont mystérieuses.

Cette somme d’enregistrements ravira une fois de plus les amoureux du Jazz et de belles mélodies.

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