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NOUVEAUTÉ ALBUM/ THIERRY ELIEZ/ SUR L’ECRAN NOIR

Si la chanson Française est souvent revisitée par les musiciens de Jazz, c’est qu’ils sont nombreux à affectionner les belles mélodies des différents compositeurs et auteurs. Souvent les Jazzmen accompagnent au cours de leur carrière les chanteurs populaires. C’est le cas par exemple du guitariste Sylvain Luc mais aussi du pianiste Thierry ELIEZ qui revisite dans son nouveau projet, les textes de Claude Nougaro que Michel Legrand avait mis en musique. Avec son enregistrement « Sur l’Ecran Noir », les mélodies sont reharmonisées, les rythmes sont variés, les accords alternent avec arpèges parfois langoureux, parfois plus nerveux. Le pianiste chante lui même le titre d’ouverture « Le Cinéma ». Sa voix sobre se mêle tendrement aux arpèges doux de la première partie et aux accords plus dynamiques sur la partie binaire, presque salsa. Les quelques notes de trompette sur la fin sont sublimes. Le début de « Splaouch » est plein de vigueur. Les mots de Manu Domergue claquent contre les vagues du piano. Lorsque le calme arrive, ce dernier joue tendrement avec la voix. Le climat de tristesse se dégage du jeu du pianiste et de la voix émouvante de Celia Reggiani, avec la reprise de « Sa Maison ». Thierry Eliez invite aussi sur ce bel opus, la chanteuse CEILIN POGGI à la voix fragile. L’arrangement reste fidèle à l’esprit de Michel Legrand. Les sautillements du piano et les choeurs sont un vrai régal. Qui mieux que Thomas de Pourquery pour interpréter le titre « Vachement Décontracté ». En effet, l’interprétation de ce morceau lui va à ravir. Le chanteur saxophoniste est très cool, d’autant que l’accompagnement de piano bien Blues, nous transporte dans l’ambiance du Jazz Bar. La voix de Paloma Pradal sur « Alcatraz », mêlée aux arpèges et accords de piano transmet beaucoup de lyrisme. Les accords Jazzy et la voix de la chanteuse Espagnole créent de l’intensité. Alain Chamfort est invité à chanter « Ma Fleur » accompagné par les éclaircies de piano. Quel bouquet sonore magnifique sur « Le Rouge et Le Noir ». Les envolées vocales des choeurs associées au piano Blues donnent une énergie incroyable. Médéric COLLIGNON trompettiste, chante avec des accents Aznavouriens sur le morceau « Bilboquet ». Le piano est impressioniste sur le morceau « Tu dormiras longtemps ». La voix appuyée par le piano traduit tout le romantisme du texte. L’interprétation de la chanson finale « Le paradis » est une véritable extase musicale entre le pianiste et la chanteuse Ceilin Poggi. Les couleurs musicales, les arrangements, les mariages des différentes voix font de ce projet un album lumineux!

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