Le dernier album du guitariste est sorti le 25 septembre. Il nous enchante véritablement par son sens de la mélodie, et par la sobriété du son de sa demi-caisse. L’album s’ouvre sur « La source des castors » une mélodie tendre et poignante. On entend les nappes d’accords d’une autre guitare dont la montée du volume crée de la profondeur. L’échappée mélodique à 1’17 amène à 1’25 la déformation du son de guitare qui donne l’impression d’un castor qui chante. « B Beach » est assez groovy avec le pouce qui percute les cordes. Les arpèges de guitare folk apportent beaucoup de fraîcheur. « Ne vois tu rien venir » est une mélodie tranquille avec des accents bluesy et un groove léger. Le toucher est subtil les glissés bien accentués. Sur « 80 vs 2000 » on entend un effet de scratch derrière un thème mélodieux. « Le Boléro langoureux » est une mélodie nostalgique jouée avec un toucher d’une grande délicatesse et des arpèges de guitare sèche qui évoquent la fragilité. « Funny Blues » est plutôt Folk plein d’espoir et d’optimisme. « Indie Souvenirs » est alternance entre un motif mélodique dynamique et des plages de calme. « Pensée nomade » ressemble plus à une improvisation basée sur des arpèges de guitare en cordes nylon. Le disque se termine par « Transe 18 » construit autour d’un motif lancinant, avec une basse et une cocotte de guitare au groove d’enfer. Pendant plus d’une minute, la basse joue une ligne avec des nappes qui sont comme des éclats de notes. Avec des thèmes mélodieux et sans prétention, la musique de Sylvain Luc est toujours émouvante. Le guitariste compose des mélodies simples et touchantes, qui sont comme des chansons.