Post Jazz

NOUVEAUTÉ ALBUM/STÉPHANE EDOUARD

STÉPHANE EDOUARD/ PONDICERGY AIRLINES

Le percussionniste Français d’origine Indienne, sort son premier album en leader. C’est en 2006, que je découvris ce jeune musicien au sein du groupe Sixun. Avec une énergie incroyable, le binôme rythmique qu’il forme avec Paco Sery, au sein de ce groupe, est grandiose. Aujourd’hui, Stéphane Edouard présente ses propres compositions, entre Musique Indienne et Jazz Funk. Le titre éponyme donne tout de suite le ton. Le tonus des rythmes, la mélodie aux débits de notes élevés, nous ravissent, dès les premiers instants. Sur le second titre « Sathya et Sohane », la finesse de la flûte et de la sitar, se mêlent à la voix fragile. Les arpèges de basse Fretless, créent un effet de profondeur. La séquence à 1’55 qui laisse la place à l’accordéon, est magnifique. Les accords de guitare folk puissants, enflamment l’ambiance. « A Song For Sara » est une invitation à l’apaisement et à la tranquillité. La basse fluide nous envoûte. « Full Metal » commence par un motif brûlant, joué au violon et à la guitare. Les mises en place complexes sont ponctuées d’accords Folk vigoureux. Le chant devient planant à 2’06, puis la fougue de la guitare électrique arrive. Ce projet est un voyage à travers les rythmes. « One Last Time » repose sur un riff redondant à la sitar, joué dans un esprit blues. Dans un climat assez rock, la mélodie s’étire. Le batteur et percussionniste démarrent le morceau suivant « Oh My Gosh », par un solo débordant de groove. La complexité de la mélodie, tient aux flots de notes typiques du Jazz Funk. Celle-ci se construit autour de nombreux motifs chromatiques, dont la mise en place est d’une grande précision. La séquence « Rue du Haut Lieu » est également époustouflante de précision rythmique. « Mother’s Love » est d’un grand lyrisme, tant le violon et la flûte, expriment bien la souffrance et la peine. Sur le morceau « Appa » et son groove de folie, la basse nous coupe le souffle, tandis que la guitare s’envole. « Salt March » déborde d’énergie Rock, au cours duquel la tension monte progressivement. Le disque se clôture par « Xol Naleu ». La voix cristalline et sensuelle, est accompagnée d’arpèges de piano d’une grande pureté. Pour son projet en leader, le percussionniste est en bonne compagnie; en effet, on trouve N’ Guyen Le à la guitare, Michel Alibo, Linley Marthe à la basse, Bojan Z et Alfio Origlio aux claviers, Vincent Peirani à l’accordéon. On y fait aussi de belles découvertes, comme le guitariste Emmanuel Heyner, Samira Brahmia au chant, et Baiju Bhatt au violon. Stephane Edouard nous propose un voyage, à travers des contrées sonores et rythmiques insoupçonnées. Il réalise ici, un feu d’artifices sonore étincelant, qu’il publie chez Cjazz Productions/Absilone.

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