Plus de treize ans après son dernier album le groupe SIXUN revient avec un répertoire de six nouvelles compositions.
En compagnie de ces six chevaliers Francais du Jazz Fusion, le groove vous conquiert dès les premières secondes.
Entre cocottes de guitare, salves de clavier lignes de basse et notes du saxophone la musique déménage.
Le morceau « Minor Steps » porte bien son nom. Les accords de clavier doublés de voicings de guitare revêtent des très belles couleurs. Le groupe ouvre par un thème Bop-Funk sur un rythme binaire ternaire qui m’ensorcele instantanément. Ce morceau à l’énergie incroyable lance le pianiste Jean-Pierre COMO dans un solo de piano aux articulations jazzy de grande classe.
La seconde plage « Very Sixun Trip » démarre par des nappes cosmiques du clavier très apaisantes évoquant la profondeur. La mélodie est jouée d’abord par Louis Winsberg puis par Alain Debiossat. Guitare et saxophone se rejoignent très vite pour jouer le thème. Le chant qui se rajoute donne un envol à cette mélodie aux accents Africains et Caribeens.
Le solo de guitare est incroyable tant par les intonations bluesy que par ce groove intrinsèque spontané des phrases qui rebondissent sur la rythmique. Le clavier dont la sonorité est proche du Fender Rhodes est lumineuse. Le bassiste Michel Alibo nous livre un solo absolument explosif.
Sur « Faith » les nappes de clavier introduisent des arpèges cristallins et sensuels. La voix aérienne de Cynthia Abraham Cynthia Abraham Music est soutenue par le saxophone pour une mélodie synonyme d’évasion et de pureté.
Derrière cette ligne de basse au groove ravageur, les percussions et le saxophone déploient avec puissance la mélodie du titre « Idole ». Espoir et lumière se ressentent au fil du morceau « Drac » une mélodie énergique dans un océan de rythmes.
Comme un rouleau compresseur, le groupe lance à nouveau l’artillerie lourde sur le dernier titre « Seven Keys ».
À partir de cocottes de clavier et de guitare les percussions et les vocalises rythmiques plantent le décor, en enflammant de suite le climat. La voix et le saxophone déroulent une mélodie très dense en notes.
À 2’12, la chanteuse Varijashree Venugopal part sur des chemins de l’Orient. Soutenue par une rythmique explosive, la guitare se lance dans un solo complètement fou par la technique et par les effets d’harmonisation.
Au cours du dernier mouvement, la batterie de Paco Séry la percussion de Stephane Edouard Stephane edouard music et ses interventions vocales, impressionnent par leur intensité et par les syncopes. Les trente dernières secondes du thème sont une explosion rythmique et mélodique.
Sixun réalise une nouvelle fois un cocktail grandiose de rythmes et de mélodies au croisement du Jazz de la Funk de la musique Caribeenne et Africaine.
Amoureux de ce groupe que je découvris il y a plus de vingt ans avec « Nouvelle Vague », ces grands Messieurs de la Fusion n’en finissent pas de me surprendre et de m’émerveiller.