La jeune chanteuse que nous vous présentons, remporta en 2019 la « Sarah Vaughan International Jazz Vocal Competition ». Baignant au départ dans l’univers Soul et Gospel elle écoute Chaka Khan, Luther Vandross et se passionne pour la Diva du Jazz évoquée précédemment. Cette chanteuse a déjà tout d’une grande dame. L’ouverture par « Stardust » laisse entendre la chaleur de la voix. Accompagnée par le trio du guitariste Pasquale Grasso, la jeune chanteuse est aussi à l’aise sur les ballades que sur les tempos effrénés. L’arrangement sur « Everything Happens To Me » joué à un tempo medium, nous plonge dans un swing servi à merveille par les sidemen que sont le contrebassiste Ari Roland et le batteur Kenny Washington. Le guitariste a une sonorité brute sans effet, dont les notes souples et fluides sont mises en relief par les notes de contrebasse et les crépitements des balais. La chanteuse nous impressionne par sa maîtrise rythmique, son placement et sa justesse. Samara Joy est une de ces artistes qui célèbre la tradition du Jazz et qui maintient allumé le flambeau du Swing. Les voicings de guitare comblent à merveille l’espace et servent de contrechant. Sur un tempo à toute allure, Samara nous subjugue par son aisance sur « Let’s Dream In The Moonlight ». Sur des tempi plus cool, la voix est chaleureuse comme sur le titre « Jim ». La chanteuse est d’abord accompagnée uniquement par la contrebasse, et se joignent ensuite la guitare et la batterie. Pasquale Grasso se lance dans un solo fougueux alors que la contrebasse déroule un solo à l’archet d’une grande limpidité. La voix est ample et magnifique sur le morceau « Only A Moment Ago » au rythme Bossa Nova. Cette artiste ressemble à Ella par la joie et l’entrain et à Sarah Vaughan par le timbre. Le scat sur « Moonglow » alterne avec de courts solos de contrebasse. Samara Joy pose là les premières pierres d’une carrière qui sera sans aucun doute très prometteuse. Le disque est sorti vendredi dernier chez Whirlwind Recordings!