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NOUVEAUTÉ ALBUM/ ROBIN MCKELLE/ ELLA/

En mars 2020, Robin McKelle sortait l’album « Alterations » aux influences Soul et Folk.

Elle était accompagnée notamment de Nir Felder guitariste prodigieux qui explore les horizons Rock.

Aujourd’hui elle publie un album dédié à Ella Fitzgerald.

Robin interprète les standards avec élégance. Accompagnée par une section rythmique de très grande classe, Kenny Barron, Peter et Kenny Washington, Robin Mckelle interprète le standard « Old Devil Moon » de façon lumineuse et sensuelle avant que Kenny Barron se lance dans un solo plein de Swing qui bondit sur la walkin bass et la cymbale de la batterie.

La diction le placement de la chanteuse laissent entendre qu’elle est en décontraction totale.

Sur le second titre « My One And Only », la chanteuse est seulement accompagnée de Kenny Barron qui fait un solo sur cette grille de trente deux mesures.

La chanteuse choisit « Lush Life » de Billy Strayhorn. Dans l’intimité, elle et le pianiste présente la mélodie. À 1’56, la batterie et la contrebasse et la batterie s’immiscent.

La contrebasse part en improvisation pour un solo mélodique apaisé. Majestueuse la voix ne cherche pas la virtuosité elle cherche juste à émouvoir.

La finesse de l’interprétation vocale est exceptionnelle au moment de « How High The Moon ». Le tempo se dédouble pour une séquence énergique.

La conversation avec Kurt Elling est intimiste conviviale et d’une immense élégance sur le standard « I Won’t Dance ». Les mots en Français sont succulents.

On enchaine ensuite avec la ballade « Embraceable You » signée George Gershwin au cours de laquelle le pianiste caresse les touches.

En rendant hommage à ces grandes mélodies, la chanteuse célèbre les grands compositeurs. C’est le cas avec Duke Ellington et sa chanson « Do Nothin Till You Hear From Me ». Kenny Barron magistral par son approche joue une très belle séquence.

Toujours dans le Swing chaleureux la chanteuse rebondit avec légèreté à partir du thème « Robbin’s Nest » et s’envole dans une improvisation.

En introduction de « Taking A Chance Of Love », la voix s’envole. Sur cette rythmique la chanteuse swingue à haute dose.

« April In Paris » est interprété à la façon Bossa.

La conclusion se fait par un duo voix piano sur « Soon » mélodie suave que le pianiste introduit en toute délicatesse. On finit sur un duo toute en finesse. Le pianiste très sensible plaque des accords tendres pour accompagner la ligne mélodique dont les envolées Soul et Blues nous prennent aux tripes.

Si cette artiste a été influencée par la Soul elle excelle aussi dans l’interprétation du répertoire des standards de Jazz.

Entourée d’une section rythmique de rêve Robin Mckelle montre qu’elle est aussi une Jazz Woman sur qui compter.

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