RAY MANTILLA/ REBIRTH/
Dès les premiers instants du disque, les percussions incitent à la danse et aux déhanchés. Les cuivres jouent un riff en introduction, la mélodie est constituée de notes aux valeurs longues. Le piano au son métallique prend un solo de quelques secondes très rythmique avec des accords bien plaqués. La mélodie revient avant que le saxophoniste au son très coltranien ne joue un un solo incandescent. Le pianiste joue beaucoup sur les tensions harmoniques les dissonances. La reprise du morceau de Bobby Timmons, « Dat Dere », sur un rythme binaire laisse la part belle au saxophoniste et ses placements précis et bouillonnants. La reprise de « Hit the road Jack » permet au vibraphone de s’exprimer avant que la flûte traversière ne déroule ses notes aériennes. Le morceau « Mia » est un beau mélange de groove et de blues avec un pianiste très inspiré. La trompette est à la fois véloce et émouvante. « Philly Mambo », comme le premier morceau « Moon Dance », nous entraîne vers la danse. « Cumbia Jazz Fusion Experimental » repose sur quelques motifs simples qui sont rejoués chacun plusieurs fois. « Yuyo » met a l’honneur la Salsa, sur laquelle le piano, la basse et les percussions tiennent une rythmique de folie. « Preciosa » est une ballade langoureuse sur laquelle le saxophoniste joue avec élégance et romantisme. Le morceau « Martinez » est d’esthétique be-bop sur un rythme toujours binaire foisonnant de syncopes. Les improvisations sont d’une douceur qui est accentuée par les nappes de clavier électrique. Le saxophone sur le dernier morceau « Rebirth Bata Rumba Experimental » est proche de la sonorité de Michael Brecker. Le rythme calme s’emporte au fur et à mesure. Ce très bon disque laisse entendre de belles compositions originales et nous fait explorer la diversité des rythmes Sud Américains. Les cuivres, avec un saxophone puissant, une flûte aérienne et une trompette au son de velours jouent de belles improvisations, et sont accompagnés d’une section rythmique solide et au jeu varié.