Smoke Sessions Records publie l’enregistrement d’un trio de haute volée. Le thème d’ouverture « United » est écrit dans une esthétique Be-Bop. Le batteur Bill Stewart a un toucher plein de finesse dont la souplesse permet au guitariste le plaisir de rebondir, par des phrases magnifiquement articulées et limpides.
Le trio s’amuse à reprendre le thème « Let’s Get Lost » de Chet Baker sur un rythme Bossa Nova.
L’orgue déploie des voicings chaleureux.
« Libra » sur un tempo medium up est un morceau lunaire qui consacre la modernité du guitariste.
Le solo de guitare aérien est suivi d’une orgue Hammond absolument flamboyante, où les phrases se construisent sur des intervalles originaux.
Le trio va puiser dans les racines et le Blues sur le titre « Prelude ». Peter Bernstein tombe dans l’impro avec un motif explosif.
Le tempo binaire sur « FU Donald » insuffle une belle énergie aux quelques notes de la mélodie.
L’ élan de swing est phénoménal au cours de « Come Rain Or Come Shine ».
Quelle décontraction dans le swing du batteur des voicings de l’orgue et des phrases de guitare sur le morceau « Little Green Man », une mélodie aérienne et porteuse d’espoir.
« Réflections in D » est une ballade construite autour de motifs simples.
Le swing cool est au service d’une très belle mélodie intitulée « Perpetual Pendulum ». Le swing est cool, les instrumentistes jouent avec précision et sobriété.
« Lurkers » est une mélodie pleine d’intrigues traduites par les dissonances de la mélodie et des improvisations. Les phrases d’orgue Hammond ainsi que les envolées de guitare sont surprenantes.
Pour finir, le trio rend hommage à John Lewis à l’occasion d’une reprise de « Django ». Après plus d’une minute en solo, Peter Bernstein est rejoint par Larry Goldings et Bill Stewart. L’impro de guitare regorge de plans bluesy.
Ce trio joue avec élégance des morceaux qui sont pour la plupart des compositions originales.
Les solos variés et enthousiasmants témoignent d’une grande complicité entre ces musiciens.