Le guitariste New Yorkais Peter Bernstein publie un nouvel album chez Smoke Sessions, label chez qui il a déjà enregistré des disques, en est un exemple “What Comes Next”.
Guitariste au son et au phrasé proche de celui des années 60, il compose des morceaux originaux aux envolées mélodiques notables.
Le premier thème cool medium “Perpetual Pendulum” est parsemé de syncopes dans une ambiance Hard Bop.
Sans montrer trop d’éléments techniques, le guitariste joue plus des motifs mélodieux en essayant de surprendre sur le plan rythmique. Sa musique est lumineuse.
Le swing est léger mais tonique sur le morceau “Dirty For Dewey” un thème induisant l’espace et la poésie. Le guitariste trouve de belles trajectoires en solo. J’aime également la sobriété de Brad Mehldau au piano.
Reprenant quelques standards, le guitariste Américain interprète “You Go To My Head” en exécutant des glissés avec un son suave. Les phrases de guitare sont fluides, le jeu est à l’ancienne comme je l’aime, des belles notes en priorité et l’exigence technique après.
Très blues et voicings énergiques sur “Born To Be Blue” le guitariste joue à la Joe Pass, en guitar solo.
Le rythme est binaire comme un calypso sur le morceau “Better Angels”, le titre du disque.
Lumineux est ce thème en trois temps. La rythmique est sobre, la contrebasse de Vicente Archer discrète et la batterie d’Al Foster tout en finesse.
“Hazel Eyes” est sans doute un clin d’œil à “Angel Eyes”. La guitare tisse un thème apaisant et calme.
Autre reprise d’un thème aux nombreuses syncopes “No Problem” signé du pianiste Duke Jordan. Le phrasé de guitare est assez mélodieux, la rythmique toujours sobre.
Pour terminer la session quelques accords en solo sur le standard de J.J Johnson intitulé “Lament”.
Ce disque ne révolutionne pas le Jazz mais ses phrases mélodiques sont très agréables à écouter. Notons aussi la tranquillité des sidemen au service d’un répertoire cool.
Le guitariste, fidèle à ce qu’il aime, un certain classicisme, publie un album chaleureux.