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NOUVEAUTE ALBUM/PETE ELLMAN’S BIG BAND

PETE ELLMAN’S BIG BAND/FOR PETE’S ACHE

C’est un véritable feu d’artifices sonore que produit ce Big Band en introduction de cet album. L’ouverture « High Speed Pursuit » est absolument grandiose tant le swing est tenace et solide. D’abord Be-Bop, la seconde partie du thème part vers des horizons hispanisants. Après un stop chorus flamboyant, le saxophone ténor prend son envol et enchaîne des phrases époustouflantes. Lui et l’alto au style proche de Jackie Mclean se suivent de près. La trompette nous éblouit par un stop chorus de quatre mesures. Le trombone et la trompette enchaînent des quatre quatre fulgurants. Hommage à Benny Carter sur la reprise de « When Lights are Low » une mélodie souple jouée au baryton. Les notes rebondissent bien et les syncopes sont joyeuses. Le sax baryton part en impro accompagné seulement de la contrebasse. Quel swing optimiste nous imprégne sur le morceau « For Pete’sAche ». Les sax lancent les vamps auxquels répondent les trompettes et trombones en contrechant. Sur « Soon it’s gonna rain », les flûtes enchaînent les chromatismes. Malgré le titre maussade, la joie et l’enthousiasme sont au rendez vous. La trompette chante l’espoir et son solo nous entraîne vers un état de lévitation absolu. À 4’17 les saxophones laissent éclater le swing dans des arrangements à la Neal Hefti. On reste dans le classicisme et le standard sur le morceau suivant et l’interprétation du thème de Duke « It Don’t Mean A Thing ». La surprise vient vite car l’orchestre joue le morceau sur un rythme groove. « Home Sweet Home » évoque le style New Orleans puis rentre la rythmique qui insufle le rythme d’une valse enchantée. Les solistes avancent tranquilles. Les arrangeurs de Big Bands aiment les montages. C’est le cas de « Manteca » de Dizzy Gillespie couplé avec « Take The A Train ». L’orchestre le joue sur un rythme groove. « Tenor Sanity » est un clin d’œil à Sonny Rollins « Sonny », ce colosse qui influença tant de saxophonistes. Le Swing a la part belle à l’occasion de « The Adventures of Snooky And Bumbles ». L’album se termine sur une note optimiste avec « Livin Larger That Life ». Les voix des cuivres s’unissent pour exprimer l’enthousiasme. Le Néo classicisme de cet album mélange le swing convivial à des rythmiques binaire groove et funk. Un album qui ne réinvente pas le Jazz mais qui contribue à maintenir sa flamme!

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