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NOUVEAUTÉ ALBUM/ PEPPER ADAMS/ LIVE AT THE ROOM AT THE TOP

Si le saxophone baryton est présent dans de nombreux big bands, les grands solistes de cet instrument sont moins nombreux.

Les solistes de renom sont Gerry Mulligan et aussi Pepper Adams un improvisateur qui maîtrise le Be-Bop avec une technique hors du commun.

Les pistes de cet enregistrement live sont très longue entre 17 et 19 minutes pour les quatre premiers morceaux. Des phrases en croches sur une sonorité rugueuse. « Three And One » thème de structure standard se déroule sur 16 mesures et se joue sur un tempo médium.

Le saxophone crépite comme les braises sur un feu. Littéralement flamboyant, Pepper Adams nous surprend par les flots de notes qui se déversent du saxophone. Ce musicien est un volcan sonore qui foisonne de nouvelles idées au fil des grilles.

Accompagné du trio de Tommy Banks, le swing ne vous quitte pas tout au long de l’enregistrement.

Le pianiste ponctue son jeu de voicings au milieu de notes folles. Pendant les solos entre batterie et piano ou baryton, l’intensité ne redescend jamais.

Le quartet poursuit par une mélodie calme durant laquelle le piano accompagne de trémolos le baryton. Sur « Civilization And Its Discontents », les phrases que lâche le baryton sont éprises de lyrisme. Le piano lache des legato délicats pour finir en ébullition dans un blues brûlant. À 10’11, les notes toutes en douceur surprennent. Ce pianiste entraîne avec lui la rythmique sur des chemins tout à fait délicieux.

Les lignes mélodiques de « Patrice » inscrites dans le Be-Bop sont une occasion pour Pepper Adams de montrer toute sa puissance et sa limpidité.

Il n’est jamais à court de nouvelle direction où aller.

Avec cet instrument lourd, Pepper Adams reprend « Oleo » de Sonny Rollins pendant plus de 19 minutes sur un tempo rapide.

Après huit mesures, il change la tonalité pour les huit suivantes. Sur cette grille harmonique jouée à foison par les musiciens de Jazz qu’on appelle anatoles, le saxophoniste et sa section rythmique s’illustrent par une décontraction immense.

Le baryton commence toujours par improviser en premier ce qui donne à cet album un côté systématique.

Tommy Banks a un style stride caractéristique des pianistes comme Oscar Peterson ou Hank Jones.

Sur « Time On My Hands », les solos traduisent une euphorie des musiciens.

« Stella By Starlight »souvent jouée sur un mode cool est très dynamique dans cette version.

Cet enregistrement de 1972 illustre la fougue du saxophoniste ce be-bopper qui prend des solos de plusieurs minutes avec derrière l’accompagnement jovial de la section rythmique.

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