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NOUVEAUTÉ ALBUM/ MUSIC OF WAYNE SHORTER

LINCOLN CENTER ORCHESTRA/ THE MUSIC OF WAYNE SHORTER

Cet album enregistré en public en 2015, vient tout juste de paraitre hier.
Le Lincoln Center Orchestra invite Wayne Shorter.
Lorsque le Conservateur du patrimoine Wynton Marsalis et son Big Band, donnent de nouveaux habits aux compositions d’un des derniers géants du jazz, le résultat est surprenant et littéralement enthousiasmant!
La première composition célébrée « Yes or no » qui date de 1964, dont la version originale figure sur l’album « Juju », est introduite lentement par l’Orchestre. Quand la section rythmique lance la pulse, le swing est au rendez vous, les cuivres subliment le thème. Les attaques de saxophone sont claires, le son métallique mais jamais agressif me séduit très vite.
« Diana » est une ballade jouée au soprano, dont le lyrisme est amplifié par les nappes de cuivres qui nous emportent.
L’esprit des « Jazz messengers » est présent sur « Hammer Head » avec un solo de Wayne Shorter pétri de blues.
« Edangered Species » est énigmatique, intrigant.
Le thème « Lost » en trois temps, évoque l’urgence, une ambiance proche d’un film policier.
La clôture de ce très beau disque, se fait sur les chapeaux de roue avec « Mama G », au cours duquel le saxophoniste développe des phrases, rebondit et interagit avec la section rythmique.
Sur ce dernier titre, le piano de Dan Nimmer et la contrebasse de Carlos Henriquez ont une petite conversation autour de la sixième minute, pour laisser place au dialogue entre les cuivres et le batteur Ali Jackson.
À 82 ans, comment rester jeune? À l’écoute de ce disque, Monsieur Shorter nous livre un très beau témoignage.

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