L’altiste Portoricain signe un disque qui va vous charmer. Il vous fait voyager à travers les différents rythmes des Caraïbes chères à son cœur. L’entrée dans l’album est sur les chapeaux de roue.
« Tainos y Caribes » la première composition est jouée sur des rythmes binaires ternaires, que la contrebasse et la batterie s’efforcent d’intensifier.
Luis Perdomo pianiste d’exception soutient les lignes fluides de l’alto.
Le rythme s’enflamme de plus en plus jusqu’à ce que la contrebasse impose ses notes avec autorité.
Sur le thème « Navegando » où les lignes mélodiques sont élégantes, l’introduction de piano avec la contrebasse pose clairement le climat ensoleillé. La voix et les choeurs rajoutent de la chaleur.
L’ambiance est plus aux tensions sur la composition « Opresion y Revolucion ».
Le piano lance des accords dissonants la rythmique rentre en fusion l’alto devient incandescent.
Les phrases sont jouées avec une assise impressionnante et une énergie qui décoiffe.
Le thème « Imperios » est une composition romantique. Une fois les premières notes au saxophone le piano allonge ses accords et déroule surtout un solo grandiose aux flux limpides, aux single notes, ponctuations d’accords. Les solistes emmènent la rythmique avec eux. Sur la fin la batterie s’enflamme.
« Venas Abiertas » nous emmène vers un climat plus abstrait et trouble que les compositions précédentes. Sur un rythme binaire la tourne du piano contrebasse batterie est toujours d’une grande solidité.
À 3’25, le morceau prend une tournure Bop Funk où le dialogue entre le sax le piano la batterie et la contrebasse atteint des sommets d’énergie.
Ode aux percussions avec le morceau intitulé « Bambula ». Derrière les congas brûlantes l’alto sonne avec euphorie. Après l’incandescence du sax et du piano sur des échanges de solos de huit mesures, le calme arrive à la sixième minute. Le thème est reexpose par le sax et ces percussions brûlantes.
Les arpèges émouvants vous saisissent dès les premières secondes sur le titre « America El Continente ». Sur ces harmonies pianistiques pleines de tristesse, la contrebasse d’Hans Glawischnig offre un grand moment de pureté.
L’energie arrive au moment du solo de sax appuyé par une rythmique qui emporte tout sur sa route.
« Antillano » clôt cet album en apothéose le sax est comme un feu d’artifices et rend même hommage à Sonny Rollins à 4’12 par un clin d’œil à « Pent Up House ».
Le batteur Henry Cole joue un solo plein de pêche comme les percussionistes Daniel Diaz et Victor Emmanuelli.
Miguel Zenon nous fait voyager à travers la musique Sud Américaine en proposant des compositions originales. Vous entendrez un véritable cocktail de rythmes, de mélodies et d’énergies qui transmettent l’envie de danser sur fond d’émotions.