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NOUVEAUTÉ ALBUM/ MARIUS NESSET

MARIUS NESSET/ TRIBUTES

Ce saxophoniste Norvégien a déjà tout d’un grand, la sonorité émouvante, les phrases fluides. Entouré du Danish Radio Big Band, formation prestigieuse, le saxophoniste s’envole sur des arrangements de grande qualité. Le disque démarre très fort. Pendant plus de trois minutes, il déroule des phrases et des motifs en solo avant que les autres cuivres et vents, interviennent par de brèves ponctuations. La batterie et la contrebasse ne rentrent qu’à 4’17. À 5’43 la section cuivres se libère, le Big Band envoie de l’énergie. Sur la seconde partie de « Bicycle Town », le groove s’installe sur un thème exprimant l’enthousiasme. L’esprit de la composition, les phrases techniques et le son laissent entendre l’influence évidente de Michael Brecker. Le solo de Marius Neset nous captive, ses phrases nous renversent. Le Big Band et son saxophoniste adoucissent l’ambiance avec « Tribute ». La très belle mélodie est soutenue par un voile sonore de cuivres à la fois puissant et limpide. Quelle émotion en écoutant le début de « Farewell », où les instruments à vent, interviennent en cascade pour être enveloppés par les arpèges de guitare. Les nappes sont cristallines, le paysage dans lequel l’orchestre nous emmène, est la pureté même. « Leaving the Dock » commence tout en douceur. Les cuivres discrets accompagnent la trompette qui dégage l’optimisme. Le moment grandiose est à 4’23, quand le solo de piano romantique se rapproche de l’esprit de Lyle Mays. « Children’sDay Part 1 » est lumineux de groove. Ce calypso communique joie et bonne humeur. La guitare rugit en overdrive avec des phrases qui glissent. Le sax est à l’aise, les notes sont fluides. Le swing arrive pour quelques secondes et le rythme binaire revient. La seconde partie de « Children’s Day » laisse la contrebasse s’exprimer dans un solo mélodieux où chaque note est choisie avec justesse. La trompette nous offre un voyage dans l’imaginaire. Les paysages se dessinent à l’écoute de cette très belle improvisation. La troisième partie nous entraîne vers le Jazz Funk. Le sax s’envole, l’orchestre produit des étincelles. Avec ce disque « Tributes », nous découvrons un saxophoniste inspiré avec des phrases virevoltantes mais aussi apaisantes, accompagné par un orchestre qui est au rendez vous.

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