Le pianiste Guadeloupeen Mario Canonge sort un disque au nom simple mais évocateur « Trio ».
Avec la plus belle des sensibilités, il commence son disque par des arpèges et accords cristallins vous plongeant dans l’onirisme. Le climat Methenyen des accords est comme une envolée que la basse et la batterie ponctue avec délicatesse.
L’émotion s’installe sur ce morceau traduisant l’espérance.
Le pianiste Mario Canonge inspiré se lance dans un solo aux motifs variés. Michel Alibo MICHEL ALIBO (Officiel) joue de la contrebasse sur cet album.
Du second morceau « Madikera » se dégage une intensité. Le piano lance la tourne rejoint ensuite par ses deux compagnons.
Aux accents d’un blues mineur, le trio est en interaction constante. La mélodie donne le sentiment d’urgence.
Les polyrythmies sont nombreuses , les phrases du piano sont d’une précision et d’une émotion grandiose.
Sur « Half Way There », le piano explore le lyrisme semble exprimer quelque chose de grave. Le premier qui se lance en solo est Michel Alibo, guidé par la sobriété la mélodie et le feeling. Toujours très dense dans son jeu, le pianiste transmet des ondes optimistes et énergiques. Le batteur Arnaud Dolmen joue un solo à la fois énergique
et nuancé.
Le pianiste introduit sa composition dans un style Jazzy. Comme souvent avec ce pianiste, les thèmes sont synonymes de joie et de subtilité. Le Blues se ressent dans ce jeu ensoleillé et typique des musiques des Antilles.
La percussion et la batterie d’Arnaud Dolmen enflamment le public sur le morceau « Karnaval Blues ».
Intense, le thème est construit sur une trame de Blues classique à laquelle se mêle l’énergie des Caraïbes. Mario Canonge rend hommage au piano stride celui de la fin du XIX ème siècle, celui d’art Tatum.
Les « Murmures Rebelles » commencent par des accords emplis de tristesse. Les voix qui se posent sur ces motifs amplifient la tendresse de ce thème. Les trois musiciens sont en symbiose totale.
Le pianiste distille joie et bonne humeur sur le thème « Vidé Bo Kay ». Les accords festifs laissent la place à Michel Alibo qui déroule de jolies notes. Mario Canonge prend la suite en lançant des salves des single notes bien placées avec une précision métronomique.
Pour clôturer ce concert, le trio propose un morceau bouillonnant de tonus.
Les phrases sont renversantes le riff du piano en boucle fait monter la chaleur.
Le batteur propose un solo explosif. Fin sur les cymbales et sur la caisse claire le batteur crée l’explosion.
La musique de ce trio est une concoction de rythmes ensoleillés et de motifs mélodiques.
C’est un très bel album qui a été réalisé par ces trois musiciens.