Hommage à Piazolla avec ce trio qui invite sur certains titres les prodiges Adrien Moignard et Bireli Lagrene .
Nostalgie, tristesse méandres de l’âme humaine, le génie Argentin arrivait à traduire les sentiments et les émotions.
L’introduction par « Oblivion » vous touche en plein cœur surtout lorsqu’on entend le bouquet de cordes sur la seconde partie plus joyeuse. Le solo de guitare émeut par les notes.
Le trio est composé du guitariste Samuel Strouk, du violoncelliste François Salque et de Jéremie Arranger à la contrebasse.
Piazzola aimait raconter des choses emplies de bonheur, un bonheur émaillé par des moments plus sombres, plus tristes que l’argentin parvenait à transcrire dans ses œuvres.
La seconde œuvre « Armaguedon » raconte la fragilité l’épreuve de la souffrance absolue. L’espoir renaît à 2’29. Les pizzicato du violoncelle entraînants nous prennent aux tripes comme les harmoniques de guitare servent d’étincelles. Le violoncelle est explosif tant ses explorations dans les aigues et la rapidité des flots coupe le souffle.
Le souffle de la contrebasse et du violoncelle sont magnifiques sur « Vuelvo Al Sur ». Celui-ci crée une tension et pleure même à la fin sur « Upper East ». Les guitares émouvantes nous etreignent lorsqu’elles déroulent la mélodie pleine de nostalgie.
Le romantisme du thème suivant « Claire de Lune » mêlé aux envolées de Jazz manouche est magique.
Le trio parvient à faire un pont entre Tango et Jazz Manouche avec élégance classe.
« Trucmuche » est une valse manouche au cours de laquelle la guitare de Bireli célèbre le Jazz Manouche de Django.
Appréciez la virtuosite du violoncelliste Francois Salque sur ce trois temps comme sur le thème »Csardas Pt 2″ un voyage aux confins du Flamenco du Tango et de la musique Tzigane.
Le lyrisme se poursuit par le thème « Prière » un mouvement plus méditatif sur lequel le violoncelle se plie en sanglots.
La conclusion par le thème « Tears » illustre le côté mélodique et lyrique de ces musiciens.
Ces legato de guitare nous envoûtent.
Vous pourrez écouter également cette formation en live et le morceau « Blues en Mineur ».
Les phrases de Bireli percutent par la précision, la technique et la trajectoire des phrases. Adrien Moignard virtuose lui aussi impressionne. Samuel Strouk est moins dans la technique mais les articulations sont nettes.
Cette formation joue avec beaucoup d’élégance et de romantisme. Les intonations du Manouche résonnent à merveille avec le répertoire du Tango.
« Tangorom » est fait de joyaux où les cordes s’enlacent pour notre plus grand plaisir.