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NOUVEAUTÉ ALBUM/ JULIEN LOURAU/ CRIANCAS

Le saxophoniste Julien Lourau qui avait sorti un disque en hommage aux grands morceaux du label CTI, revient avec un projet dédié à l’immense Wayne Shorter qui nous a quittés le 02 mars dernier auquel nous avions consacré une chronique.
L’entame du disque par le thème « Who Goes There » reflète l’esprit de Weather Report. Faisant penser au morceau « Birdland », on y entend le soprano dérouler un thème Soul qui groove bien grâce à la rythmique assurée par les claviers de Mathieu Debordes et Léo Jassef, par le bassiste Joan Eche-Puig, le batteur Jim Hart et les percussions de Stéphane Édouard.
Julien Lourau reprend trois autres morceaux issus de l’album Atlantis ». C’est le cas du morceau « Criancas » très latin au cours duquel la flûte et le saxophone soprano dialoguent avec la batterie de Jim Hart et la percussion de Stephane Edouard. Le pianiste Mathieu Desbordes propose un solo des plus fluides et lumineux. Magic Malik joue un solo plein d’énergie à la flûte.
Le soprano de Julien Lourau apporte de la luminosité sur « On The Eve Of Departure »,
les arrangements soulignent une certaine tension que le saxophone ténor amplifie par un solo fougueux.
Enfin la quatrième composition « The Three Marias » est un thème assez mélodieux qui donne la possibilité au soprano de s’élever et de s’envoler.
Pour ce qui est des autres morceaux vous écoutez « Ponte de Areia » un thème plein d’espoir figurant à l’origine sur le disque « Native Dancer » en compagnie de Milton « Bituca » Nascimento.
« Pearl On The Half Shell » est une facette de plus dans ce qu’est la musique de Wayne Shorter à savoir le côté Soul et Groove amené par les claviers, la contrebasse et la batterie
À part dans les albums des années 60 chez Blue Note Julien Lourau picore dans le répertoire de Wayne des années 70 et 80.
Le sommet d’énergie est atteint sur le morceau « Over Shadow Hill Way ».
Entre musique latine et Jazz empreint de la période succédant à Weather Report, Julien Lourau propose une relecture très intéressante de l’oeuvre de Wayne Shorter grâce à des arrangements tissant de belles ambiances, qu’on peut savourer en écoutant « Someplace Called Where », au cours duquel le soprano prend des envolées lyriques.

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