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NOUVEAUTÉ ALBUM/ JEREMY LEVY

JEREMY LEVY/ THE PLANETS: REIMAGINED

Nous avons une belle rencontre entre la musique classique et le Jazz. Avec le morceau d’ouverture « Mars », l’entrée tonitruante de l’orchestre, les arrangements denses et puissants, le rythme haletant nous animent dès les premiers instants. Après un thème intense et sombre, le solo de trombone à la fois technique et dynamique est soutenu par la section des bois et des cuivres. Suite à ce tourbillon musical, une séquence d’accalmie arrive jusqu’à ce que la tension remonte. Le second morceau « Venus » rappelle les orchestrations à la Gil Evans avec des saxophones et trompettes feutrées sur un swing léger et souple. La mélodie est d’un grand optimisme. On ne s’attend pas au changement de rythme qui fonctionne bien. Le pianiste caresse les touches vers l’aigu. « Wind Messenger », ligne mélodique rendue complexe par les débits rythmiques, mérite l’attention par le solo de saxophone soprano. « Jupiter » est très swingant, le thème à 3’43 est lumineux et optimiste. Les arrangements de cuivres sont très denses. « Saturn » est une composition mystérieuse jusqu’à ce que le swing reprenne ses droits à 1’46. La trompette est aérienne pendant quelques secondes. Elle revient très lyrique à 3’42. Le climat devient latin avec un rythme Mambo très dansant sur lequel la trompette continue de jouer des phrases assez mélodieuses. La séquence à 6’56 est lumineuse l’apaisement s’installe. Sur « Uranus » le Big Band crée un climat psychédélique, la guitare a même le son saturé. L’album se conclut avec « Neptune » sur une ambiance de tristesse et de mélancolie. Le pianiste a une façon de sonner proche de Lyle Mays et puis l’optimisme arrive. Les arrangements pour orchestre sont tellement nombreux qu’il est difficile de retenir les thèmes. Le travail d’écriture est colossal, les ambiances sont variées, les improvisations de qualité.

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