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NOUVEAUTÉ ALBUM/ HOUSTON PERSON/REMINISCING AT RUDY’S

Saxophoniste ténor Houston Person, nous livre un joli album de Hard Bop.

Les premières secondes de cet album vous plongent dans l’ambiance du Club de Jazz.

La sonorité du ténor est très agréable à écouter, cette rondeur et la chaleur des notes de ce thème de Cole Porter « At Long Last Love ».

Sur un tempo médium swing, le saxophoniste déroule de belles notes croustillantes et chaleureuses. Le pianiste timide joue un solo qui rebondit et le guitariste Russell Malone sans virtuosité joue des solos sur des croches sautillantes.

Le saxophoniste et sa façon de souffler si simple et si belle nous berce sur « Again ».

J’aime le minimalisme de Russell Malone sur « Moon River ». Le guitariste lance quelques mélodies en improvisation sans chercher à épater la gallerie avec des phrases Be-Bop très techniques. Sur un tempo médium, la rythmique swingue sur ce tempo médium et sur une métrique en quatre temps.

Sommet de tendresse avec la reprise de la chanson de Paul Anka « Put Your Head On My Shoulder ». Quand on écoute la version originale, l’ambiance est plus à l’eau de rose.

Le saxophoniste en fait une ballade qui touche l’auditeur. Après une introduction de guitare émouvante bien blues, la sonorité de velours de Houston Person est juste savoureuse.

Le pianiste Larry Fuller propose en introduction des déclinaisons d’accords et d’arpèges.

Pour le standard « Nothing Ever Changes My Love For You », je pensais que le saxophoniste s’essayait au chant, mais en prenant connaissance de la note du critique Will Friedwald, on apprend que c’est Lewis Nas batteur du disque qui est crooner pour le temps d’une chanson.

La reprise toute en douceur du standard « My Romance » est un véritable moment succulente. Les arpèges delicieux de la guitare et les notes du thème à la contrebasse sont un émerveillement.

Le pianiste déroule des notes tendres, le contrebassiste Matthew Parrish nous attendrit avec son solo de contrebasse, dont les notes jouées avec rondeur et sérénité nous enveloppent.

L’esprit de ballade vous seduit lorsqu’on écoute le morceau de Cedar Walton, intitulé « I’ll Let You Know ».

Russell Malone est un guitariste qui donne aux improvisations des couleurs poignantes.

Sur le titre suivant « Please Send Me Someone To Love », Lewis Nash prend une pulse en 6/8, c’est à dire la mise en évidence du rythme en triolets de croches.

Le guitariste et sideman de luxe, nous emmène dans un solo nuancé et qui nous touche par la sonorité bien Bluesy et par ses phrases.

En conclusion le saxophoniste propose un Blues qu’il écrivit « Reminiscing At Rudy’s ».

La guitare nous régale comme le pianiste Larry Fuller, accompagnateur du bien connu John Pizzarelli.

Le quintet joue avec grande classe ces standards joués pratiquement tous en ballade. Houston Person n’est pas le seul saxophoniste à se prêter à l’exercice, qui est souvent pour le public, un vrai plaisir à savourer.

Sur le label « High Note » cet album tout en finesse nous adoucira pour ce début d’année.

Et puis je profite puisque je ne l’ai pas fait l’autre soir, à l’occasion de notre chronique sur Tom Jobim, je vous souhaite une très belle année 2023 de la santé à tous et du Swing sans limite.

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