ERNESTO CERVINI/ TETRAHEDRON/
C’est une belle découverte que cet album du batteur Ernesto Cervini, intitulé « Tetrahedron ».
L’ouverture par le standard »Softly as in a Morning sunrise » déconcerte par l’originalité de l’arrangement. L’introduction jouée à la basse éléctrique repose sur un arpège sombre et lyrique.
Le saxophone alto croise le fer avec la guitare pour développer une improvisation collective sur un rythme groove à la métrique complexe.
Toujours sur les chapeaux de roue, la guitare rugit dès le début de « Forward Motion » avec ce son très travaillé.
On passe à des moments plus apaisants sur »Angelicus » avec une intro de Nir Felder suave et un saxophone alto aux intonations nostalgiques.
Sur la composition « Boo Radley » la fluidité de la guitare est impressionnante les phrases sont aériennes.
Sur le morceau « Stro » les explorations rythmiques me rappellent le travail de Steve Coleman.
« Summit Song » est une très jolie valse aux accents bluesy.
Apès une introduction de batterie légère et nuancée, la basse la rejoint, et le saxophone alto déroule cette mélodie digne d’un grand standard à la Dave Brubeck.
Le thème « Sneaky two » est une mélodie simple mais dont le support rythmique basse batterie est complexe.
Cet album est globalement peu accessible, mais mérite une oreille attentive tant il bouillonne sur le plan rythmique!