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NOUVEAUTÉ ALBUM/ ERIC ALEXANDER/A NEW BEGINNING

Le saxophoniste ténor sort un album dont le titre est bien choisi puisque il s’essaie à l’alto. L’un des saxophonistes les plus en vogue de ces dernières années a joué avec de grands musiciens comme Pat Martino ou George Mraz.

Célébrant cet instrument avec élégance le saxophoniste Américain a une sonorité suave et sensuelle.

Comment ne pas penser à Charlie Parker qui enregistre en 1949 accompagné d’un orchestre à cordes?

Parmi les neuf titres du répertoire Eric Alexander signe deux titres un blues « Blues For Diane » dans la veine du Jazz Soul des années 60. Les phrases en triolets rebondissent sur la cymbale et la ligne de basse. Le pianiste David Hazeltine se lance en solo et décolle de ses touches.

La composition « Anita » introduite par les voiles des cordes est d’un grand romantisme.

« Embreacable You » signé George Gershwin orné des tapis de cordes arrangés par Bill Dobbins, met en lumière ce saxophoniste qui aime les grandes mélodies.

Le standard « All My Tomorrows » ressemble étrangement à la mélodie de « Just Friends ».

Le pianiste avance de notes en notes en caressant les touches.

La mélodie de « Maybe September » suave nous fait rester sur les voies du romantisme.

En 6/8, la rythmique impulse l’énergie sur « To Love And Be Loved », un morceau sur lequel le saxophoniste déroule des phrases plutôt lumineuses dans ce climat évoquant tristesse et regrets.

Place à l’ambiance Bossa Nova sur le titre « She Was Too Good To Me ». Les phrases du saxophoniste toujours élégantes se marient aux filets de cordes.

Le quartet reprend « Too Late Now » dont le début est pris sur un tempo lent où la basse de John Webber avance à pas de velours et les balais de Joe Farnsworth sonnent comme des petits craquements agréables.

Eric Alexander saxophoniste ténor s’essaye avec cet opus à l’alto qu’il maîtrise aussi.

Les phrases Be-Bop, la sonorité tout nous rappelle cette grande époque des solistes avec l’orchestre à cordes.

Sans doute certains n’entendront rien de nouveau et seront gênés par l’enregistrement des cordes rajouté par la technique de l’overdubs.

Ce disque est la nostalgie d’une certaine époque du Jazz où les Jazzmen voulaient toucher un public plus large par des mélodies intemporelles.

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